Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

UNE HISTOIRE DES GRANDES SCÈNES WAGNÉRIENNES : L’OPÉRA DE MARSEILLE (FRANCE)

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par Hervé GUINOT

Au moment de rédiger ces lignes un doute me saisit. Est-il vraiment raisonnable de faire figurer l’Opéra de Marseille parmi les grandes scènes wagnériennes ? Avec l’exiguïté de sa scène (11m50 d’ouverture) et de sa fosse d’orchestre qui impose pour les opéras de la Tétralogie de mettre harpes et percussions dans les loges d’avant-scène, ce théâtre semble peu fait pour Wagner. L’exiguïté est partout, aux balcons, où il est inenvisageable d’allonger ses jambes, mais où l’acoustique est splendide, dans les foyers, où si vous voulez vous offrir une bière mieux vaut avoir été première ligne de rugby dans le passé– ne vous attendez pas au bel ordonnancement des files d’attente comme à Bayreuth-. Ajoutons que le public est naturellement plus attiré par le répertoire italien et français du XIXème siècle, ce que la direction actuelle a bien intégré puisque les représentations wagnériennes se sont raréfiées à l’extrême ces dernières années. Et que cette salle est en gestion municipale exclusive, ce qui nous semble une aberration.

Marseille – L’Opéra Municipal

Et pourtant…Il y eut des périodes fastes, dans les années 50, où les plus grands se produisirent, puis dans les années 80-90, où nous eûmes la chance d’assister à des représentations exceptionnelles faisant salle comble. Marseille n’est certes ni Bayreuth, ni New-York, ni Munich, mais a eu ses très riches heures, qui méritent qu’on en conserve le souvenir.
Et puis, n’oublions pas que le destin de Richard Wagner a brièvement été lié à la cité phocéenne, puisqu’il passa quatre jours en janvier 1866 au Grand Hôtel Noailles, sur la Canebière. Il y apprit la mort de sa femme Minna, et d’un des ses chiens, Pohl, Cet hôtel, qui était le plus luxueux de Marseille, n’existe plus depuis longtemps. Le bâtiment est maintenant le siège d’une agence bancaire. Le Cercle Richard Wagner Marseille Provence y fit poser une plaque commémorative en 1996, en présence de Wolfgang Wagner.

1892-1919 :
LES PREMIERS WAGNER EN FRANÇAIS AU GRAND THÉÂTRE

Le Grand Théâtre de Marseille fut inauguré en 1787. Il était construit sur les terrains de l’Arsenal.
Il fallut attendre 1892 pour que soit donné le premier opéra de Wagner, donc neuf ans après la disparition du compositeur. Il s’agissait de Lohengrin, bien sûr en français, sans doute le plus accessible des opéras de Wagner pour le public méridional. Suivirent Tannhäuser en 1896, La Walkyrie en 1897 dirigée par André Messager, Les Maîtres-Chanteurs de Nuremberg en 1904, puis de nouveau Lohengrin en 1912, Le Crépuscule des Dieux en 1913, Parsifal en janvier 1914 comme tant de théâtres de par le monde, à l’occasion de la levée de l’exclusivité bayreuthienne.
Le 19 novembre 1919, après une répétition de L’Africaine de Meyerbeer, un incendie détruisit le Grand Théâtre, sans faire de victimes, et ne laissa subsister que la colonnade et le péristyle. La reconstruction fut rapidement décidée par la municipalité. Les plans des architectes Ebrard, Castel et Raymond furent retenus, et les travaux commencèrent en 1921.

 

1924-1944 :
WAGNER, TOUJOURS EN FRANÇAIS, A L’OPÉRA MUNICIPAL

L’inauguration du nouvel Opéra Municipal, remarquable par son style Arts-déco, eut lieu le 3 décembre 1924, avec Sigurd d’Ernest Reyer. La salle pouvait accueillir plus de 2000 personnes, la capacité a été par la suite réduite à 1832 places. L’Opéra a été classé monument historique en 1997.
Le répertoire wagnérien continua à être exploré et à s’imposer petit à petit, avec Lohengrin, de plus en plus populaire, donné en mars 1925, avril 1931, janvier (avec Georges Thill) et octobre 1932, Tristan et Yseult en mars 1928 ; Siegfried en janvier 1930 ; Parsifal avec José de Trévi en mars 1934, L’Or du Rhin en février 1935.

Georges Thill dans Lohengrin

Le couronnement de ces années fut la représentation intégrale de La Tétralogie en février 1936, sous les baguettes de Jacques Spaanderman pour L’Or du Rhin et du Maître Franz von Hoesslin, qui l’avait dirigée à Bayreuth, pour les trois journées ; avec José de Trévi en Loge, Siegmund et les deux Siegfried (!), l’australienne Marjorie Lawrence, une des sopranos dramatiques majeures de son temps malgré la concurrence des Flagstad, Leider, Lubin ou Traubel, en Brünnhilde, Jean Claverie (Wotan), Pierre Froumenty (le Voyageur, Hagen), Olivier-Sportiello (Sieglinde, Gutrune), Georgette Frozier (Fricka, Waltraute), Valère Blouse (Alberich, Gunther), Henri Fabert (Mime).
Cette Tétralogie fut reprise avec un certain nombre de ces interprètes en janvier/février 1937, dirigée par Georges Sébastian.
On revit ensuite Tannhäuser puis Lohengrin avec Georges Thill en novembre 1937, repris en janvier 1938, suivis de La Walkyrie en novembre 1941
Après l’envahissement de la zone libre en novembre 1942, on donna encore Siegfried en novembre 1943, Tannhäuser en décembre 1943, Lohengrin en février et mai 1944.

 

1947-1966 :
WAGNER ENFIN EN ALLEMAND : L’ ÂGE D’OR

Wagner revint après la guerre, d’abord avec une Walkyrie en avril 1947, puis une Tétralogie en français, dirigée par la grand Georges Sébastian, en décembre 1948. C’est en février 1949 qu’on entendit pour la première fois Wagner en version originale, avec Tristan et Isolde, qui affichait deux « poids-lourds » du chant wagnérien, Anny Konetzni et Günther Treptow.
En novembre 1949, Tannhäuser en français, puis en décembre 1949, Les Maîtres-Chanteurs de Nuremberg, en français toujours, dirigés par Louis Fourestier, avec Pierre Froumenty, René Verdière, José Beckmans, Georgette Camart, Pierre Savignol, Jean Giraudeau, qui obtint un immense succès.

Ce qui advint ensuite, sous la direction de Michel Leduc, nous semble à peine croyable aujourd’hui. La lecture des distributions fait rêver, et les plus anciens qui ont eu la chance de vivre cette période m’ont confirmé l’extraordinaire qualité de ce qui était à l’affiche. L’allemand devint la règle, avec quelques exceptions.

