UNE HISTOIRE DES GRANDES SCÈNES WAGNÉRIENNES : GRAND THÉÂTRE DU LICEU (Barcelone, Espagne)

Au disque ou à la scène, un répertoire des différentes productions et enregistrements de « référence » ainsi qu’un calendrier des représentations des œuvres de Richard Wagner sur les principales scènes mondiales.

UNE HISTOIRE DES GRANDES SCÈNES WAGNÉRIENNES A TRAVERS LE MONDE :

GRAND THÉÂTRE DU LICEU (Barcelone, Espagne)

Fiche technique du théâtre :

Lieu : Barcelone (Espagne, province de Catalogne)
Architecte : Miquel Garriga i Roca
Date d’inauguration : 4 avril 1847
Capacité : 2 292 places

Site web : http://www.liceubarcelona.cat/

SOMMAIRE :

ESPAGNE
Barcelone – Madrid – Sevilla
Bilbao

ITALIE
Milan – Rome – Bologne
Palerme

Mais aussi :

En Allemagne et en Autriche
En France
Amériques des Nord et Sud

Et encore ailleurs dans le monde

Article original en français @Le Musée Virtuel Richard Wagner,
rédigé à partir des textes et des informations recueillies dans l’ouvrage WAGNER AU LICEU par Alfonsina JANÉS,
ainsi que de textes originaux de Jordi MOTA (voir Références, en bas de l’article).

Prologue :
Le Liceu : de la construction des édifices successifs …

à l’entrée de l’œuvre de Richard Wagner au répertoire du Théâtre
(ou : “la naissance en Europe de l’une des plus ferventes traditions wagnériennes”)

Le Gran Teatre del Liceu – plus généralement connu sous le nom d’El Liceu -, est le plus ancien théâtre de Barcelone, Catalogne (Espagne). Située sur la célèbre Rambla, l’une des principales artères du centre-ville, cette prestigieuse scène lyrique européenne, conquise par un “coup de foudre” amoureux à la tradition wagnérienne, atteignit un niveau d’excellence tout à fait inédit. 

Historique 

Le couvent avant 1837 sur lequel on bâtit plus tard le Grand Théâtre du Liceu.

En 1837, le Liceo Filodramático de Montesión (Lycée philodramatique de Montesión, désormais nommé Conservatori Superior de Música del Liceu ) fut fondé à Barcelone pour promouvoir l’éducation musicale (d’où le nom de « Liceo », ou lycée ) et organiser des représentations scéniques d’opéra interprétées par les élèves. Un théâtre fut alors construit dans le bâtiment du couvent – nommé Teatro de Montesión ou Teatro del Liceo de Montesión – et quelques pièces de théâtre et opéras y furent représentés. Le répertoire était principalement italien, les compositeurs les plus joués étant Donizetti et Mercadante tout comme Bellini et Rossini.
En 1838, la société changea son nom en Liceo Dramático Filarmónico de SM la Reina Isabel II. Le manque d’espace, ainsi que les pressions exercées par un groupe de religieuses (anciennes propriétaires du couvent), poussèrent le Liceu à quitter son siège en 1844. La dernière représentation eut lieu le 8 Septembre.
Le bâtiment du couvent des Trinitaires situé à La Rambla , au centre de la ville, ayant été acheté, les nouveaux responsables du Liceu confièrent à Joaquim de Gispert d’Anglí le projet de construction du nouvel édifice. Les actionnaires de la société de construction obtinrent le droit d’usage à perpétuité de certaines loges et sièges.
Le Liceu était alors financé par des actionnaires privés, ce qui allait devenir la Societat del Gran Teatre del Liceu (Great Liceu Theatre Society) : cela se reflète dans l’architecture du bâtiment ; il n’y a pas de loge royale.
Entre 1847 et 1989, le Liceu était alors le plus grand opéra d’Europe, il était l’oeuvre de Miquel Garriga i Roca, son architecte ; la construction commença le 11 avril 1845. 

