RIGA

Wagner, le premier compositeur européen ! Si le nom du compositeur résonne plus allemand que le nom “Allemagne”, l’artiste, lui-même toujours en quête de notoriété et de succès, s’exila dès ses plus jeunes années pour aller trouver une reconnaissance… ailleurs. Une reconnaissance qu’il ne pouvait trouver au sein des frontières de l’Empire germanique.
Cet ailleurs, Wagner ira le chercher de Londres à Saint Pétersbourg, en passant par Paris ou bien Zurich, des lieux qui furent tout autant des lieux de vie que de création musicale et d’inspiration artistique. Autant de lieux émouvants, de périodes de vie incarnés par une simple plaque commémorative au détour d’une rue ou parfois tout un musée : une promenade  à laquelle nos recherches convient le lecteur sur les pas de Richard Wagner.

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ANNÉE 1837
15 mars 1837 – Richard Wagner termine la composition d’une transposition pour grand orchestre du thème britannique de Rule Britannia qu’il transforme en Ouverture Rule Britaniaen ré majeur (WWV42) et par lequel le compositeur entend rendre hommage à l’Angleterre. (lire la suite…)

RIENZI
Rienzi, le dernier des Tribuns, (Rienzi, der letzte der Tribunen, WWV49) est le troisième opéra achevé de Wagner et ce que l’on considère généralement comme le dernier de ses opéras de jeunesse. (lire la suite…)

LE VAISSEAU FANTOME
Composé après le succès fracassant de Rienzi ou le Dernier des Tribuns (WWV 49), Le Vaisseau fantôme (Der Fliegende Holländer, WWV 63) est le quatrième opéra composé par Richard Wagner. Il est de nos jours considéré comme le premier des opéras que l’on attribue à la période de maturité du compositeur. (lire la suite…)

Riga

Riga dans les années 1840

Le 21 août 1837, Richard Wagner débarque seul à Riga, dans la perspective d’occuper le poste de chef d’orchestre au théâtre de la ville. Avant de quitter Berlin et dans une tentative désespérée de ramener Minna au sein du foyer conjugal (le couple avait traversé de nombreuses “crises” durant leurs premières années communes),  le compositeur a écrit à sa femme : “ Riga m’a été décrit comme le plus bel endroit du monde, surtout quand il s’agit de gagner de l’argent.” (Lettre à Minna Planer)

Sont-ce ces arguments d’ordre matériel qui ont conduit Minna à mettre un terme à la relation qu’elle entretenait à Dresde avec Dietrich ? Dans une lettre pleine de regrets, Minna finit par cèder à l’appel des sentiments (et peut-être aussi ravisée par la perspective d’une vie de ménage rangée plus sûre qu’une aventure passionnée fugitive) demande pardon à son époux. Wagner range sa fierté et demande à sa femme de le rejoindre – ce qu’elle fera en compagnie de sa soeur Amélie, le 19 octobre 1837.

D’août 1837 à juillet 1839, Wagner occupe la fonction de chef d’orchestre au Théâtre de la ville de Riga. À cette période, l’artiste se cherche, l’homme également : les opinions politiques de Wagner ne sont qu’à l’état de gestation. Aussi compose-t’il l’hymne «Nikolai» à l’occasion du couronnement de Nicolas Ier, s’inspirant des mélodies aux accents slaves qui, sans doute, lui rappelaient ses amitiés de jeunesse avec des camarades polonais. L’opposition radicale entre la glorification du nouveau Tsar de Russie et l’élan naturel de franche sympathie pour le peuple polonais témoigne d’une incohérence manifeste dans l’expression artistique du jeune Wagner.
NB : on rapporte à ce sujet que, piqué au vif lorsqu’on lui fit remarquer cette grossière « maladresse », le jeune compositeur, refusant d’admettre son erreur, aurait même tenté de se défendre en affirmant qu’il avait expressément conféré un caractère extrêmement despotique et patriarcal à la mélodie d’origine. L’effet de la lourdeur de l’orchestration suggérant qu’il aurait ainsi présenté ses excuses quant à ses premières opinions.

Wagner s’investit pleinement dans ses fonctions à la direction musicale du Théâtre de Riga, il dirigea une vingtaine d’opéra en version concert, dont I Capuleti e I Montecchi de Vincenzo Bellini , Die Zauberflöte de Mozart et Fidelio de Beethoven . Le travail réellement créatif débuta avec Norma de Bellini , présenté aussi à cette période. À l’époque de Wagner, l’essentiel du répertoire était consacré à Gluck, Mozart, Cherubini et Spontini. Le théâtre fut inauguré avec l’opéra Marie, Max und Michel de Carl Blum , qui témoigne de la vision large que Wagner avait du monde de la musique. À Riga, Wagner commença à travailler sur son opéra Rienzi, mais il n’était pas satisfait du public local. Afin d’améliorer sa situation financière, il organisait périodiquement des concerts symphoniques, mais les revenus n’atteignaient que rarement ses espérances. 