En décembre 1950, La Walkyrie et Siegfried, dirigés par Georges Sébastian, avec Max Lorenz, Helena Braun, Ferdinand Frantz, Doris Doree, Margarete Klose, Ludwig Weber.
En novembre 1951, un récital de Kirsten Flagstad chantant des extraits de Tristan et du Crépuscule dirigés par George Sébastian stupéfia le public.
En janvier 1952, Lohengrin en français, avec Raoul Jobin, Georgette Camart, Pierre Nougaro, et Ernest Blanc en héraut, dirigés par Otto Ackermann.
En février 1952, un Parsifal de folie, avec Max Lorenz, Martha Mödl, Ludwig Weber, Rudolf Grossmann, Kurt Böhme, Ernest Blanc en 2ème chevalier du Graal, et de nouveau Georges Sébastian à la baguette.
Suivi en décembre 1952 d’une Walkyrie hallucinante : Hans Hotter, Martha Mödl, Max Lorenz, Leonie Rysanek, Elsa Cavelti, Arnold van Mill, dirigée par Leopold Ludwig.

Max Lorenz
Martha Môdl

En février 1953, Tristan et Isolde avec Martha Mödl, Max Lorenz, Elsa Cavelti, Josef Metternich, Arnold van Mill, sous la direction d’Otto Ackermann.
En mars 1954, Tannhäuser avec Max Lorenz, Leonie Rysanek, Hans Braun, Georgine von Milinkovic, Ludwig Weber.
En novembre 1954, un dernier Lohengrin en Français, de nouveau avec Raoul Jobin et Pierre Nougaro, et en Elsa la jeune Régine Crespin, native de Marseille.

Régine Crespin

En avril 1955, pour son concert d’adieu, Georges Thill donna un splendide récital avec des airs, en allemand, de Siegfried, Les Maîtres-Chanteurs, Lohengrin et Tannhäuser.
En avril 1957, Parsifal avec Hans Beirer, Martha Mödl, Arnold van Mill, Paul Schöffler, Anton Metternich, dirigé par Hans-Willi Häusslein qui restera l’inamovible chef wagnérien jusqu’en 1963.
En 1958, en février La Walkyrie et Siegfried avec Gertrud Grob-Prandl, Hans Beirer, Sigurd Björling, Régine Crespin, Elsa Cavelti, Ernst Wiemann ; puis Lohengrin avec Josef Traxel, Régine Crespin, Ernest Blanc, Rita Gorr, Otto von Rohr.
En février 1960, une Tétralogie intégrale, avec Gertrud Grob-Prandl, Otto Edelmann, Sebastian Feiersinger, Ramón Vinay, Régine Crespin, Anton Metternich, Paul Kuen, Elsa Cavelti.
En février 1961, Tristan et Isolde avec Gertrud Grob-Prandl, Sebastian Feiersinger, Josef Metternich, Ernst Wiemann.
Un certain déclin semblait s’amorcer en ce début des années 60, des chanteurs comme Gertrud Grob-Prandl et Sebastian Feiersinger n’avaient pas le prestige de leurs prédécesseurs, mais n’en demeuraient pas moins très solides et aptes à assumer leurs rôles.
On retrouvait Feisersinger dans le Tannhäuser de mars 1963 entouré de Hertha Wilfert, Ernest Blanc et Erika Wien.
En mars 1965, un Lohengrin « hybride » : Lohengrin (Richard Martell) et Elsa (Suzanne Sarroca) chantaient en allemand, Telramund (René Bianco) et Ortrud (Geneviève Serres) chantaient en français. Martell fit forte impression. Emporté par son élan pendant le duel, il blessa d’un coup d’épée Bianco à la main, ce qui retarda la représentation, le temps que les premiers soins soient donnés.
Pour clore cette période, où Bernard Lefort avait repris le direction du théâtre, un coup d’éclat avec la Tétralogie donnée en mars/avril 1966, sous la direction de Paul Jamin, dans la mise en scène de Pierre Médecin qui fut l’assistant de Wieland Wagner à Bayreuth. David Ward (Wotan), Liane Synek (Brünnhilde), Sebastian Feiersinger (Siegfried) n’étaient pas des « premiers choix » mais étaient parfaitement compétents dans leurs rôles. Fritz Uhl (Loge, Siegmund) et Jutta Meyfarth (Freia, Sieglinde, Gutrune) reprenaient les rôles qu’ils avaient chanté à Bayreuth, entourés par Ruth Hesse, Victor Godfrey, Heinz Hagenau, Eva Tamassy, tous excellents chanteurs, la distribution étant dominée par les formidables Zoltán Kelemen et Erwin Wohlfahrt. Simone Serret rapporte dans l’ouvrage collectif « Marseille, notre opéra » qu’il y eut, aux rideaux des trois actes confondus, trente-deux rappels pour La Walkyrie et vingt-trois pour Siegfried !

 

1967- 1971 :
SOUS L’INFLUENCE DE WIELAND /
RECHERCHE TÉNOR DÉSESPÉREMENT

Ces années furent marquées par l’influence du style de Wieland Wagner sur les mises en scène. Mais sans le talent de celui-ci, sans sa science des éclairages, la quasi absence de décors, les costumes « intemporels », le statisme des personnages et des chœurs, pouvaient finir par paraître pesants. Néanmoins, le dogme était intouchable ces années-là. Pierre Médecin, très souvent invité sur notre scène, était un parfait représentant de ce « post-wielandisme ».
Ces années furent aussi marquées par un déclin du chant wagnérien, et en particulier par la difficulté de trouver des ténors pour assumer les rôles les plus lourds. L’âge d’or était bien fini.
En février 1967, le Tannhäuser de Gerald McKee semble avoir reçu un accueil plutôt frais du public. Autour de lui, Doris Jung, Victor Godfrey, Marion Lippert, Victor de Narké, dirigés par Peter Maag, mise en scène de Pierre Médecin.

En mars 1968, une embellie avec le Parsifal rayonnant de Karl-Josef Hering. Ses partenaires, la Kundry d’Amy Shuard, bien meilleure ici qu’à Bayreuth quelques mois plus tard, l’Amfortas douloureux de Victor Godfrey, sous la direction de Peter Maag, menèrent ce Parsifal également mis en scène par Pierre Médecin, à un immense succès, malgré le Gurnemanz certes de timbre somptueux mais uniformément tonitruant d’Otto von Rohr.

La saison 1968/1969 marquait mes premiers pas à l’Opéra de Marseille. J’ai hésité à faire part de mes impressions personnelles : l’inexpérience du très jeune spectateur que j’étais alors, la fâcheuse faculté qu’a notre cerveau à déconstruire/reconstruire nos souvenirs, pouvait me faire reculer, j’ai néanmoins pris cette option éminemment subjective, qui appellera peut-être des commentaires, voire des corrections.

La plupart des représentations étaient alors dirigées par le jeune chef de l’Opéra Reynald Giovaninetti, qui offrait une direction « objective », évitant tout pathos. Il faut dire que son orchestre était alors bien irrégulier, avec de grosses faiblesses dans le pupitre des cuivres, et un effectif de cordes un peu maigre, et que les chœurs manquaient cruellement d’homogénéité.

Pour le Tristan et le Lohengrin de 1969, puis pour le Tannhäuser de 1971, était annoncé Ernst Kozub, sans doute la plus belle voix de ténor wagnérien de l’époque. Malheureusement, du fait de problèmes de santé, Kozub fut contraint d’annuler ces engagements, et ses remplaçants furent très loin d’avoir son niveau. Il ne vint finalement à Marseille qu’une fois, en février 1970, pour un Fidelio inoubliable. Il mourut fin décembre 1971.

