Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

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DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

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UNE OEUVRE

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L’AVENTURE DE BAYREUTH

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ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

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 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

Année 1845

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13 avril 1845

Richard Wagner met un point d’orgue à la composition de Tannhäuser.
Comme pour Le Vaisseau fantôme, l’Ouverture est composée en dernier ; cette dernière reprend principalement les motifs du Chœur des Pèlerins et du Venusberg.
NB : l’instrumentation de l’opéra (“Grand Opéra romantique”) suit les préceptes du grand opéra romantique à la française, avec l’utilisation notable de la harpe. Le compositeur a également recours aux cors de chasse (finale de l’Acte I) ainsi qu’à un orchestre sur scène (scènes du Venusberg).

Juillet 1845

En villégiature à Marienbad, Richard Wagner commence à poser les premières bases des Maîtres chanteurs de Nuremberg qu’il conçoit à la base comme une satire de Tannhäuser.

16 juillet 1845

Le canevas du scénario de Lohengrin est achevé.

Johanna Wagner (1826-1894), nièce du compositeur.

3 août 1845

Wagner achève une première version en prose de Lohengrin.
Il pense initialement à sa nièce Johanna Wagner – qui doit bientôt créer le rôle d’Elisabeth dans Tannhäuser pour le rôle d’Elsa von Brabant.

Séjour à Marienbad (juillet-août 1845)  et gestation de Lohengrin et des Maîtres Chanteurs de Nuremberg
A partir du 3 juillet 1845, en compagnie de son épouse Minna, du chien et du perroquet, Wagner profite de la trêve qui précède la création de Tannhäuser pour prendre ses congés d’été à Marienbad. Le couple (et la petite ménagerie) réside pendant une durée de cinq semaines à la maison nommée « A la feuille du trèfle ».
Dans les bagages de Wagner se trouvent les poèmes de Wolfram von Eschenbach (Parsifal) qu’il a découverts grâce à son aventure à la Wartburg (Tannhäuser), l’épopée anonyme de Lohengrin et l’Histoire de la littérature allemande de Gervinus. Dans celle-ci, Wagner tombe sur le personnage de Hans Sachs ainsi que Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, les guildes de corporations ainsi que les règles strictes de la Tabulatur.
Wagner, qui vient de terminer la volumineuse partition de Tannhäuser,  conçoit dès lors l’idée d’une comédie satirique à ce dernier et qui serait Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg.
Contre l’avis de son médecin qui lui interdit toute activité, Wagner rédige le manuscrit du premier synopsis des Maîtres Chanteurs de Nuremberg qu’il termine déjà par les vers du futur chœur final : « Et si le Saint Empire romain s’évanouissait en fumée, il nous resterait quand même le saint art allemand ! »

Automne 1845

Wagner retourne à Dresde où se préparent les représentations de Tannhäuser.
A peine les premières répétitions commencées, les difficultés surgissent, Wagner exigeant que ses chanteurs soient également des acteurs. Le compositeur travaille en parallèle à la versification du poème de Lohengrin et introduit le personnage d’Ortrud, comme pendant maléfique au personnage lumineux de Lohengrin.

