Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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LES FEES, WWV32 : « IL Y A 150 ANS : LES FÉES, LE CADEAU DE NOEL DE RICHARD WAGNER AU ROI LOUIS II DE BAVIÈRE ET SA DÉDICACE »

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par Luc ROGER

En 1886, Albert Soubies (1846-1918) et Charles Malherbe (1853-1911) publiaient L’œuvre dramatique de Richard Wagner, un ouvrage dans lequel ils évoquaient les opéras de Richard Wagner de Rienzi à Parsifal, en n’y mentionnant ni La Défense d’aimer, ni Les Fées, œuvres dont ils n’auraient  pu avoir  encore connaissance, puisqu’elles se trouvaient dans la bibliothèque du Roi Louis II de Bavière. Les Fées, composées en  1833, ne furent jouées pour la première fois que le 29 juin 1888 à Munich. Les Fées fut le premier opéra que termina Wagner, mais il ne fut jamais représenté de son vivant. Sans parler de la création française, qui n’eut lieu qu’en 2009 au Théâtre du Châtelet à Paris.
En 1892, Soubies et Malherbe reviennent à Wagner dans un ouvrage intitulé Mélanges sur Richard Wagner : un opéra de jeunesse, une origine possible des maîtres chanteurs, un projet d’établissement en France que publie Fiscbacher à Paris. Voici quelques extraits de la première partie de ce livre, une des premières études en français consacrée à la première œuvre dramatique achevée de Wagner:
Le premier janvier 1834, un jeune homme de vingt ans terminait à Wurzbourg un grand opéra, intitulé Les Fées, dont il avait composé la musique et les paroles : c’était sa première œuvre dramatique si l’on excepte quelques fragments d’un opéra des Noces qu’il s’était contenté d’ébaucher.
 
Il comptait sur elle pour se faire un nom, et, fort de quelques recommandations, voire de deux succès d’estime remportés plusieurs mois auparavant avec une symphonie (Gewandhaus, 10 janvier 1833) et une ouverture (ibid. 30 avril), il n’hésitait pas à présenter son ouvrage au directeur du Théâtre Municipal de Leipzig, M. Ringelhardt, lequel, fort aimablement d’ailleurs, promettait qu’on le jouerait bientôt.
 
On l’a joué en effet, mais cinquante-quatre ans plus tard, au théâtre de la Cour, à Munich, le 29 juin 1888 !
 […]
 Au plus fort de la lutte il lui arriva de se souvenir de sa partition des Fées si dédaigneusement délaissée jadis, et, le jour de Noël 1866, il l’offrit à Louis II de Bavière, non pour la rendre à la lumière de la rampe, mais pour la plonger au contraire dans l’ombre de la bibliothèque royale.
 
Les Fées y dormirent en effet comme dans un tombeau jusqu’à la mort du Roi, et n’en seraient probablement jamais sorties, sans l’initiative du surintendant des théâtres de Munich, le baron Perfall.
 
Ayant découvert et parcouru ces trois gros volumes à reliure violette que personne encore n’avait dû être admis à feuilleter, il résolut de livrer cet opéra de jeunesse aux hasards d’une représentation scénique que as montré trop sévère pour lui-même, quand, offrant au roi de Bavière les manuscrits originaux des deux partitions, La Défense d’aimer et Les Fées, il traçait, en manière de dédicace, ce quatrain sur la première page de l’une d’elles:
Ich irrte einst und môcht es nun büssen; 
Wie mach ich mich der Jugendsunde frei?
 
Ihr Werk leg ich demüthg dir zu Füssen, 
Dass deine Gnade ihm Erlôser sei.
 
Mes erreurs d’autrefois, je voudrais maintenant les expier; 
Comment me libérer d’un péché de jeunesse?
 
Humblement je dépose cette œuvre à tes pieds, 
Pour que ta grâce lui soit une rédemption.
 
Pour lire l’article dans son intégralité et découvrir l’ensemble des iconographies sur le blog de l’auteur :

 

Références: le premier ouvrage mentionné de Soubies et Malherbe a été mis en ligne sur Gallica (BNF), le second peut se lire sur Archive.org

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Réponse : Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »

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