Pour Tristan et Isolde en mars 1969, Giovaninetti assura également la mise en scène, dans le plus pur style post-wielandien. Je me souviens d’un fond de scène translucide, à dominante bleue au premier acte, rouge au second, brune au troisième, et de costumes hideux avec des motifs en losange…Vocalement, victoire des femmes : somptueuse Gladys Kuchta en Isolde, Brangäne de Ruth Hesse au niveau. En face, le timbre ingrat du Tristan de Gerald McKee, le peu de relief de John Shaw et de Victor de Narké décevaient.

En novembre 1969, déception également pour Lohengrin. Chœurs en déroute, coupures nombreuses. Le Lohengrin de Gerd Brenneis, terne et grisâtre aux deux premiers actes, se redressait un peu au troisième. Son Elsa, Michèle le Bris, arrivée pour remplacer Anita Salta, chantait fort bien, mais en français (ainsi que les chœurs), alors que les autres chantaient en allemand. John Shaw ne se faisait guère remarquer en Telramund. Incongrue au milieu de cette médiocrité, l’Ortrud sauvage, splendide et de volume vocal énorme, de Ludmila Dvořaková,

Bien plus réussi, Le Vaisseau Fantôme de novembre 1970, dont c’était la première représentation sur notre scène, avec Ernest Blanc, Hollandais intense et d’une grande sobriété, et une formidable Gerry de Groot. Je me souviens avoir été particulièrement déçu par la manière dont Pierre Médecin illustrait l’arrivée du Vaisseau au I : trois diapositives successives, projetées sur le fond de la scène, où le Vaisseau apparaissait petit, puis moyen, puis grand.

Tannhäuser en novembre 1971 démarrait mal: dès sa première phrase, Vénus (Danielle Grima) émettait un vilain„“canard“, auquel Tannhäuser (Herbert Becker) répliquait par un “canard“ encore plus énorme. Les huées du public inhibaient complètement le malheureux, jusqu’à ce qu’il se libère pour un récit de Rome au III de belle facture. A ses côtés, Barry McDaniel et Walter Kreppel ne marquaient guère, au contraire de l’inconnue qui chantait Elisabeth en remplacement de Gerry de Groot: Erika Uphagen, excellente. La mise en scène de Pierre Médecin était directement inspirée de celle de Wieland Wagner en 1954, la direction de Berislav Klobučar, jugée trop lente, fut sifflée.

1973-1979 :
LA TÉTRALOGIE DANS LE DÉSORDRE

C’est plein d’espoir que j’allais assister au Crépuscule des Dieux en décembre 1973 : Berit Lindholm, Jean Cox, Franz Mazura étaient en effet les titulaires de ces rôles à Bayreuth. La déception fut de taille : Lindholm et Cox étaient à peine audibles au I et au II, se préservant pour le III. Bien moins connu, le sombre Hagen de Peter Meven conquit l’auditoire. Dans la distribution, Martine Dupuy, qui chantait alors les petits rôles à Marseille, était Wellgunde : il était bien difficile de deviner la rossinienne de niveau mondial qu’elle deviendrait bientôt. Le metteur en scène, Jacques Karpo, restait fidèle à l’esthétique « post-wielandienne ». Devenu directeur de l’opéra à la suite de Louis Ducreux, Reynald Giovaninetti offrait une direction plus libérée que précédemment.

L’Or du Rhin de mars 1975 fut un événement : plus d’un an avant le Ring de Chéreau à Bayreuth, Jean-Pierre Ponnelle et Jean-Louis Martinoty proposaient une lecture scénique voisine, et particulièrement décapante. Transposition dans le temps à l’époque de la création ; vision politique de lutte des classes entre les Dieux grands bourgeois du XIXème siècle et géants et Nibelungen prolétaires ; onirisme, la première scène étant comme rêvée par Wotan ; liberté et souplesse du jeu d’acteurs.

Les trois rôles principaux étaient parfaitement tenus : un Wotan de classe, Victor Braun, l’Alberich de référence, le terrifiant Zoltán Kelemen, enfin un inconnu en Loge, Marshall Raynor, idéal, auquel on avait fait la tête de Trotski. Autour d’eux, bien soutenue par la direction musicale de Giovaninetti une distribution française de qualité, dominée par le fabuleux contralto de Jocelyne Taillon (Erda). Si une grande majorité du public siffla, les enthousiastes ne manquaient pas. Je ne peux m’empêcher de penser que si l’Opéra de Marseille avait confié à cette équipe une Tétralogie à monter sur quatre ans, l’événement aurait été considérable. Il n’en fut hélas rien.

En effet, la mise en scène de La Walkyrie de mai 1976 était signée Jacques Karpo, devenu entre-temps directeur de l’Opéra. Avec son remarquable décorateur Wolfram Skalicki, il proposait désormais une lecture romantique, voire fantastique, de l’œuvre, tournant le dos et à Wieland Wagner et aux « modernes » (Ponnelle, Ronconi, Chéreau…), soutenue par des éclairages merveilleux. Par contre, une fausse bonne idée : l’illustration des nombreux récits par des figurants jouant ce que disait le texte, ce qui n’apportait pas plus de clarté.


Le nouveau directeur musical, Diego Masson, disciple de Pierre Boulez, voulut imposer une lecture de faible niveau sonore, d’expression neutre. Jamais il n’y eut autant de canards dans l’orchestre, le thème de l’épée en étant plus particulièrement victime. Le Wotan de Peter Wimberger était sobre, élégant, mais trop discret, Berit Lindholm et Richard Cassilly (Guy Chauvet était initialement prévu en Siegmund) délivraient un chant quelque peu ingrat. La distribution était dominée par l’impérieuse Fricka de Margarita Lilova et surtout par la Sieglinde lumineuse et engagée d’Eva Marton, alors quasi-inconnue.

1976 fut aussi l’année d’un récital triomphal de Birgit Nilsson, dirigé par Hans Wallat, dans des extraits de La Walkyrie, de Tristan et du Crépuscule. Elle revint en avril 1982, dirigée par János Fürst, avec de nouveau la scène finale du Crépuscule, et des extraits d’Ariane à Naxos et de la Femme sans Ombre.

Confié à la même équipe musicale et scénique, le Siegfried d’avril 1977 fut peut-être la plus grande réussite de ce Ring quelque peu désordonné. Masson avait renoncé à ses ambitions interprétatives et l’orchestre sonnait fort bien. L’apparition de Fafner était naïve mais réussie : un vaste tronc d’arbre à l’avant scène se mettait lentement à onduler, corps ou queue du dragon, et on voyait apparaître au fond de la scène une superbe tête de Tyrannosaurus rex. Par contre, le rocher rougeoyant sur lequel Brünnhilde était étendue avait un petit air de barbecue.


Herbert Becker n’était peut-être pas un modèle d’élégance, mais se montrait solide et assumait jusqu’au bout ce rôle inhumain. On découvrait le beau baryton de Rudolf Holtenau en Wanderer, Marita Napier était une Brünnhilde plus lyrique que dramatique, Jocelyne Taillon était toujours aussi opulente vocalement. Au sommet, le Mime génial de Ragnar Ulfung.