Ouverture, incendie et reconstruction (1847–1862) 

Le Gran Teatre du Liceu vers 1869 (ici, lors d’un banquet d’honneur)

Le théâtre fut inauguré le 4 avril 1847. A cette occasion est présenté un programme mixte comprenant les premières de l ‘Ouverture musicale de José Melchior Gomis , une pièce historique Don Fernando de Antequera de Ventura de la Vega , le ballet La rondeña (La fille de Ronda) de Josep Jurch et une cantate Il regio himene avec la musique du directeur musical du théâtre Marià Obiols . Le premier opéra complet, Anna Bolena de Donizetti , fut donné le 17 avril.
A cette époque, le Liceu était le plus grand opéra d’Europe, avec 3 500 places. Les autres opéras joués au Liceu au cours de la première année étaient : I due Foscari (Verdi), Il bravo (Mercadante), Parisina d’Este (Donizetti), Giovanna d’Arco (Verdi), Leonora (Mercadante), Ernani (Verdi), Norma (Bellini), Linda di Chamounix (Donizetti) et Il barbiere di Siviglia (Rossini).
Le bâtiment fut gravement endommagé par un incendie le 9 avril 1861, mais reconstruit par l’architecte Josep Oriol Mestres, puis enfin rouvert le 20 avril 1862, avec I puritani de Bellini . De l’ancien bâtiment, il ne reste aujourd’hui que la façade, le hall d’entrée et le foyer (Salle des Miroirs). 

Bombardements et guerre civile (1862-1940) 

Le 7 novembre 1893, lors de la soirée d’ouverture de la saison et lors du deuxième acte de l’opéra de Rossin, Guillaume Tell, deux bombes furent lancées dans les stalles de l’opéra. Une seule explosa ; une vingtaine de personnes perdirent la vie lors de l’accident et beaucoup d’autres furent blessées. L’attentat, perpétré par l’anarchiste Santiago Salvador, choqua profondément Barcelone, symbolisant l’agitation sociale de l’époque. Le Liceu rouvrit ses portes le 18 janvier 1894 ; on laissa vides les sièges des personnes tuées.
En 1909, l’auditorium fut restauré. Pendant la Première Guerre mondiale, la neutralité espagnole permit à l’industrie textile catalane d’amasser d’énormes richesses en approvisionnant les parties belligérantes. Les années 1920 furent des années particulièrement prospères, et le Liceu devint une maison d’opéra de tout premier plan, accueillant des chanteurs, des chefs d’orchestre et des compagnies telles que les Ballets russes de Sergei Diaghilev.
Lors de la proclamation de la Deuxième République en 1931, l’instabilité politique signifiait que le Liceu souffrait d’une grave crise financière, surmontée grâce aux subventions de la mairie de Barcelone et du gouvernement régional de Catalogne . Pendant la guerre civile, le Liceu fut nationalisé et prit le nom de Teatre del LiceuTeatre Nacional de Catalunya. Les saisons d’opéra furent suspendues. Après la guerre, en 1939, le théâtre fut rendu à ses propriétaires d’origine.

« Âge d’or » et crise (1940-1980) 

De 1940 aux années 1960, les saisons connurent une période faste. En 1955, le Festival de Bayreuth a lieu « hors les murs ». Les représentations de Parsifal , Tristan und Isolde et Die Walküre avec des décors innovants de Wieland Wagner furent accueillies avec enthousiasme au Liceu (voir ci-après).
Dans les années 1970, la crise économique affecte également le théâtre : la société privée ne peut plus se permettre d’assumer les budgets croissants des productions d’opéra modernes et la qualité générale diminue.

