Carl Friedrich Wilhelm WAGNER

Cette section présente une série de portraits biographiques de ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’édification de l’œuvre wagnérienne. Des amitiés ou des inimitiés parfois surprenantes ou inattendues, des histoires d’amour passionnées avec les femmes de sa vie, parfois muses et inspiratrices de son œuvre, mais également des portraits d’artistes (chanteurs, metteurs en scène, chefs d’orchestre…) qui, de nos jours, se sont “appropriés” l’œuvre du compositeur et la font vivre différemment sur scène.

LES ARTICLES SUIVANTS SONT SUSCEPTIBLES
DE VOUS INTÉRESSER

ANNÉE 1883
Au cours des premiers jours de 1883, Richard Wagner apprend l’invention du phonographe, cette nouvelle l’indigne tant qu’elle l’attriste. 6 février 1883 (Soir de Mardi Gras) Le Carnaval bat son plein et les Wagner sont Place Saint-Marc où ils voient passer le cortège du prince Carnaval.(Lire la suite)

ÉLÉGIE WWV93
Cette œuvre fragmentaire (feuille d’album) en la bémol majeur semble avoir été écrite par Wagner en 1869. Cette page fut longtemps considérée comme une œuvre tardive (cf. les dernières notes qu’il traça à Venise avant sa mort en 1883). Wagner la joua dit-on la veille de sa mort.(Lire la suite)

TRISTAN ET ISOLDE
Septième opéra de Richard Wagner, Tristan et Isolde (WWV 90) est le quatrième de la période dite de maturité du compositeur et le premier créé sous le patronage du roi Louis II de Bavière. Il s’agit également du seul ouvrage résultant d’une commande dans la carrière du compositeur : le 9 mars 1857,(Lire la suite)

WAGNER Carl Friedrich Wilhelm

(né le 18 juin 1770 – décédé le 23 novembre 1813)

Carl Friedrich Wilhelm est né le 18 Juin 1770 – la même année que Beethoven – à Leipzig. Le grand-père de Richard, Gottlob Friedrich Wagner (1736-1795), né à Müglenz, fit des études de théologie à l’université de Leipzig, puis, ayant échoué dans celles-ci, devint collecteur d’impôts à la porte de Ranstadt. Il épousa en 1769 Johanna Sophie Eichel, fille d’un instituteur de Leipzig. Ils eurent quatre enfants  : le premier mourut en bas âge, puis Adolf[1], Friedrich et Friederike. Le père de Richard fréquenta l’école Saint-Thomas à partir de décembre 1780 et intégra neuf ans plus tard l’université de la cité saxonne. Après des études de droit, il devint en 1794 juriste et vice-greffier à la Cour de justice de la ville de Leipzig. Ce n’est qu’en 1810 qu’il obtint le poste de greffier à la direction de la police, grâce à sa connaissance de la langue française[2] et à l’appui du maréchal Davout[3]. Richard nous dit dans son autobiographie: « Il était très amateur de poésie et de littérature et manifestait notamment un intérêt presque passionné pour le théâtre[4]!!! » C’est ainsi qu’il prénomma ses filles en s’inspirant des héroïnes de Goethe et Schiller et leur donna une très bonne éducation. Lui-même apparut avec un certain succès dans une comédie de Goethe, Die Mitschuldigen (Les Complices). Cette passion se manifesta aussi sous forme d’ardeurs galantes pour les actrices du théâtre. Friedrich fréquentait assidûment une célébrité de l’époque. Ses rencontres furent assez nombreuses pour que son épouse s’en plaignît encore à ses enfants, en plaisantant. Le couple menait donc une vie quelque peu fantaisiste. Hoffmann, à l’époque chef d’orchestre au Nouveau Théâtre de Leipzig, fit la connaissance de Friedrich le 17 Juin 1813. « Un homme exotique [5]  » écrivit-il dans son Journal. Nous ne possédons aucun portrait de lui. Selon le témoignage d’une amie des filles d’Albert Wagner (le frère aîné de Richard), recueilli dans les années 1890, il était « petit et courbé, mais avec un beau visage [6]. »

 

logo_cerclePB

extrait de l’article Les parents de Richard Wagner par Pascal BOUTELDJA,
in WAGNERIANA ACTA 2010 @ CRW Lyon

[1]L’oncle dont Richard parle avec tant de chaleur dans son autobiographie et pour lequel il nourrit la plus vive admiration. Adolf était un universitaire renommé et respecté, formé notamment à Iéna et à Dresde,à la fois théologien, philologue et homme de lettres. Cet oncle jouera un rôle décisif dans l’éducation générale et la formation littéraire du jeune Richard.
[2]Comment Friedrich apprit-il le français est encore un mystère.
[3]Ernest Newman, The Life of Richard Wagner. 1.1813-1848. London, Cambridge University Press,1976
[4]Richard Wagner, Ma Vie. Paris, Buchet/Chastel, 1978, p. 13
[5]Herbert Barth, Wagner. Une étude documentaire. Paris, Gallimard, 1976, p. 147.
[6]Mary Burrell, Richard Wagner. His Life and Works from 1813 to 1834. Thalwil (Suisse), Editions TIMO
Verlag, s.d., p. xv.

Vous souhaitez apporter des informations complémentaires et ainsi enrichir cet article, contactez-nous !