On attendait le Crépuscule, et curieusement, c’est Tristan et Isolde qui fut affiché en décembre 1977. Bonne direction de Diego Masson, Berit Lindholm et Richard Cassilly cette fois-ci tous deux en grande forme, délivrant un premier acte magnifique. J’entendis un vieil anglais près de moi dire à son épouse : « c’est le meilleur Tristan que j’aie entendu depuis Svanholm ! ». Ajoutons une bonne Brangäne, Elizabeth Connell, un Kurwenal plutôt terne, Raymond Wolansky, et surtout au II un Marke somptueux vocalement et débordant d’émotion, Gérard Serkoyan. Tout allait donc bien, la mise en scène de Paul Hager ne se faisait pas vraiment remarquer. Mais au III, celui-ci eut une idée lumineuse : supprimer toute la première partie de la scène 3, et donc faire enchainer la déploration d’Isolde et la mort d’Isolde ! Il fut rassurant de constater que le public accueillit par une bordée de sifflets cette géniale initiative.

Retour au Ring en octobre/novembre 1978 mais surprise, avec une reprise de La Walkyrie avec Masson et Karpo, ce dernier ayant simplifié et allégé sa mise en scène.

Etaient prévues en Brünnhilde et Sieglinde deux grandes personnalités, Ursula Schröder-Feinen et Jeannine Altmeyer. Elles furent remplacées par Janice Yoes, claire, lumineuse, et par Siv Wennberg, trop légère. Le grand Jess Thomas parut un peu usé, et le Wotan de La Walkyrie était trop grave pour Rudolf Holtenau, plus baryton que baryton-basse. Une Walkyrie qui ne marqua guère.

Je ne pus assister au Crépuscule des Dieux de décembre 1979, dans la nouvelle production de Jacques Karpo, dirigée par Diego Masson.


On y retrouvait des habitués : Berit Lindholm, Herbert Becker, Rudolf Holtenau, et pour son premier Wagner à Marseille Nadine Denize . La presse loua surtout le Hagen d’un nouveau venu, de haute stature, qu’on allait souvent revoir : Victor von Halem.

On aurait alors pu s’attendre à un nouvel Or du Rhin monté par Karpo, puis par une reprise d’un ou plusieurs cycles. Mais non, on en resta à cette Tétralogie désordonnée, laissant un goût d’inachevé.

 

1981-1996 :
LE TEMPS DES STARS

Jacques Karpo, qui dirigea l’Opéra de 1975 à 1991, puis son successeur Elie Bankhalter en poste de 1992 à 1997, eurent le mérite d’élargir le répertoire, et d’attirer un certain nombre de stars. On eut ainsi à l’affiche dans Wagner des chanteurs aussi considérables que Gwyneth Jones, José van Dam, James King, et surtout Leonie Rysanek, fidèle, aimant ce théâtre et son public qui le lui rendait bien. On la vit aussi dans des Strauss et des Janáček mémorables.

Léonie Rysanek

En février 1981, Le Vaisseau Fantôme dirigé par Diego Masson, avec une mise en scène sans qualités ni défauts particuliers de Michael Temme, et un José van Dam au sommet de son art, grandiose, émouvant, confronté à la bonne Senta de Marita Napier, et à l’ample voix d’Arley Reece en Erik.

En avril 1981, il y eut curieusement, une version de concert du troisième acte de Parsifal, dirigé par Günther Neuhold, avec Guy Chauvet, Victor von Halem et Georg Pappas.

Je ne vis pas Tristan et Isolde en mars/avril 1982, qui marquait les débuts wagnériens du nouveau chef du désormais Orchestre Philharmonique de Marseille, le hongrois János Fürst, et à la mise en scène de la chanteuse Christiane Issartel.


En réalité, pas de stars dans ce Tristan, dont la distribution (Janice Yoes, Pentti Perksalo, Anne Wilkens, Bent Norup, Victor von Halem) ne laissa pas un souvenir impérissable.

En décembre 1983 un Lohengrin prestigieux, mené par le tandem János Fürst/Jacques Karpo. C’était sans doute un peu tard dans le rôle titre, pour l’anglais Alberto Remedios, qui fut un excellent ténor wagnérien, mais ici un peu nasal et manquant d’ampleur. Il était entouré de deux belles Elsa, Marita Napier puis Ann Evans, par le sombre Telramund de Donald McIntyre, par le Roi solide de Victor von Halem, par le Héraut survitaminé d’Alain Fondary, et surtout par Leonie Rysanek, Ortrud phénoménale.

Moins de succès pour l’équipe János Fürst/Jacques Karpo avec ce Tannhäuser de mai/juin 1985 , avec Günther Neumann, Ann Evans (future Brünnhilde à Bayreuth), une Michèle Vilma en fin de carrière, et le baryton Ludwig Baumann qui eut les faveurs du public.

En novembre 1985, le chef Tamás Vetö proposait pour Parsifal une lecture lente, solennelle, habitée, et Christiane Issartel une mise en scène avec des images parfois surprenantes, ainsi au III ces rochers arrondis qui s’ouvraient lors de l’enchantement du Vendredi Saint, et laissaient apparaitre les filles-fleurs.. La présence de feuilles mortes sur le sol n’était par contre pas la meilleure des idées.


Autour du Gurnemanz granitique de Victor von Halem, un Parsifal (Wolfgang Müller-Lorenz) et un Amfortas (Heinz-Jürgen Demitz) de format plus léger, sans doute trop léger pour s’accorder parfaitement avec la Kundry légendaire de Leonie Rysanek. Prévue pour chanter les quatre représentations, elle dut rentrer à Vienne après la première, sa mère étant décédée. Elle fut remplacée, fort brillamment, par Nadine Denize pour les deux représentations suivantes, et elle revint pour la quatrième: un bel exemple de professionnalisme et de respect du public.

En novembre 1987, dans une nouvelle production de Jacques Karpo, dirigée par Tamás Vetö, le premier acte de La Walkyrie fut d’un niveau mondial, avec un James King et une Leonie Rysanek en pleine possession de leurs moyens, s’investissant comme si leur vie en dépendait alors qu’ils l’avaient chanté ensemble à Bayreuth pour la première fois en 1965. Mais aux actes suivants, avec la Brünnhilde de format plus léger de Janice Yoes et le Wotan un peu terne de Wolfgang Probst, le niveau baissa quelque peu. Nadine Denize en Fricka et Victor von Halem en Hunding furent en revanche parfaits.

La saison 1991/1992 se singularisa par la présentation de deux opéras de Wagner, ce qui ne s’était pas vu depuis la Tétralogie de 1966. Et ces deux productions furent là aussi d’un niveau exceptionnel.
Tout d’abord en octobre 1991 les rares Maîtres-Chanteurs de Nuremberg, dirigés par Dietfried Bernet, avec une mise en scène traditionnelle de Jean-Claude Riber. Au sommet, le Sachs poétique, somptueux de voix, de José van Dam, et le magnifique Walther de Ben Heppner alors peu connu. Tous deux seraient bientôt choisis par Solti pour sa deuxième intégrale discographique des Maïtres. William Murray était un Beckmesser comique mais jamais ridicule et toujours attentif au chant, Marion Sylvestre une Eva radieuse, Lars Magnusson un David joliment timbré, plein de fraicheur, Victor von Halem un digne Pogner. Un succès triomphal.