Nouvelle direction et deuxième incendie (1980–1994) 

La mort de Joan Antoni Pàmias en 1980 révéla la nécessité de l’intervention d’organes officiels pour maintenir le niveau de l’institution. En 1981, la Generalitat de Catalunya , avec la Mairie de Barcelone et la Societat del Gran Teatre del Liceu, crée le Consorci del Gran Teatre del Liceu, responsable de la gestion du théâtre.
La Députation de Barcelone et le Ministère espagnol de la Culture rejoint le Consortium en 1985 et 1986 respectivement, attirant le public au Liceu grâce à une amélioration considérable de son niveau artistique : d’abord le chœur et l’orchestre, puis un casting soigné et maintenir l’intérêt du public pour d’autres aspects des productions au delà des rôles principaux. Cette approche, couplée au nouveau soutien économique et à un public plus exigeant et plus avisé, s’est traduite par un haut niveau de productions.
Ce haut niveau connaît un arrêt brutal avec l’incendie du 31 janvier 1994 : le bâtiment est détruit par un incendie provoqué par une étincelle accidentellement tombée sur le rideau lors d’une réparation de routine.
Il est décidé à l’unanimité de reconstruire un nouvel opéra sur le même site avec des installations améliorées. Le nouveau Liceu est le résultat d’une série d’actions visant à préserver les parties du bâtiment non touchées par l’incendie, les mêmes qui avaient survécu à l’incendie de 1861. L’auditorium a été reconstruit avec le même plan, à l’exception des peintures du toit qui ont été remplacés par de nouvelles œuvres d’art de Perejaume et une technologie scénique de pointe.
Pour reconstruire et améliorer le théâtre, il est devenu public. La Fundació del Gran Teatre del Liceu a été créée et la Societat del Gran Teatre del Liceu a cédé la propriété du bâtiment à la Fondation.

Réouverture (1994-présent) 

De 1994 jusqu’à sa réouverture en 1999, les saisons d’opéra à Barcelone ont eu lieu dans l’arène Palau Sant Jordi. Le théâtre reconstruit, amélioré et agrandi a ouvert ses portes le 7 octobre 1999, avec la Turandot de Puccini , l’opéra au programme au moment de l’incendie de 1994. 

I.- LES DÉBUTS DU WAGNÉRISME AU LICEU

Scénographie de la première espagnole de La Walkyria, Liceu de Barcelone, 25 janvier 1899 (Image de la Societat del Gran Teatre del Liceu dans le Dipòsit Digital de la UAB).

Depuis le tout premier concert donné par Josep Anselm Clavé en 1862 avec la “ Grande marche triomphale “ extraite de Tannhäuser qui marqua les débuts du wagnérisme en Catalogne, la vague artistique est tout aussi notable qu’elle est profondément ancrée dans la vie culturelle de ce lieu et de cette époque. Ce qui s’inscrit comme un nouveau genre musical (et artistique)  n’a rien à voir avec l’opéra dit « de société  » : ce wagnérisme , nouveau et révolutionnaire s’adresse tout aussi bien aux artistes qu’aux individus à une forme de sensibilité ainsi que des centres d’intérêt tout à fait …particuliers.

De nombreuses années s’écoulèrent depuis ce fameux concert de 1862, avant que ne soit interprétée une oeuvre complète, Lohengrin, en 1882 au Théâtre principal. C’est une période qui va voir émerger des personnalités nouvelles, tels Josep de Letamendi ou Joaquin Marsillach, auteurs de textes et articles d’une qualité tout à fait remarquable, et dont certains d’ailleurs seront publiés dans les Bayreuther Blätter (à la demande de Richard Wagner, pour plus d’informations : voir ici.)

La période de 1880 à 1899 se caractérise par une multiplication constante du nombre de représentations des œuvres sur scène, ainsi que d’une profusion de manifestations de l’effet du wagnérisme dans la vie culturelle, avec son lot de débats et d’oppositions houleuses devenus désormais traditionnels. Et pour lesquels les sujets de désaccords concernent les œuvres figurant au programme des concerts ainsi que les représentations partielles (avec la présence ou non de coupures dans l’oeuvre), mettant en valeur les peintures de Lorenzale.

En 1899, La Walkiria (La Walkyrie) est présentée pour la première fois au public dans les  conditions fidèles à une représentation « wagnérienne » telles qu’imposées dans les salles des théâtres par le compositeur : une salle plongée dans l’obscurité, ponctualité et silence du public durant la représentation.