La vie à Königsberg et à Riga eut un effet puissant sur la composition de Rienzi, même si au début Wagner était convaincu que ce serait un échec. Quant à l’impact  sur la musique du passage de Wagner à Riga, Rienzi est un véritable opéra de Riga où l’intrigue est liée aux propres expériences de Wagner. L’idée du livret émergeait déjà en 1837 à Dresde, où il fit la connaissance du roman éponyme de Bulwer-Lytton; le livret a été développé à Jelgava (Mitau). La composition de la musique débuta immédiatement. La biographie de Wagner montre à quel point l’opéra naquit dans son esprit, alors qu’il pensait à sa mise en scène à Paris. On peut donc dire qu’elle contenait déjà le germe de son succès.

Le premier acte a été composé en 1839 à Riga et six mois plus tard à Paris, tandis que les trois derniers ont été créés après son long séjour à Paris en 1840. Au niveau de l’intrigue, Rienzi est un héros, un tribun qui veut libérer les Romains de la tyrannie et établir une république libre (historiquement, il faisait référence à la période des cités-états italiennes). Pourtant, son idéalisme ne pouvait pas vaincre la réalité; la foule préfére les divertissements et ils ne le suivirent pas. La fin est tragique. À Paris, l’opéra n’est reconnu qu’en 1869. Le personnage de Rienzi contient des parallèles profonds avec les sentiments du compositeur lors de son séjour dans ce qui deviendra un jour la capitale de la Lettonie, mais comme tout le reste de l’histoire, ce ne sont que des spéculations. La période de Riga a été néanmoins importante pour le développement du talent de Wagner, pour la formation de ses visions et de sa quête créative.

Musicalement, on ne peut pas dire que Wagner ait trouvé sa propre voie dans Rienzi, qui a certainement été dépassée par son œuvre suivante, Der fliegende Holländer. Rienzi est un grand opéra en cinq actes. L’intrigue historiquement révolutionnaire, impliquant la lutte des Romains contre leurs seigneurs féodaux, était présentée comme un spectacle pompeux à la théâtralité exagérée et ressemblant musicalement aux grands opéras de Spontini en termes d’effets: un spectacle magnifique, une surabondance de scènes de foule, une séquence de ballet dans le deuxième acte et un feu à la fin de l’opéra – tous sont des poncifs dans le style des «grands opéras» de Meyerbeer et Spontini.

Plus tard, Wagner se détourna de l’influence Meyerbeer, comme le montre son traité Opéra et le Drame, où il nota que dans ce genre d’opéra, la musique, qui devrait être un moyen d’expression, n’est qu’un motif, et un drame, qui devrait être le but, est juste un moyen. En conséquence, l’opéra n’est qu’une série d’airs et de duos qui divisent le drame en minuscules morceaux et il y a beaucoup de mélodies inutiles. Rienzi est banal à bien des égards, il y a beaucoup d’uniformité et de nombreux éléments injustifiés.

Le Théâtre de la ville de Riga tel que Richard Wagner le découvrit lorsqu’il prit ses fonctions de chef d’orchestre en août 1837 (gravure d’époque)

Pourtant, on peut conclure à propos de la période de Riga que le travail au sein du théâtre a eu un impact positif sur l’augmentation de la créativité de Wagner. Il acquit de l’expérience en tant que chef d’orchestre et devint l’un des meilleurs. Il a également eu la chance de se familiariser avec la scène musicale provinciale, qui était en fait plus progressiste qu’il ne le croyait. Après tout, Rienzi a été conçu à Riga. Il a développé son intérêt pour les intrigues historiques et en a montré une grande compréhension.

La première impression du compositeur sur la ville et le théâtre ainsi que sur son organisation est très positive : “ après les expériences fâcheuses que j’avais faites des petites scènes allemandes, je fus, au premier abord, agréablement impressionné par l’organisation du nouveau théâtre de Riga. Un certain nombre d’amateurs fortunés et de riches commerçants avaient fondé une société qui subventionnait la direction” (Mein Leben)

Trois éléments dans la disposition de ce théâtre qui vient d’être reconstruit marquent profondément Wagner, trois éléments qu’il retiendra pour les plans du futur Festspielhaus à Bayreuth : un auditorium placé en forme d’amphithéâtre permettant une égale visibilité d’où que l’on soit assis ; ce même auditorium pouvant être plongé dans une quasi obscurité (l’ancêtre de nos salles de cinéma modernes) ; ainsi qu’une (petite) fosse d’orchestre se prolongeant – par manque de place – sous la scène (c’est d’ailleurs ainsi que sont conçues les fosses de théâtres d’opéra à partir du XIXème siècle).

