Sur les traces du Roi Louis II et de Richard Wagner
– Un peu d´histoire
Vers 1850 le Roi Maximilien II de Bavière avait fait reconstruire le refuge de chasse situé sur le Altlacher Hopfkopf, une montagne qui surplombe la rive sud du Walchensee. Le roi Louis II y séjourna à diverses reprises. Louis II mit le refuge à la disposition de son ami Richard Wagner en août 1865. Le compositeur y passa dix jours. Il y aurait travaillé à son opéra Parsifal.
Au départ du sentier qui mène au sommet, on trouve un rocher qui porte une plaque de bronze commémorative représentant Richard Wagner et rappelant son séjour sur le Hochkopf où il était supposé composer son opéra Parsifal. La plaque représente aussi le roi Louis II de profil.
Wagner y séjourna seul, accompagné de son seul serviteur Franz et de son chien. Il décrivit son séjour dans le refuge de chasse à l’attention de Cosima dans son journal (Das braune Buch, 1865-1882) : « La montée pénible, l´arrivée en pleine nuit, la vaine recherche d´eau dans cette contrée totalement sauvage… Il attrape un gros refroidissement et finit par interrompre son séjour. Il expliqua au Roi qu´il dut quitter le refuge après dix jours parce qu´il s’était rendu compte de l´impossibilité de guérir là-haut et qu’il avait voulu rentrer à Munich pour recevoir les soins de son médecin. Il expliqua également qu´il avait passé trois beaux jours au refuge et que peut-être il pourrait y revenir une autre année, ayant au préalable préparé tout le nécessaire. »

Wagner ne revint jamais par la suite au chalet. Louis II essaya pourtant par la suite de le convaincre d’un autre séjour dans l’un de ses chalets de montagne. En vain ! Le Roi, quant à lui, fêta deux de ses anniversaires au refuge Altlacher Hopfkopf, en 1866 et en 1878.
Un garde-forestier, Anton Braü, dont la ferme se situait au bord du Walchensee, y reçut le Roi à diverses reprises. Il s’entretint parfois avec le Roi jusque tard dans la nuit. Le Roi lui expliquait qu’il appréciait la solitude dans les montagnes, les ambiances de la nature, lorsque la lune illumine les sommets, lorsque tôt le matin les premiers rayons du soleil dorent les sommets. Il lui parlait des nappes que forment la brume matinale et du chant des oiseaux aux aurores.
– Le refuge (situé à 1299 mètres)
Toujours accessible et visible de nos jours, on accède au refuge après avoir gravi un dénivelé d’environ 500 mètres par des chemins relativement faciles d’accès.
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(Crédits photographiques : Luc Roger)