Tristany (Tristan et Isolde) sera donné peu de temps après, dans des décors de Soler et Rovirosa.

Tout est prêt pour la création de l’Association wagnérienne, fondée -pour rappel- le 12 octobre 1901 aux célèbre café des « Quatre chats ».

II.- LA LUTTE DE L’ASSOCIATION WAGNÉRIENNE

Dès le début du XXe siècle et sous l’impulsion de l’Association, le wagnérisme imprègne la vie culturelle de Barcelone : c’est ainsi que l’on peut découvrir les impressionnants vitraux inspirés des opéras de Wagner dans le  foyer du Liceu mais également des sculptures représentant les Walkyries au Palau de la Música.

Comme le dit très bien Alfonsina Janés, « L’Association wagnérienne est le résultat d’une réaction contre la façon dont le Liceu a mis en scène Wagner ». Le Liceu était alors dominé par une idée d’opéra et d’italianisation selon laquelle le sérieux et la rigueur étaient secondaires au spectacle social et au confort des « divas ». Ainsi Rafel Moragas explique la création de l’Association : « Il est nécessaire d’étudier Wagner sérieusement car s’il faut faire confiance à ce que le Liceu nous offre, nous ne puiserons pas d’eau claire. »  Des mots prophétiques toujours valables cent ans plus tard, à la différence près que l’eau n’est toujours pas claire mais plutôt trouble.

Alfonsina a très bien exposé toutes les luttes développées par l’Association wagnérienne pour que Wagner puisse être chanté en catalan, de préférence à l’italien, comme c’était le cas par le passé. Un Lohengrin entièrement en catalan est programmé en 1924, le rôle-titre étant joué par Emili Vendrell. Mais, malheureusement, cela n’a pas été réalisé au Liceu.

On sait peu de choses sur les efforts de l’Association wagnérienne pour créer un Bayreuth ibérique situé soit à Montserrat soit dans le monastère de Piedra. Le centenaire de la naissance de Wagner est célébré au Palau de la Música par l’Association wagnérienne, encore une fois, loin du Liceu italianisant, avec un premier acte de La Walkyrie en catalan et la marche des pèlerins de Tannhaüser interprétée par l’Orfeó Català avec les paroles d’un poème écrit par Geroni Zané et Joaquim Pena intitulé « Hymne à Wagner » dont le texte est reproduit dans le livre.

La première représentation de Parsifal dans le monde, à l’extérieur de Bayreuth, le 31 décembre 1913, montra à nouveau la résistance de la direction du Liceu qui, sous la pression de la propriété, décida de représenter l’oeuvre seulement la nuit où les droits exclusifs avaient cessé d’être exercés.

III.- LES ANNÉES DE SPLENDEUR DE WAGNER AU LICEU

À partir de 1920, la situation a changé et, finalement, le Liceu est devenu le centre du wagnérisme, on recrute de grands interprètes wagnériens et on impose la langue allemande dans les représentations, effaçant les problèmes italianisants antérieurs. 

Otto Kempler, Max von Schillings, Lauritz Melchior, Anna von Mildenburg, Hans Knappertsbusch, etc. viennent au Liceu, réussissant à augmenter et à consolider le wagnérisme à Barcelone.

La guerre civile marque une période sans Wagner, que les républicains n’aiment pas, mais après quatre ans, la passion wagnérienne reprend, culminant en 1950 avec la venue de Kirsten Flagstad.

Les années 50 sont peut-être les plus importantes du wagnérisme à Barcelone grâce au soutien non seulement du Liceu et de l’association wagnérienne, mais aussi des autorités de Barcelone qui soutiendront économiquement la culture autour de Wagner.

La grande tentative de créer des festivals Wagner en dehors de Bayreuth est également un aspect peu connu. Les festivals Wagner se sont tenus à Barcelone en 1955, mais ce n’était que que le début d’une série de projets et d’œuvres déjà initiés par l’Association Wagnérienne avec l’idée de créer un théâtre wagnérien au Théâtre National de Montjuic puis à Montserrat. 