Plan de l’architecture de la salle intérieure du Théâtre allemand de Riga.

Riga, modèle pour Bayreuth ? Dans l’organisation de la salle sans doute, ou du moins ses prémices, mais certes pas dans les capacités d’accueil du public et ni surtout l’étroitesse de la scène qui ne permettait pas à la direction d’envisager des productions “à grand spectacle” : “ le théâtre de Riga se développait dans un espace des plus modestes ; la scène était si minuscule qu’il ne pouvait guère être question d’y étaler quelque grande pompe.”(Mein Leben)

Les débuts de Wagner sont modestes ; il loge dans un appartement froid et exigu du centre ville situé à Kaleju iela : “ nous passâmes encore le glacial début de 1838 dans un logement exigu et inconfortable de la vieille ville ” (Mein Leben). Le couple emménage enfin au printemps de l’année 1838 dans un logement plus confortable, une maison en bois du faubourg de Petersbourg, sur l’allée Bulvaris Aleksandra.

En deux années, Richard Wagner dirige et parfois met en scène avec les moyens qui lui sont attribués environ vingt productions d’opéra français, italiens et allemands dont cinq créations. Et avec le temps qui lui reste entre deux représentations, il compose le livret et l’ébauche de la musique de Rienzi. Mais l’oeuvre est démesurée et Wagner sait d’emblée que les moyens techniques offerts par Riga ne lui permettront pas de représenter celle-ci in loco. Il la destine plutôt à des scènes offrant des capacités plus importantes : “ Je me complaisais à présent à prévoir pour Rienzi une richesse de mise en scène qui m’obligeait fatalement à quitter les théâtres étriqués auxquels j’avais été habitué jusqu’ici et à rechercher de larges horizons. ” (Mein Leben).

Malgré le travail du chef d’orchestre, le tempérament fougueux et ambitieux de Wagner ne séduit pourtant pas les autorités du théâtre. Il se rend assez vite compte du décalage entre ses propres ambitions artistiques et les attentes locales. « Riga est décrit à moi comme le plus bel endroit dans le monde, surtout quand il s’agit de gagner de l’argent …», écrivait le célèbre compositeur allemand et réformateur de l’opéra de Richard Wagner à sa femme, Minna, peu de temps avant qu’il ne quitte Berlin pour Riga , qui était à l’époque une capitale provinciale de l’Empire russe. Mais, en raison de factures impayées et une action en justice contre lui, Wagner ne reste à Riga que deux ans, de 1837 à 1839. D’un point de vue artistique, deux années fructueuses, à tel point que les Lettons ont surnommé leur capitale « la ville de Wagner ».

C’est en fuyant Riga par la mer que Wagner aurait eu l’inspiration pour la création du Vaisseau Fantôme

Sur les traces de Richard Wagner à Riga aujourd’hui

La façade actuelle du Théâtre allemand à Riga.

Le théâtre situé sur Ķēniņa Lielā iela, aujourd’hui connue comme Vagnera iela dans le Vieux Riga est actuellement fermé au public ;  la façade du théâtre que l’on peut encore apercevoir est originale, mais l’intérieur de la salle a été modifié de façon significative depuis l’époque de Wagner.

Seule une chambre dans le bâtiment a conservé son aspect d’origine.

L’appartement à Kaleju iela fut détruit lors d’un raid aérien pendant la Seconde Guerre mondiale, et la maison en bois sur Bulvaris Aleksandra (maintenant Brīvības iela 33) dans la banlieue de Petersbourg a été démolie en 1911.

En tout, il reste très peu de traces du passage du compositeur à Riga. Bien que la maison de Bulvaris fut remplacée dès sa démolition par un bâtiment en de briques noir, si vous avez l’occasion de passer à Riga, n’hésitez pas à jeter un œil à travers sa porte principale : un vitrail datant de 1913 et représentant le compositeur avec son célèbre béret y commémore le passage de son hôte illustre.

NC/CP

L’escalier d’honneur menant à la Wagnersaal de Riga

LA WAGNERSAAL DE RIGA : 
DU THÉÂTRE DE RICHARD WAGNER A UN PROJET DE SAUVEGARDE D’UN PATRIMOINE UNIQUE !