Puis en mars 1992, dirigé par Tamás Vetö, Tristan et Isolde avec une nouvelle production de Christiane Issartel. Pendant le prélude une jeune femme en tenue XIXème siècle se tenait immobile, sans doute était-ce Mathilde Wesendonck. Gwyneth Jones fut éblouissante d’engagement, de puissance vocale. A ses côtés, William Johns, qui avait sans doute beaucoup écouté Jon Vickers, se montrait digne de sa partenaire, ainsi que Nadine Denize, Ludwig Baumann, et les deux rois Marke successifs, Manfred Schenk puis Hans Tschammer.

En janvier 1994, retour de José van Dam dans Le Vaisseau Fantôme, toujours aussi marquant dans le rôle du Hollandais, associé à une Senta de qualité, Ruth Falcon, à l’Erik parfait de Wiesław Ochman, et au Daland malheureusement vieillissant de Peter Meven, sous la direction de Friedrich Pleyer. Etrange mise en scène de Petrika Ionesco, bourrée de références à des mise en scène bayreuthiennes : on voyait Senta dès l’ouverture hypnotisée par le portrait du Hollandais comme chez Harry Kupfer, mais curieusement elle était jouée par une figurante qui ne concourait vraiment pas dans la même catégorie de poids que la chanteuse ; on retrouvait la disposition des matelots à la fin du I comme chez Wieland Wagner, puis les créatures fantomatiques du III comme chez Dieter Dorn. Tout cela n’était guère convaincant.

Parsifal en avril 1996 devait être dirigé par le baroqueux Jean-Claude Malgoire, qui en rêvait, mais après quelques répétitions apparemment calamiteuses, l’orchestre obtint son départ. Il fut remplacé par Friedrich Pleyer. La mise en scène, les décors et les costumes, signés Jean Philippe Arlaud et Bernard Broca, nous installaient dans une atmosphère japonisante.


Pourquoi pas, mais on aurait dû demander aux chevaliers du Graal d’ôter leurs masques de samouraïs pendant la cérémonie du Graal, tant ceux-ci amortissaient le son. Une image étonnante à mentionner, celle du cygne abattu par Parsifal, qui devait bien faire trois mètres d’envergure. La distribution était dominée par l’admirable Hartmut Welker (Amfortas), accompagné d’un très bon Gurnemanz (Matthias Hölle), d’une Kundry dramatique et expressive (Lisbeth Balslev), et d’un Parsifal aux moyens vocaux exceptionnels, mais d’une inexpressivité vocale et scénique tout aussi exceptionnelle (Heikki Siukola).

 

1996-2022 :
L’EXTINCTION

La réduction progressive du nombre de représentations wagnériennes allait se précipiter au cours des trois dernières directions, de Jean-Louis Pujol (1997-2001), de Renée Auphan (2001-2008) et enfin de Maurice Xiberras (depuis 2008).
Quelques indiscrétions laissaient pourtant penser à la production d’une Tétralogie intégrale pour ouvrir la saison1996/1997. Mais pour des raisons certainement budgétaires, et peut-être de simple faisabilité, on ne programma en définitive que L’Or du Rhin en octobre et la Walkyrie en novembre 1996, le reste étant renvoyé à une date ultérieure…Serge Baudo dirigeait, et le talentueux metteur en scène maison Charles Roubaud, auteur d’une Cenerentola et d’une Femme sans Ombre mémorables, nous proposait, dans les décors de science-fiction de Johan Engels, riche en lasers, des sujets de réflexion : pourquoi l’Or était il représenté par un adolescent hermaphrodite ?


De La Walkyrie on retint comme images la chute de l’arbre au I après la libération de Notung, et les étonnants chevaux de bois des Walkyries. Le Wotan majestueux de James Johnson, l’Alberich déchirant d’Hartmut Welker étaient de haut niveau, mais Robert Schunk était un Loge emprunté et lourdaud. On le retrouvait bien plus à l’aise en Siegmund, avec une Sieglinde, Carmen Reppel, correcte sans plus, et une belle Brünnhilde : Jeannine Altmeyer.


A noter que Wolfgang Wagner assista à une des représentations de La Walkyrie, invité par le Cercle Richard Wagner Marseille Provence. Et que dans une des représentations de L’Or du Rhin la trappe qui devait faire disparaître Alberich à la scène 3 ne s’ouvrit pas, le laissant parfaitement visible. Avec beaucoup d’à-propos, Hartmut Welker, au lieu de chanter : « dein Werk bewährt sich gut », chanta : « dein Werk bewährt wie Scheisse ».

On dut attendre trois ans pour avoir les deux dernières journées de ce Ring, données en mai et juin 1999, sans décors ni costumes : Charles Roubaud dut se contenter d’une simple « mise en espace » avec quelques accessoires. La direction musicale de Claude Schnitzler s’avéra parfaitement à la hauteur. On fut agréablement surpris par le jeune Siegfried de Timothy Mussard : une voix claire, pas très puissante mais se projetant parfaitement, un peu moins à son aise dans Le Crépuscule des Dieux. On retrouvait avec plaisir les excellents James Johnson et Hartmut Welker. Mais le Mime de John Duykers et le Hagen de Daniel Lewis Williams étaient franchement insuffisants, et la voix de Janis Martin était délabrée, avec un vibrato marqué, des aigus arrachés : triste fin de carrière pour une tragédienne lyrique notoire, qui ne méritait pas les sifflets que lui adressa le public. Comme la précédente, cette Tétralogie laissa un goût d’inachevé.

Après plus de quatre ans d’abstinence, retour du Vaisseau Fantôme en janvier/février 2004, dans une production bordelaise signée Francesca Zambello, sans grande personnalité, et dirigé par Armin Jordan. La distribution était d’un très haut niveau et d’une belle homogénéité, avec Albert Dohmen, Gabriele Fontana, Hans-Peter König, Endrik Wottrich.

Trois ans d’attente avant une nouvelle production de La Walkyrie signée Charles Roubaud en mai 2007, avec un recours intelligent aux projections vidéo.


Sous la direction de Friedrich Pleyer, étaient réunis Janice Baird, héroïque et amère Brünnhilde, Albert Dohmen, sombre Wotan, Torsten Kerl, solide Siegmund, tandis que la voix de Gabriele Fontana montrait quelques signes d’usure en Sieglinde. Qui aurait cru qu’il nous faudrait alors attendre huit ans pour revoir un Wagner sur notre scène ?

Et de nouveau pour un Vaisseau Fantôme en avril 2015, avec une reprise de la mise en scène donnée aux Chorégies d’Orange par Charles Roubaud. Les éléments de décor, conçus pour le Théâtre Antique, étaient bien envahissants sur notre petite scène.