Avec l’arrivée de Mestres Cabanes ou Diego Monjo au Liceu débute une phase glorieuse du wagnérisme au Liceu, qui culmine avec l’invitation des petits-enfants de Wagner, Wieland et Wolfgang en 1951 pour l’exposition « Wagner dans le monde » à Tinell, un acte qui coïncide avec le 50ème anniversaire de l’Association wagnérienne.

Des plans ont été élaborés pour la rénovation du Théâtre national de Montjuic et certains lieux ont également été choisis à Montserrat, mais ces projets n’ont pas abouti. Les traductions en anglais des œuvres de Wagner initiées par les précurseurs de l’Association wagnérienne ont été développées par Anna D’Ax, qui avec la publication de son travail « Wagner vu par moi », est le résultat de ce temps glorieux s’étendant entre 1960 et 1970 avec la présence d’Anja Silja et les grands décors de Mestres Cabanes, établissant une bonne relation entre Liceu et le wagnérisme.

ANNEXE :

LISTES DES DERNIERES PRODUCTIONS WAGNERIENNES SUR LA SCENE DU GRAND THEATRE DU LICEU

Alfonsina Janés dans son livre  » L’oeuvre de Richard Wagner à Barcelone  » comprend une annexe très intéressante où sont répertoriées les représentations des œuvres wagnériennes au Liceu de Barcelone ;  d »autres représentations, comme le premier Lohengrin, au Théâtre Principal entre autres, sont également  mentionnées. Puisqu’il serait excessivement long d’énumérer toutes les œuvres wagnériennes interprétées à Barcelone, comme documentation complémentaires nous rapporterons les représentations de la dernière date indiquée par Alfonsina Janés dans son livre, pouvant ainsi mettre à jour la liste jusqu’ici  (2001).

Gran Teatre del Liceu Saison 1982/83
– Die Walküre : Peter Hofmann (Siegmund), Matti Salminen y Kurt Rydl (Hunding), Norman Bayley (Wotan), Marita Napier (Sieglinde), Berit Lindholm (Brünnhilde), Helga Dernesch (Fricka). Director: Uwe Mund.
– Tristan und Isolde : Spas Wenkoff (Tristan), Janis Martin (Isolde), Harald Stamm (Rey Marke), Franz Ferdinand Nentwig (Kurwenal), Alfred Werner (Melot), Eva Randova (Brangäne). Director: Janos Kulka.

III Festival de Opera Pro Musica 1983 (au Liceu)
– Parsifal. Simon Estes (Amfortas), Victor Van Halem (Titurel), Hans Sotin (Gurnemanz), Spas Wenkoff (Parsifal), Joszef Dene (Klingsor), Eva Randova (Kundry). Director: Franz-Paul Decker.
– Tannhäuser. Thomas Tomaschke (Hermann), Richard Cassilly (Tannhäuser), Wolfgang Brendel (Wolfram), Robert Schunk (Walther), Gundula Janowitz (Elisabeth), Montserrat Caballé (Venus). Director: Heinrich Hollreiser.

Gran Teatre del Liceu Saison 1983/84
– Der Fliegende Holländer. Peter Meven (Daland), Gwyneth Jones (Senta), Gerd Brenneis (Erik), Marita Dübbers (Mary), Simon Estes (Holandés). Director: Georg Alexander Albrecht.

Gran Teatre del Liceu Saison du Printemps 1984
– Siegfried. Reiner Goldberg (Siegfried), Wolf Appel (Mime), Peter Wimberger (Wotan), Walter Berry (Alberich), Malcolm Smith (Fafner), Martha Szirmay (Erda), Elisabeth Payer-Tucci (Brünnhilde), Rebeca Littig (pájaro). Director: Matthias Kuntzsch.

Gran Teatre del Liceu Saison du Printemps 1985
– Die Walküre. Siegfried Jerusalem (Siegmund), Hans Tschammer, Kurt Rydl y Aage Haugland (Hunding), Hans Kiemer (Wotan), Sabine Haas y Carmen Reppel (Sieglinde), Lia Frey-Rabine (Brünnhilde), Nadine Denize (Fricka). Director: Heinz Fricke.