Sur les répétitions et la création de Tannhäuser :
Le problème de la distribution est de « taille » (sans mauvais jeu de mot) concernant les chanteurs de la création de Tannhäuser. Tout d’abord Wilhelmine Schröder-Devrient, et ses formes généreuses…. Si la voix est restée admirable, l’embonpoint de la chanteuse crée quelque difficulté à faire accroire au spectateur qu’il est face à  la déesse de l’amour. Sans compter le costume qui doit être étudié avec soin pour ne pas  sombrer dans le ridicule !
Si la voix de Tichatschek est vaillante et en tout point admirable (il avait créé le rôle-titre de Rienzi avec plein de vaillance et de conviction dans son personnage), il semblerait d’après Wagner que le chanteur ne comprenne rien à son personnage.
Johanna, la nièce de Wagner, est souffrante le soir de la Première si bien que l’on dut repousser la date de la création. Le compositeur espère en la plus jeune artiste de la famille. Mais si elle montre fraîcheur et candeur, elle se montre hélas bien trop jeune pour affronter les difficultés de la partition et manque d’aplomb scénique. Il semble néanmoins d’après la critique (à moins que celle-ci ne se fût ralliée à la cause du compositeur par respect pour ce dernier), qu’elle fut une honorable Elisabeth.
Seul le chanteur Mitterwurzer, interprète de Wolfram, encourage Wagner au cours des répétitions. A sa voix solide et à la personnalité fiable, il ajoute un don d’acteur quasiment né et son interprétation est des plus remarquables.
La première, le 19 octobre 1845, quasiment trois ans après Rienzi, ne fut ni un échec ni le succès tant escompté par Wagner. Moins favorable encore que Le Vaisseau fantôme. On applaudit cependant le septuor de l’acte I, le début de l’acte II (l’air d’entrée d’Elisabeth ainsi que la Marche des Invités – quelque part si héritée de Meyerbeer et des scènes et chœurs de circonstance) ainsi que le finale, grandiose. Il y aura sept représentations de l’œuvre au Théâtre royal de la Cour de Dresde.
Il était facile aux ennemis du compositeur de reprocher à ce dernier de s’être laissé acheter par les catholiques ; avaient-ils vraiment compris le sens de l’ouvrage ?

Affiche originale pour la création de Tannhäuser sur la scène de l’Opéra de la Cour à Dresde.

19 octobre 1845

Création de Tannhäuser à Dresde, dans sa version originale (version dite de Dresde).
La distribution réunit Josef Tichatschek (Tannhäuser), Johanna Wagner (Elisabeth), Wilhelmine Schröder-Devrient (Venus) et Anton Mitteurzer (Wolfram).

L’œuvre obtient un succès d’estime (le public ne comprend guère le véritable sens de l’ouvrage, le conflit entre l’amour pur et l’amour charnel), mais est loin de remporter l’enthousiasme du public de Dresde  comme pour Rienzi. Les critiques pour leur part sont divisées dans leur jugement.
La presse locale quant à elle répand le bruit que Wagner s’est laissé acheter par le parti catholique.
Le compositeur est profondément déçu et accablé par le sentiment de l’isolement le plus total.
NB : Johanna Wagner, nièce du compositeur, interprète le rôle d’Elisabeth. Wagner en effet veut lui offrir la Première en cadeau d’anniversaire pour ses 19 ans. Celle-ci étant malade, on dut reporter la création de l’ouvrage de six jours.

17 novembre 1845

Wagner présente le texte de Lohengrin à l’Engelklub de Dresde. Au cours de la soirée, le compositeur reçoit les critiques des membres du Club.

L’Engelklub (le Club du restaurant Engel),  un Cercle littéraire local dresdois réunit plusieurs écrivains et compositeurs dont Robert Schumann, Ferdinand Hiller, Gottfried Semper, Hermann  Franck, ainsi que Julius Schnorr von Carolsfeld. Robert Schumann, qui assiste à cette soirée reproche à Wagner le manque de repères musicaux dans le texte (découpage traditionnel en airs, duos, ensembles et chœurs) mais ce dernier lui rétorque qu’à la formule traditionnelle de l’opéra tel qu’il est composé et présenté au public à cette époque, il a l’idée d’une sorte de mélodie continue du début de l’œuvre à sa fin. Néanmoins, suite à cette rencontre et aux remarques de Schumann, Wagner apportera des modifications à l’ouvrage jusqu’à fin novembre de la même année.
Outre les questions soulevées par Schumann relatives à la construction musicale de l’œuvre, les questions sur le texte portent notamment sur le dénouement  à apporter à l’ouvrage : Lohengrin doit-il mourir sur scène par la faute d’Elsa ? Elsa et Lohengrin doivent-ils partir « subir une pénitence quelconque » (Mein Leben) et expier ensemble la faute ?

27 novembre 1845

Wagner achève son travail préparatoire de la composition de Lohengrin.

8 au 14 décembre 1845

Voyage de Wagner pour quelques jours à Berlin où le compositeur assiste à La Muette de Portici d’Auber, puis à Don Giovanni de Mozart et Norma de Bellini, deux œuvres dans lesquelles se produit la soprano Jenny Lind, surnommée “ le rossignol suédois ”.

14 décembre 1845

Retour de Wagner à Leipzig.

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