Lawrence Foster, désormais directeur musical de l’orchestre, dirigeait une distribution bayreuthienne de haut niveau, avec Samuel Youn, Ricarda Merbeth, Tomislav Mužek, se distinguaient aussi dans les petits rôles de Mary et du pilote Marie-Ange Todorovitch et Avi Klemberg, seul le Daland de Kurt Rydl, trop âgé, était en retrait.

En mai 2018, un Lohengrin signé Louis Désiré, très souvent sollicité par l’actuelle direction: une mise en scène sinistre, sans intérêt, avec au duo du III cette idée ridicule de mettre un lit à la verticale devant lequel se tenaient les chanteurs.

Ces représentations bénéficiaent heureusement de la très belle direction de Paolo Arrivabeni. La distribution était dominée par le Lohengrin lyrique de Norbert Ernst et par l’Ortrud grandiose de Petra Lang. Elsa (Barbera Haveman), le Roi (Samuel Youn), le Héraut (Adrian Eröd), satisfaisants, faisaient oublier le fruste Telramund de Thomas Gazheli.

Enfin, après une pause de quatre ans, en février 2022, une Walkyrie qui dut lutter contre les dernières conséquences de la pandémie de COVID 19. Vu la promiscuité obligatoire dans la fosse d’orchestre, on décida de jouer la version pour „ orchestre de taille moyenne“ d’Eberhard Klose. Le chef Adrian Pravaba remplaçait Lawrence Foster malade. Charles Roubaud n’eut de nouveau pas la possibilité de faire une vraie mise en scène et dut se contenter d’une simple mise en espace, bien soutenue par les projections vidéo.


Les jumeaux de Nikolai Schukoff et Sophie Koch, la Fricka d’Aude Extremo, étaient de haut niveau. Samuel Youn parut un peu léger en Wotan. C’est surtout la Brünnhilde de Petra Lang, en difficulté, qui déçut, ne renouvelant pas sa prestation de Lohengrin.

Au terme de ce parcours, on peut d’autant plus regretter cette raréfaction des représentations wagnériennes que l’orchestre et les chœurs ont, grâce à Lawrence Foster, immensément progressé et s’illustrent maintenant brillamment lorsqu’ils font du Wagner. Espérons, en ces temps difficiles pour les maisons d’opéra, que cette extinction progressive ne se termine pas en grande glaciation.

HG

ANNEXE :
PRODUCTIONS WAGNERIENNES SUR LA SCÈNE DE L’OPÉRA DE MARSEILLE DEPUIS 1969

2, 5, 8 mars 1969 : TRISTAN ET ISOLDE
Direction et mise en scène : Reynald Giovaninetti Décors : Matias
Isolde : Gladys Kuchta , Tristan : Gerald McKee, Brangäne : Ruth Hesse, Kurwenal : John Shaw, Roi Marke : Victor de Narké, Melot : Derik Olsen

7, 9 novembre 1969 : LOHENGRIN
Direction : Reynald Giovaninetti Mise en scène : Jean-Jacques Etcheverry Décors : Jean Tognetti
Lohengrin : Gerd Brenneis, Elsa : Anita Salta/Michèle Le Bris, Telramund : John Shaw, Ortrud : Ludmila Dvořaková, Roi Heinrich: Frido Meyer-Wolff, le Héraut: Gilbert Cagliero

22, 29 novembre 1970 : LE VAISSEAU FANTÔME
Direction : Reynald Giovaninetti Mise en scène : Pierre Médecin
Le Hollandais : Ernest Blanc, Senta : Gerry de Groot, Daland : Walter Kreppel, Erik : Wolfgang-Giselbert Kassel, le Pilote : Gérard Friedmann, Mary : Danielle Grima

26, 28 novembre 1971 : TANNHÄUSER
Direction : Berislav Klobučar Mise en scène : Pierre Médecin
Tannhäuser : Herbert Becker, Elisabeth : Erika Uphagen, Wolfram : Barry McDaniel, Venus : Danielle Grima, Landgrave Hermann : Walter Kreppel, Walther : Horst Hoffmann, Biterolf : Pali Marinov, Reinmar : Michel Hubert

7, 9, 12, 15 décembre 1973 : LE CRÉPUSCULE DES DIEUX
Direction : Reynald Giovaninetti Mise en scène : Jacques Karpo Décors : Wolfram Skalicki
Siegfried : Jean Cox, Gunther : Franz Mazura, Hagen : Peter Meven, Alberich : Jean Brun
Brünnhilde : Berit Lindholm, Gutrune/3ème Norne : Elisabeth Schreiner, Waltraute/2ème Norne : Danielle Grima, 1ère Norne/Flosshilde : Anne-Marie Grain, Woglinde : Michèle Alibert, Wellgunde : Martine Dupuy

18, 21, 23 mars 1975 : L’OR DU RHIN
Direction : Reynald Giovaninetti Mise en scène, décors : Jean-Pierre Ponnelle, Jean-Louis Martinoty
Wotan : Victor Braun, Donner : Lucien Cattin, Froh : Bruno Costantini, Loge : Marshall Raynor, Fasolt : Frantz Petri, Fafner : Christian Poulizac, Alberich : Zoltán Kelemen, Mime : Wolf Appel
Fricka : Berthe Monmart, Freia : Dany Barraud, Erda : Jocelyne Taillon, Woglinde : Christiane Issartel, Wellgunde : Martine Dupuy, Flosshilde : Anne-Marie Grain

30 avril, 2, 5 mai 1976 : LA WALKYRIE
Direction : Diego Masson Mise en scène : Jacques Karpo Décors : Wolfram Skalicki
Siegmund : Richard Cassilly, Wotan : Peter Wimberger, Hunding : Gérard Serkoyan
Sieglinde : Eva Marton, Brünnhilde : Berit Lindholm, Fricka : Margarita Lilova
Gerhilde :Cora Vaytori, Ortlinde : Christiane Issartel, Waltraute : Marie-Thérèse Téchène, Schwertleite : Martine Dupuy, Helmwige : Iris Paque, Siegrune : Jeanne-Yvonne Audigou, Grimgerde : Sabine Louis, Rossweisse : Anne-Marie Grain

24, 27, 30 avril 1977 : SIEGFRIED
Direction : Diego Masson Mise en scène : Jacques Karpo Décors : Wolfram Skalicki
Siegfried : Herbert Becker, le Voyageur : Rudolf Holtenau, Mime : Ragnar Ulfung, Alberich : Marius Rintzler, Fafner : Georg Pappas
Erda : Jocelyne Taillon, Brünnhilde : Marita Napier, l’Oiseau : Anne-Marie Lieutaud-Ferly

11, 14, 17 décembre 1977 : TRISTAN ET ISOLDE
Direction : Diego Masson Mise en scène : Paul Hager Décors : Wolfram Skalicki Costumes : Anne-Marie Skalicki
Isolde : Berit Lindholm , Tristan : Richard Cassilly, Brangäne : Elizabeth Connell, Kurwenal : Raymond Wolansky, Roi Marke : Gérard Serkoyan, Marin/Melot : Dieter Bundschuh, Berger : Francis Dresse

