12 janvier 1840
Richard Wagner achève la partition pour Une Ouverture de Faust (première version).
Hiver 1840,
Durant son premier séjour parisien, outre les mélodies françaises composées fin 1839, Wagner compose un grand air avec chœur à intercaler dans Norma de Vincenzo Bellini.
Sur la première découverte de la Neuvième Symphonie de Beethoven
et la Faust-Ouvertüre
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, c’est à Paris que Wagner découvre réellement et pour la première fois la Neuvième Symphonie de Beethoven. L’œuvre, on le sait, était assez peu jouée en Allemagne, ou du moins dans des conditions qui ne rendaient pas véritablement justice à l’ouvrage dans toute sa dimension symphonique : c’est lors d’un concert donné à Paris par la Société des Concerts dirigée par Habeneck que Wagner découvre vraiment l’œuvre. D’une direction pleine de fougue et d’enthousiasme, c’est pour Wagner, une révélation. Cette révélation lui inspire l’idée d’entamer la composition d’une Ouverture sur le thème du Faust de Goethe. Ouverture dont il voulait écrire une grande symphonie, comme le fit plus tard son ami Franz Liszt (création de la Faust Symphonie de Franz Liszt le 5 septembre 1857 à Weimar). Cette Ouverture a été remaniée au moins une fois par la suite avant d’être exécutée en concert.
et la Faust-Ouvertüre
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, c’est à Paris que Wagner découvre réellement et pour la première fois la Neuvième Symphonie de Beethoven. L’œuvre, on le sait, était assez peu jouée en Allemagne, ou du moins dans des conditions qui ne rendaient pas véritablement justice à l’ouvrage dans toute sa dimension symphonique : c’est lors d’un concert donné à Paris par la Société des Concerts dirigée par Habeneck que Wagner découvre vraiment l’œuvre. D’une direction pleine de fougue et d’enthousiasme, c’est pour Wagner, une révélation. Cette révélation lui inspire l’idée d’entamer la composition d’une Ouverture sur le thème du Faust de Goethe. Ouverture dont il voulait écrire une grande symphonie, comme le fit plus tard son ami Franz Liszt (création de la Faust Symphonie de Franz Liszt le 5 septembre 1857 à Weimar). Cette Ouverture a été remaniée au moins une fois par la suite avant d’être exécutée en concert.
Mars 1840
Le Théâtre de la Renaissance s’engage à monter La Défense d’aimer prochainement.
Sur les compositions françaises de Richard Wagner (Paris, 1841)
Wagner se heurte à des impasses : la création de La Défense d’aimer au Théâtre de la Renaissance a échoué, Rienzi patauge et s’enlise. Quant au Vaisseau fantôme, sous quelque forme que cela soit – en français, réduit en un seul acte comprenant trois tableaux, réduit à un « divertissement » destiné à la première partie d’un ballet qui serait donné à l’Opéra – l’ouvrage est constamment refusé par l’Opéra.
Dans l’attente de jours meilleurs, Wagner compose des pièces « françaises » ou du moins sur des textes français. C’est tout d’abord la musique sur un poème de Heinrich Heine, Les Deux Grenadiers ; puis Dors Mon Enfant, sur un texte d’un poète inconnu, un ami de Lehrs et Anders ; L’Attente, extrait des Orientales de Victor Hugo ; puis Mignonne, allons voir si la rose, sur le poème de Ronsard. De ces compositions, seuls Les Deux Grenadiers seront édités par Schlesinger.
En parallèle à ces compositions mineures, Wagner collabore ardemment à la rédaction d’articles pour La Revue musicale (éditée par Schlesinger). Deux récits importants figurent au nombre de ces articles : Une visite à Beethoven ainsi que Un Musicien allemand à Paris, dans lequel le compositeur exprime son désespoir, voire ses intentions d’en finir avec la vie. Ce sont sans doute les mots les plus sombres de Wagner.
Jusqu’au jour où : l’éditeur Schlesinger vient d’acheter les droits de reproduction de La Favorite, le dernier opéra de Donizetti qui fait fureur au Théâtre des Italiens. Afin de faire connaître cette musique dans les salons et lui assurer un triomphe durable à la scène, Schlesinger a besoin de Wagner : il demande divers arrangements au compositeur, soit :
– un arrangement complet pour piano et voix ;
– un arrangement complet pour piano seul à deux mains (sans texte) ;
– un arrangement complet pour piano seul à quatre mains (sans texte) ;
– un arrangement complet pour quatuor ;
– un arrangement pour deux violons ;
– un arrangement pour cornet à pistons.
A défaut de susciter l’enthousiasme artistique de la part de Wagner, ces différentes tâches rapportent au compositeur la somme de mille cent francs, dont cinq cents francs payés d’avance. Cela suffit à rendre confiance en Wagner, du moins en termes matériels. Le travail est harassant et l’épreuve pourrait paraître anodine mais la production du compositeur gardera trace de la musique de Donizetti : on en trouve des réminiscences lorsqu’il compose Tannhäuser (notamment à l’acte II).
Wagner se heurte à des impasses : la création de La Défense d’aimer au Théâtre de la Renaissance a échoué, Rienzi patauge et s’enlise. Quant au Vaisseau fantôme, sous quelque forme que cela soit – en français, réduit en un seul acte comprenant trois tableaux, réduit à un « divertissement » destiné à la première partie d’un ballet qui serait donné à l’Opéra – l’ouvrage est constamment refusé par l’Opéra.
Dans l’attente de jours meilleurs, Wagner compose des pièces « françaises » ou du moins sur des textes français. C’est tout d’abord la musique sur un poème de Heinrich Heine, Les Deux Grenadiers ; puis Dors Mon Enfant, sur un texte d’un poète inconnu, un ami de Lehrs et Anders ; L’Attente, extrait des Orientales de Victor Hugo ; puis Mignonne, allons voir si la rose, sur le poème de Ronsard. De ces compositions, seuls Les Deux Grenadiers seront édités par Schlesinger.
En parallèle à ces compositions mineures, Wagner collabore ardemment à la rédaction d’articles pour La Revue musicale (éditée par Schlesinger). Deux récits importants figurent au nombre de ces articles : Une visite à Beethoven ainsi que Un Musicien allemand à Paris, dans lequel le compositeur exprime son désespoir, voire ses intentions d’en finir avec la vie. Ce sont sans doute les mots les plus sombres de Wagner.
Jusqu’au jour où : l’éditeur Schlesinger vient d’acheter les droits de reproduction de La Favorite, le dernier opéra de Donizetti qui fait fureur au Théâtre des Italiens. Afin de faire connaître cette musique dans les salons et lui assurer un triomphe durable à la scène, Schlesinger a besoin de Wagner : il demande divers arrangements au compositeur, soit :
– un arrangement complet pour piano et voix ;
– un arrangement complet pour piano seul à deux mains (sans texte) ;
– un arrangement complet pour piano seul à quatre mains (sans texte) ;
– un arrangement complet pour quatuor ;
– un arrangement pour deux violons ;
– un arrangement pour cornet à pistons.
A défaut de susciter l’enthousiasme artistique de la part de Wagner, ces différentes tâches rapportent au compositeur la somme de mille cent francs, dont cinq cents francs payés d’avance. Cela suffit à rendre confiance en Wagner, du moins en termes matériels. Le travail est harassant et l’épreuve pourrait paraître anodine mais la production du compositeur gardera trace de la musique de Donizetti : on en trouve des réminiscences lorsqu’il compose Tannhäuser (notamment à l’acte II).