Genre :

La musique chorale

Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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« HYMNE POUR LES POMPIERS ALLEMANDS », chant pour choeur d’hommes, WWV 101

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par Nicolas CRAPANNE

Hymne pour les pompiers allemands, WWV 101

Wahlspruch für die Deutsche Feuerwehr, WWV 101, für Männerchor 

HYMNE POUR LES POMPIERS ALLEMANDS (1869)
… ainsi que l’étrange destinée de sa partition originale !

C’est au cours d’une promenade un soir d’été au bord du lac de Lucerne en 1869 que l’attention de Richard Wagner et de Cosima fut attirée par des cris émanant d’une habitation en flammes. Ils se tinrent tous deux comme fascinés par cette apparition nocturne et le compositeur fut tellement ému par les efforts des pompiers pour contenir le brasier qu’une fois revenu à Tribschen, il composa un court passage musical en l’honneur de ces combattants du feu. Cette composition (quelques mesures seulement) – connue aujourd’hui sous le nom d’Hymne pour les pompiers allemands (Wahlspruch für die Deutsche Feuerwehr) pour chœur d’hommes – a été répertoriée dans le catalogue WWV des œuvres de Richard Wagner et porte le numéro 101.

Cette pièce fait partie de ces « œuvres de circonstance » nées dans l’intimité de Tribschen – comme, dans un tout autre registre, le Siegfried-Idyll pour l’anniversaire de Cosima – et le manuscrit de cette musique composée à l’occasion d’un « incident domestique » survécut au départ du couple lorsque celui-ci quitta la villa suisse et décida d’emménager à Bayreuth… pour les « travaux » que l’on sait. Or, jusque fort récemment, c’est une simple copie qui figurait dans les vitrines du Musée Richard Wagner de Tribschen. Un cartel expliquait alors de manière laconique que l’original avait été « volé » quelques années auparavant. Sans plus.

A l’occasion de l’une de ses visites au Musée Richard Wagner de Tribschen, le très wagnérien – et « so british » – Peter West, l’un des plus éminents collectionneurs de partitions originales et de photographies d’époque qui se définit lui-même (ainsi que son activité professionnelle) comme « Wagnerman » sur son compte Twitter, fut mis en présence de cette copie. Il raconte lui-même cette aventure qui a lié ses recherches à l’étrange destinée de la partition originale de  l’Hymne pour les Pompiers allemand de Richard Wagner :

« J’éprouvais le sentiment d’avoir été présent lorsqu’un manuscrit de cette même description avait déjà été présenté quelque douze années auparavant au cours de l’une des plus grandes ventes aux enchères de partitions de Richard Wagner chez Sotheby’s. À ce moment là, j’ai tout lâché et commençai une recherche frénétique dans mes papiers ; je retrouvai alors le catalogue qui rapidement me confirma mon pressentiment. L’original de l’Hymne pour les Pompiers avait été adjugé pour la somme de 5.000 Livres – j’avais même noté le prix exact dans la marge !

Ce soir là je pris le temps de rédiger une longue lettre que j’envoyai à Tribschen en suggérant l’idée que s’ils contactaient Sotheby’s ou bien la police Métropolitaine de Londres, il y aurait une chance qu’ils trouvent la trace de l’objet volé, voire du voleur lui-même.

À l’issue de cette lettre, j’ai attendu un appel retour de la part du Musée, mais rien ne se passa. Quelques semaines passèrent, mais je ne reçus aucune nouvelle de la part de quiconque. J’en vins même à être ennuyé de ne recevoir aucune réponse, puis je pensai que la Direction du Musée avait cru à un canular. J’étais même sur le point de leur écrire à nouveau ou bien de leur téléphoner, mais j’oubliai finalement l’affaire assez rapidement.

Trois années plus tard, je me trouvais au cours d’une vente de Sotheby’s dans le Sussex. La personne que je souhaitais voir était alors en grande discussion avec un autre client de telle sorte que je dus attendre à la réception et que, dans cette attente, je compulsai différents anciens catalogues. Celui que je pris était un catalogue d’une vente de livres et de partitions musicaux d’une vente qui avait eu lieu l’année précédente chez Sotheby’s à Londres. Bien évidemment, je consultai la rubrique des œuvres à la section « Richard Wagner ».

Quelle ne fut ma surprise lorsque là, devant moi (dans ce catalogue), je vis à nouveau la partition originale de l’Hymne pour les Pompiers allemands qui était listée. Il apparaissait clair que ce manuscrit avait été vendu deux fois dans la même salle d’enchères au cours des quinze dernières années. Je ne pouvais croire ce que lisais – mais oui, c’était bien cela. Le soir même de cette découverte j’écrivis une nouvelle lettre à Tribschen leur racontant ma nouvelle trouvaille et leur faisant remarquer qu’ils n’avaient donné suite à mon précédent courrier.

Quelques jours plus tard, je reçus un appel téléphonique du Maire de Lucerne en personne. « Mr West, ce n’est pas étonnant que vous n’ayez reçu aucune réponse à votre première lettre, vous aviez écrit par inadvertance… au voleur lui-même. »

En effet, il s’avéra que le coupable était le Directeur du Musée lui-même qui, depuis, avait été radié de ses fonctions. Et la partition dans tout cela ? Bien entendu, vous ne connaîtrez pas tous les détails, mais l’officier d’Interpol qui était en charge de l’affaire me raconta que le manuscrit avait été retrouvé intact. »

Source :
– Terry Quinn, Richard Wagner : The lighter Side (Amadeus, USA, 2013)

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Pendant son séjour viennois de 1861-1864, Richard Wagner fit la connaissance d´une couturière juive talentueuse, Bertha Goldwag, que l’on appelait « Fraülein Bertha ». Il lui commanda toute une série de vêtemenrs et d’accessoires: robes d’intérieur, robes de nuit, toques de velours, négligés rose pâle, couvertures et coussins luxueux en… (Lire la suite)

Luise WAGNER
par Nicolas CRAPANNE

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Genre :

La musique chorale

Sommaire
Quel compositeur aurait dit de Wagner : « Pour moi, Wagner est impossible ; c’est certes un homme d’esprit, mais il parle à n’en plus finir. On ne peut pas discuter avec lui ».

Réponse : Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »

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