27, 29 octobre, 1, 4 novembre 1978 : LA WALKYRIE
Direction : Diego Masson Mise en scène : Jacques Karpo Décors : Wolfram Skalicki Costumes : Anne-Marie Skalicki
Siegmund : Jess Thomas, Wotan : Rudolf Holtenau, Hunding : Malcolm Smith
Sieglinde : Siv Wennberg, Brünnhilde : Janice Yoes, Fricka : Sheila Nadler

8, 12, 15, 18 décembre 1979 : LE CRÉPUSCULE DES DIEUX
Direction : Diego Masson Mise en scène : Jacques Karpo Décors : Wolfram Skalicki Costumes : Anne-Marie Skalicki
Siegfried : Herbert Becker, Gunther : Rudolf Holtenau, Hagen : Victor von Halem, Alberich : Marius Rintzler
Brünnhilde : Berit Lindholm, Gutrune/3ème Norne : Siv Wennberg, Waltraute: Nadine Denize , 1ère Norne : Aïda Calamera, 2ème Norne/Wellgunde : Emmy Greger, Woglinde : Dora Koschak, Flosshilde : Adelheid Krauss

14, 17, 19, 22 février 1981 : LE VAISSEAU FANTÔME
Direction : Diego Masson Mise en scène : Michael Temme Décors : Wolfram Skalicki
Le Hollandais : José van Dam, Senta : Marita Napier, Daland : Marius Rintzler, Erik : Arley Reece, le Pilote : Ricardo Cassinelli, Mary : Emmy Greger

25, 28, 30 mars, 2 avril 1982 : TRISTAN ET ISOLDE
Direction : János Fürst Mise en scène : Christiane Issartel Décors : Wolfram Skalicki Costumes : Anne-Marie Skalicki
Isolde : Janice Yoes, Tristan : Pentti Perksalo, Brangäne : Anne Wilkens, Kurwenal : Bent Norup, Roi Marke : Victor von Halem, Melot : François Castel, Marin : Theodore Morrill, Berger : Francis Dresse, Pilote : Lucien Cattin

8, 11, 14, 17 décembre 1983 : LOHENGRIN
Direction : János Fürst Mise en scène : Jacques Karpo Décors, costumes : Ghislain Uhry
Lohengrin : Alberto Remedios, Elsa : Marita Napier (8, 11, 14) /Ann Evans (17), Telramund : Donald McIntyre, Ortrud : Leonie Rysanek, Roi Heinrich: Victor von Halem, le Héraut: Alain Fondary

30 mai, 2, 5, 8 juin 1985 : TANNHÄUSER
Direction : János Fürst Mise en scène : Jacques Karpo Décors, costumes : Jean-Noël Lavesvre
Tannhäuser : Günther Neumann, Elisabeth : Ann Evans, Wolfram : Ludwig Baumann, Venus : Michèle Vilma, Landgrave Hermann : Juan Catala-Kuttel, Walther : Gérard Friedmann, Biterolf : Jean Brun, Heinrich : Bernard Sinclair, Reinmar : Michel Hubert

21, 24, 27, 30 novembre 1985 : PARSIFAL
Direction : Tamás Vetö Mise en scène : Christiane Issartel
Amfortas : Heinz-Jürgen Demitz, Titurel : Michel Hubert, Gurnemanz : Victor von Halem, Parsifal : Wolfgang Müller-Lorenz, Klingsor : Leif Roar, Kundry : Leonie Rysanek (21, 30)/Nadine Denize (24,27)
Chevaliers du Graal : Gérard Friedmann, Pierre le Hémonet, Filles-Fleurs : Fabienne Gasquez, Nicole Monestier, Martine Surais, Monique Baudoin, Marie-Christine Bruneau

5, 8, 11, 14 novembre 1987 : LA WALKYRIE
Direction : Tamás Vetö Mise en scène : Jacques Karpo Décors, costumes : Jean-Noël Lavesvre
Siegmund : James King, Wotan : Wolfgang Probst, Hunding : Victor von Halem
Sieglinde : Leonie Rysanek, Brünnhilde : Janice Yoes, Fricka : Nadine Denize
Gerhilde : Lamiya Sabitch, Ortlinde : Nicole Monestier, Waltraute : Jacqueline Pancrazi, Schwertleite : Béatrix Tarquini, Helmwige : Martine Surais, Siegrune : Christine Cadol, Grimgerde : Madeleine Jalbert, Rossweisse : Christine Bryan

19, 22, 27, 30 octobre 1991 : LES MAITRES-CHANTEURS DE NUREMBERG
Direction : Dietfried Bernet Mise en scène : Jean-Claude Riber Décors : Günther Schneider-Siemsen Costumes : Karin Bartels
Hans Sachs : José van Dam, Veit Pogner : Victor von Halem, Sixtus Beckmesser : William Murray, Fritz Kothner : Georg Pappas, Kunz Vogelgesang : Jean-Paul Boyt, Konrad Nachtigall : Wilfried Tissot, Balthasar Zorn : Jacques Noël, Ulrich Eisslinger : Marc Laho, Augustin Moser : Guy Gabelle, Hermann Ortel : Jacques Mars, Hans Schwarz : Jacques Schwarz, Hans Foltz : Daniel Ottevaere
Walther von Stolzing : Ben Heppner, David : Lars Magnusson, Eva : Marion Sylvestre, Magdalene : Ildiko Szönyi, Veilleur de Nuit : Chris de Moor

8, 11, 14, 17 mars 1992 : TRISTAN ET ISOLDE
Direction : Tamás Vetö Mise en scène, décors : Christiane Issartel Costumes : Katia Duflot
Isolde : Gwyneth Jones, Tristan : William Johns, Brangäne : Nadine Denize, Kurwenal : Ludwig Baumann, Roi Marke : Manfred Schenk (8, 11,14)/Hans Tschammer (17), Melot : François Castel, Marin : Jean-Paul Boyt, Pilote : Philippe Fourcade

18, 21, 23, 25 décembre 1995 : LE VAISSEAU FANTÔME
Direction : Friedrich Pleyer Mise en scène, décors : Petrika Ionesco Costumes : Ute Frühling
Le Hollandais : José van Dam, Senta : Ruth Falcon, Daland : Peter Meven, Erik : Wiesław
Ochman, le Pilote : Michael Philip Davies, Mary : Hélène Jossoud

11, 14, 17, 20 avril 1996 : PARSIFAL
Direction : Friedrich Pleyer Mise en scène, décors, costumes: Bernard Broca/Philippe Arlaud
Amfortas : Hartmut Welker, Titurel : Georg Pappas, Gurnemanz : Matthias Hölle, Parsifal : Heikki Siukola, Klingsor : Wolfgang Probst, Kundry : Lisbeth Balslev
Chevaliers du Graal : Marc Laho, Fernand Dumont, Ecuyers : Sandrine Eyglier, Sonia Nigoghossian, Guy Gabelle, Alain Gabriel, Filles-Fleurs : Hélène Bernardy, Hélène Thiry, Sonia Nigoghossian, Marie-France Goudé, Abella Batienko