Gran Teatre del Liceu Saison 1985/86
– Lohengrin. Erich Knodt (Rey Enrique), Siegfried Jerusalem y András Molnár (Lohengrin), Pilar Lorengar (Elsa), Franz Ferdinand Nentwig (Friedrich von Telramund), Eva Randova (Ortrud), Franz Josef Kapellmann (Heraldo). Director: Christoph Perick.
– El Oro del Rhin. Bengt Norup (Wotan), Heinz-Jürgen Demitz (Donner), Christer Bladin (Froh), Wolfgang Neumann (Loge), Wicus Slabbert (Alberich), Graham Clark (Mime), Hans Tschammer (Fasolt), Bengt Rundgren (Fafner), Marga Schiml (Fricka), Cheryl Studer (Freia), Cornelia Wulkopf (Erda), Carmen Anhorn (Woglinde), Rachel Joselson (Wellgunde), Christel Borchers (Flosshilde). Director: Matthias Kuntzsch.

Gran Teatre del Liceu Saison du Printemps 1986
– El Ocaso de los Dioses. William Johns (Siegfried), Anthony Raffell (Gunther), Manfred Schenk (Hagen), Jószef Dene (Alberich), Jeannine Altmeyer y Anne Green (Brünnhilde), Sabine Haas (Gutrune), Yvonne Minton (Waltraute). Director: Pinchas Steinberg.

Gran Teatre del Liceu Saison 1987/88
– Tannhäuser. Harald Stamm (Hermann), Arcey Reece y James McCray (Tannhäuser), Jorma Hynninen (Wolfram), Franz Wächter (Walter), Johann- Werner Prein (Biterolf), Kurt Spanier (Heinrich), Johanna Meier (Elisabeth), Stefania Toczyska (Venus), Monika Lenz (un pastor). Director: Heinz Fricke.
– Der Fliegende Höllander. Harald Stamm (Daland), Johanna Meier (Senta), Robert Schunk (Erik), Gertrude Jahn (Mary), Alfred Muff (Holandés). Director: Hans Wallat.

Gran Teatre del Liceu Saison 1988/89
– Die Meistersinger von Nürnberg. Escenografía de José Mestres Cabanes. Bernd Weikl (Sachs), John Macurdy y Kurt Rydl (Pogner), Hermann Prey y William Murray (Beckmesser), Paul Frey (Walter), Ulrich Ross (David), Sue Patchell (Eva), Marga Schiml (Magdalena). Director: Uwe Mund.
– Tristan und Isolde. René Kollo (Tristan), Matti Salminen (Rey Marke), Montserrat Caballé (Isolde), Franz Grundheber (Kurwenal), Enric Serra (Melot), Brigitte Fassbaender y Jacalyn Bower (Brangäne), Antoni Comas (un pastor). Director: Peter Schneider.
– Parsifal. Simon Estes (Amfortas), Kurt Rydl y Artur Korn (Titurel), Kurt Moll y Kurt Rydl (Gurnemanz), Peter Hofmann y William Pell (Parsifal), Anthoni Raffell (Klingsor), Eva Randova (Kundry). Director: Uwe Mund.

Gran Teatre del Liceu Saison 1989/90 – aucune représentation wagnérienne

Gran Teatre del Liceu Saison 1990/91
– Die Walküre. Robert Schunk (Siegmund), Matti Salminen (Hunding), Simon Estes (Wotan), Nadine Secunde (Sieglinde), Johanna Meier (Brünnhilde), Marjanna Lipovsek (Fricka). Director: Uwe Mund.

Gran Teatre del Liceu Saison 1991-92
– Tannhäuser. Hans Sotin y Harald Stamm (Hermann), René Kollo y Günter Neumann (Tannhäuser), Andreas Schmidt (Wolfram), Robert Schunk (Walter), Kristinn Sigmundsson (Biterolf), Linda Piech (Elisabeth), Gabriele Schnaut (Venus). Director: Gerd Albrecht.