Wagnersaal – ce bâtiment remarquable de Riga a été ainsi appelé entre 1988 et 2007, lorsqu’une salle de concert fonctionnelle fut installée au dernier étage. En réalité, ce bâtiment, qui a eu sa propre existence, non moins significative, dans la vie du grand compositeur allemand, mériterait à juste titre d’être appelé sous un autre nom :  Le théâtre d’opéra Richard Wagner

Les troupes de théâtre allemandes à Riga, la plus grande ville de la région de la Baltique, sont actives depuis la première partie du XVIIIe siècle. L’une d’elles fut soutenue par le baron Otto Hermann von Vietinghoff, marchand et mécène, depuis 1768. Il construisit le premier théâtre à Riga en 1782 – le Stadt-Theater. Ce théâtre a été construit dans le style classique, a été érigé entre le mur de la ville (qui deviendra plus tard Wallstraße ou la rue du mur) et la rue aujourd’hui connue sous le nom de rue Richard Wagner, et il se trouve toujours en plein centre de la ville, à la limite de la vieille ville historique, à l’adresse 4 rue Richard Wagner. 

Pendant près d’un siècle, ce théâtre, abritant les activités des troupes de théâtre dramatique, d’opéra et de ballet, a été le centre de la vie culturelle de Riga. Déjà dans ses premières décennies, en ce qui concerne le répertoire, ce théâtre valait les meilleurs théâtres d’Europe, en particulier les théâtres allemands, et était le lieu de concerts donnés par d’innombrables virtuoses européens. Le véritable essor de l’art lyrique à Riga a commencé après la reconstruction du bâtiment dans la dernière partie des années 1830, lorsque le jeune Richard Wagner y a travaillé comme chef d’orchestre de 1837 à 1839. Pendant son séjour à Riga, il a mis en scène cinq opéras différents, dirigé environ une vingtaine d’opéras de Mozart, Weber, van Beethoven, Rossini, Auber et d’autres productions d’opéra, dirigé des concerts symphoniques, en se concentrant en particulier sur les symphonies de L. van Beethoven. C’est à Riga que Wagner, âgé de vingt-cinq ans, est devenu un véritable artiste lyrique, y a composé son premier opéra à grande échelle Rienzi et, après avoir observé les anciennes traditions folkloriques de la population locale, a perçu la motivation pour explorer des thèmes mythologiques. 

La Wagnersaal de Riga aujourd’hui

Il est particulièrement significatif que les caractéristiques spécifiques de la salle du Riga Stadt-Theater aient inspiré Wager, comme il l’a admis plus tard dans une interview concernant la construction du théâtre de Bayreuth. Les spécificités étaient au nombre de trois: inclinaison du parterre sous la forme d’un amphithéâtre, atténuation des lumières de la salle pendant la représentation, et abaissement du placement de l’orchestre (fosse d’orchestre), qui étaient toutes des innovations dans les opéras à cette époque.

En 1863, la troupe du théâtre a déménagé dans un bâtiment nouvellement construit et plus spacieux, utilisant le bâtiment antérieur pour le stockage, la bibliothèque et d’autres choses. L’ancienne salle de théâtre a été reconstruite à plusieurs reprises. Bien plus tard, en 1988, l’étage supérieur, qui abritait le club social allemand «Musse» jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, fut rénové et la salle de danse adaptée pour des concerts de musique de chambre. Cependant, les concerts ont été interrompus en 2007, en raison de la détérioration de l’état du bâtiment, et à ce jour, le bâtiment est vide et abandonné. 

La société anonyme d’État qui gère cette propriété depuis 2006, en coopération avec la société HANZA PROJEKTS Ltd., a réalisé un examen et une analyse de l’état technique du bâtiment en 2011 et jusqu’à l’automne 2012.

Leurs conclusions une fois de plus réaffirmèrent la valeur culturelle, historique et artistique des détails architecturaux à restaurer, ainsi que l’état insatisfaisant des fondations et des structures porteuses du bâtiment.

La belle salle du Théâtre Richard Wagner de Riga en rénovation

Pourtant, malgré les recommandations de l’étude pour stabiliser et renforcer les fondations du bâtiment, cela n’a pas été fait. La reconstruction et la restauration du château de Riga, résidence officielle du président de la Lettonie après sa destruction par un incendie en 2013, ainsi que d’autres projets de construction urgents entravent également l’allocation de fonds gouvernementaux dans un avenir proche. 

À cette fin en 2014, pour les 175 ans du départ de Wagner pour Paris, marquant la fin de sa période à Riga, une association fut fondé pour maintenir la conscience de Riga comme l’une des villes wagnérienne, pour promouvoir l’importance culturelle et historique du bâtiment du théâtre lui-même, pour développer une vision de la fonctionnalité future du bâtiment une fois qu’il serait rénové, et pour obtenir un soutien financier avant tout pour résoudre les problèmes de stabilité des fondations du bâtiment. 

Et ainsi fut baptisé la Fondation. 

Pour en savoir plus sur le projet et soutenir celui-ci : https://vagneriga.lv/en/about-project/

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