10, 16, 13, 19 octobre 1996 : L’OR DU RHIN
Direction : Serge Baudo Mise en scène : Charles Roubaud Décors : Johan Engels Costumes : Katia Duflot
Wotan : James Johnson, Donner : Arkady Volodos, Froh : Peter Jeffes, Loge : Robert Schunk, Fasolt : Carsten Stabell, Fafner : Gudjón Oskarsson, Alberich : Hartmut Walker, Mime : Yvan Matiakh
Fricka : Wendy Hoffman, Freia : Carmen Reppel, Erda : Patricia Spence, Woglinde : Sandrine Eyglier, Wellgunde : Hélène Thiry, Flosshilde : Sonia Nigoghossian

12, 15, 17, 20 novembre 1996 : LA WALKYRIE
Direction : Serge Baudo Mise en scène : Charles Roubaud Décors : Johan Engels Costumes : Katia Duflot
Siegmund : Robert Schunk, Wotan : James Johnson, Hunding : John Macurdy (12, 15, 17)/Kurt Rydl (20)
Sieglinde : Carmen Reppel, Brünnhilde : Jeannine Altmeyer, Fricka : Wendy Hoffmann
Gerhilde : Hélène Thiry, Ortlinde : Hélène Bernardy, Waltraute : Christine Schweitzer, Schwertleite : Cécile Besnard, Helmwige : Adrienne Mille, Siegrune : Catherine Decaen, Grimgerde : Anne Savourat, Rossweisse : Claudia Rüggeberg

4, 7, 9, 12 mai 1999 : SIEGFRIED
Direction : Claude Schnitzler Mise en espace : Charles Roubaud
Siegfried : Timothy Mussard, le Voyageur : James Johnson, Mime : John Duykers, Alberich : Hartmut Welker, Fafner : Daniel Lewis Williams
Erda : Patricia Spence, Brünnhilde : Janis Martin, l’Oiseau : Cornelia Götz

10, 13, 16, 19 juin 1999 : LE CRÉPUSCULE DES DIEUX
Direction : Claude Schnitzler Mise en espace : Charles Roubaud
Siegfried : Timothy Mussard, Gunther : Malcolm Rivers, Hagen : Daniel Lewis Williams, Alberich : Hartmut Welker
Brünnhilde : Janis Martin, Gutrune/3ème Norne : Carmen Reppel, Waltraute/2ème Norne : Wendy Hoffmann, 1ère Norne : Patricia Spence, Woglinde : Sandrine Eyglier, Wellgunde : Gabriele Reinholz, Flosshilde : Sonia Nigoghossian

21, 24 janvier, 1, 3, 6 février 2004 : LE VAISSEAU FANTÔME
Direction : Armin Jordan Mise en scène : Francesca Zambello, réalisée par Stephen Taylor Décors et costumes : Alison Chitty
Le Hollandais : Albert Dohmen, Senta : Gabriele Fontana, Daland : Hans-Peter König, Erik : Endrik Wottrich, le Pilote Christer Bladin, Mary : Maria Paparitzou

16, 20, 23, 25 mai 2007 : LA WALKYRIE
Direction : Friedrich Pleyer Mise en scène : Charles Roubaud Décors : Michel Hamon Costumes : Katia Duflot
Siegmund : Torsten Kerl, Wotan : Albert Dohmen, Hunding : Artur Korn
Sieglinde : Gabriele Fontana, Brünnhilde : Janice Baird, Fricka : Sally Burgess
Gerhilde : Jialin-Marie Zhang, Ortlinde : Mihaela Komočar, Waltraute : Anne Salvan, Schwertleite : Svetlana Lifar, Helmwige : Sandrine Eyglier, Siegrune : Elena Gabouri, Grimgerde : Lucie Roche, Rossweisse : Valérie Marestin

21, 24, 26, 29 avril 2015 : LE VAISSEAU FANTÔME
Direction : Lawrence Foster Mise en scène : Charles Roubaud Décors : Emmanuelle Favre Costumes : Katia Duflot
Le Hollandais : Samuel Youn, Senta : Ricarda Merbeth, Daland : Kurt Rydl, Erik : Tomislav Mužek, le Pilote Avi Klemberg, Mary : Marie-Ange Todorovitch

2, 5, 8 mai 2018 : LOHENGRIN
Direction : Paolo Arrivabeni Mise en scène : Louis Désiré Décors, costumes : Diego Mendez-Casariego
Lohengrin : Norbert Ernst, Elsa : Barbara Haveman, Telramund : Thomas Gazheli, Ortrud : Petra Lang, Roi Heinrich: Samuel Youn, le Héraut: Adrian Eröd, 4 Nobles : Florian Cafiero, Samy Camps, Jean-Vincent Blot, Julien Véronèse

9, 11, 13, 16 février 2022 : LA WALKYRIE (version pour orchestre de taille moyenne d’Eberhard Klose)
Direction : Adrian Pravada Mise en espace : Charles Roubaud Costumes : Katia Duflot
Vidéo : Camille Lebourgues
Siegmund : Nicolaï Schukoff, Wotan : Samuel Youn, Hunding : Nicolas Courjal
Sieglinde : Sophie Koch, Brünnhilde : Petra Lang, Fricka : Aude Extremo
Gerhilde : Jenifer Michel, Ortlinde : Laurence Janot, Waltraute : Lucie Roche, Schwertleite : Julie Pastouraud, Helmwige : Ludivine Gombert, Siegrune : Cécile Galois, Grimgerde : Marie Gautrot, Rossweisse : Carine Séchaye

 

BIBLIOGRAPHIE

. Claude HARRIS : Opéra à Marseille 1685-1987/Editions Paul Tacussel 1987
. André SEGOND, Eric ARROUAS, Caroline ALAUZEN, Régis GRIMA : l’Opéra de Marseille 1787-1987/Editions Jeanne Laffitte 1987
. André SEGOND : L’Opéra de Marseille, temple de l’art lyrique, 1924-1975/Editions Autre Temps 2013
. Emile SPITERI, Alex MATTALIA, Pierre ECHINARD, Gabriel VIALLE, Edmée SANTY, Simone SERRET, Robert YTIER, Pierre ROUMEL, Michel ALEXANDRE : Marseille, notre Opéra. Petite histoire et grands événements/1987

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L’ANNEAU DU NIBELUNG ou LA TÉTRALOGIE (Der Ring des Nibelungen), WWV86 : BRÜNNHILDE, LA SATĪ ARYENNE : WAGNER ET L’ORIENTALISME ALLEMAND

par Suddhaseel SEN traduction de l’anglais @ Le Musée Virtuel Richard Wagner “Pourquoi brûle-t-on Brünnhilde à la fin ?”, fut la célèbre question que posa le compositeur Anton Bruckner à l’issue d’une représentation du Crépuscule des Dieux 1. La question de Bruckner est souvent considérée comme étant la plus révélatrice… (Lire la suite)

Sommaire
De 1876 à 1878, Wagner vécut une idylle particulièrement intense avec une jeune Française dont la beauté, l’intelligence et les parfums l’avaient envoûté. Qui était-ce ?

Réponse : Judith Gautier (1845-1917). L'écrivaine était la fille du poète Théophile Gautier. En raison de son tempérament impétueux, elle était surnommée « l'ouragan ». Elle servit de modèle à Wagner pour le personnage de Kundry (Parsifal).

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