Gran Teatre del Liceu Saison 1992/93
– Lohengrin. Hans Sotin, Kurt Rydl y Stephen Bronk (Heinrich), Thomas Sunnegardh y Gösta Winbergh (Lohengrin), Sue Patchell, Mechthild Gessendorf y Meredith Mizell (Elsa), Bent Norup y Karl-Heinz Stryczek (Telramund), Eva Marton y Joy McIntyre (Ortrud). Director: Uwe Mund.

Gran Teatre del Liceu Saison 1993/94
– Der Fliegende Holländer. Oddbjörn Tennfjord (Daland), Lisbeth Balslev y Mechthild Gessendorf (Senta), Michael Pabst y Wolfgang Schmidt (Erik), Anny Schlemm (Mary), Joan Cabero (Timonel), Frans Grundheber y Wolfgang Schöne (Holandés). Director: Uwe Mund.

Gran Teatre del Liceu Saison 1994/95
– Concierto Wagner. Fragmentos de Lohengrin, Götterdämmerung, Die Walküre, Tannhäuser y Tristan. Waltraud Meier, Silvio Varviso.

Gran Teatre del Liceu Saison 1995/96
– Tristan und Isolde. Sabine Hass y Janis Martin (Isolde), Eva Randova (Brangäne), Jyrki Niskanen (Tristan), Eike Wilm Schulte (Kurwenal), Hans Tschammer (Rey Marke), Wolfgang Rauch (Melot), Antoni Comas (Pastor/Marinero). Director David Robertson.

Gran Teatre del Liceu Saison 1996/97 – aucune représentation wagnérienne

Gran Teatre del liceu. Saison 1997/98 (en el Palau)
. Die Walküre : Jyrki Niskanen (Siegmund), Matthias Holle (Hunding), Robert Halle (Wotan), Alessandra Marc (Sieglinde), Hildegard Behrens (Brünnhilde), Eva Randova (Fricka). Director: Pinchas Steinberg.

Gran Teatre del Liceu Saison 1998/99 (en el Palau)
Parsifal : Robert Smith (Parsifal), Eva Marton (Kundry), Hans Sotin (Gurnemanz), Bernd Weikl (Amfortas), Nicolai Putilin (Klingsor), Robert Holzer (Titurel). Director: Antoni Ros Marbà.

Gran Teatre del Liceu Saison 1999/2000
– Concierto Richard Wagner. Die Walküre (Acto I), Plácido Domingo (Siegmund), Matthias Hölle (Hunding), Nadine Secunde (Sieglinde). Parsifal (Acto II). Plácido Domingo (Parsifal), Linda Watson (Kundry), David Pitman- Jennings (Klingsor), Elena de la Merced, Irmgard Vilsmaier, Begoña Alberti, Rosa Mateu, Itxaro Mentxaka, Francisca Beaumont. Director: Bertrand de Billly. – Lohengrin (de triste recuerdo).

REFERENCES :

. WAGNER AU LICEU  est résolument un ouvrage  d’un intérêt majeur dont la pertinence réside dans le travail extrêmement précis et documenté de l’auteure Alfonsina Janés. Le résultat de ses recherches est rassemblé dans l’ouvrage cité ci-dessus, support d’un texte d’une centaine de pages environ, à travers lesquelles l’auteure évoque notamment avec force détails cette relation  si particulière, tantôt critiques mais toujours passionnées entre le wagnérisme catalan et la scène du Liceu.
NB : dès les premières étapes de l’introduction (le wagnérisme à Barcelone), le nombre très impressionnant de détails relatifs aux dates, faits et événement connus pour certains seuls des spécialistes de ce sujet témoignent de la fiabilité des études menées par l’auteure et l’extrême minutie avec laquelle celle-ci les a menées.

.  REPRESENTACIONES DE LOS DRAMAS MUSICALES WAGNERIANOS EN BARCELONA par Jordi Mota (WAGNERIANA CASTELLANA,  No 40 AÑO, 2001)

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