Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

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UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

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L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

Année 1850

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A partir du 15 janvier 1850

Richard Wagner donne une succession de concerts (œuvres de Beethoven, mais également œuvres de sa propre composition) à la Société de Musique de Zurich (Zürcher Allgemeine Musikgesellschaft).
Le premier de ces concerts a lieu le 15 janvier 1850 avec une exécution de la Neuvième Symphonie de Beethoven.

Janvier 1850

Richard Wagner écrit le scénario en prose de son nouveau projet d’opéra, Wieland le Forgeron, une œuvre qu’il destine déjà à la scène de l’Opéra de Paris.
NB : Le projet de Wieland le Forgeron comprend déjà beaucoup d’éléments que l’on retrouvera plus tard dans l’œuvre du compositeur (un cygne, une blessure, une malédiction, un anneau, un père mystérieusement absent ainsi qu’une question interdite). Pour la première fois, Richard Wagner ne se montre pas certain de faire accepter son oeuvre en composant lui-même la musique. Il destine plutôt la composition de celle-ci à Hector Berlioz ou à Franz Liszt, deux compositeurs qui refuseront le projet, trop éloigné, selon eux, des goûts mais également des exigences du public parisien.

MVRW Wieland le Forgeron
La légende de Wieland le forgeron fut à la base d’un projet d’opéra de Richard Wagner (Wieland der Schmied), projet qui ne vit jamais le jour.

1er février 1850

Richard Wagner se rend à Paris en vue de faire aboutir ses projets (dont celui de Wieland le Forgeron).

Février 1850

A Paris, Richard Wagner revoit son ami et compatriote Gottfried Semper également en exil.
Le compositeur assiste à une représentation du Prophète de Meyerbeer qui le remplit d’horreur.

11 mars 1850

Richard Wagner achève une deuxième ébauche du scénario de Wieland le Forgeron.

14 mars 1850

Richard Wagner part pour Bordeaux où il est invité par la famille Laussot à rencontrer Madame Taylor, la mère de Jessie Laussot, qui lui promet de lui apporter un soutien financier.

MVRW LAUSSOT Jessie
Jessie LAUSSOT (1829-1905) ou « l’aventure bordelaise »
16 mars 1850
Arrivé à Bordeaux, Richard Wagner fait la connaissance de Madame Taylor qui lui renouvelle son offre de soutien financier. Il fait également connaissance de sa fille, Jessie Laussot, âgée de vingt-deux ans, cultivée, musicienne, ayant épousé un négociant en vins de Bordeaux.
De confidence en confidence, Richard Wagner et Jessie Laussot, chacun d’entre eux malheureux en ménage, tombent amoureux l’un de l’autre et ébauchent des plans d’évasion des plus romanesques (Richard Wagner propose à Jessie Laussot de fuir en Grèce ou en Asie mineure).

5 avril 1850

Richard Wagner retourne à Paris.
Ses projets parisiens (notamment en ce qui concerne Wieland le Forgeron) n’avancent pas.

16 avril 1850

Pour la première fois, Richard Wagner s’adresse à Minna par courrier pour lui déclarer qu’il ne pense pas revenir auprès d’elle et lui propose la séparation. Il note néanmoins qu’il pourvoira à son existence en lui reversant la moitié des subsides dont il pourra bénéficier. “ Où je vais, je n’en sais rien ! N’essaie pas de me rechercher ! 

24 avril 1850

Minna arrive à Paris en vue d’avoir une franche explication avec son mari, mais l’ami de ce dernier, Ernst Benedikt Kietz lui fait croire … que celui-ci est déjà parti !

25 avril 1850

Richard Wagner échappe à la confrontation avec Minna et quitte Paris secrètement pour se rendre à Genève. Son but est de rejoindre Jessie Laussot (avec laquelle il entretient toujours une relation épistolaire passionnée) à Marseille pour partir ensemble en Grèce ou en Asie mineure.
Or Jessie l’informe que sa mère a révélé leurs plans communs à Eugène Laussot, son mari ; celui-ci est en chasse de Richard Wagner qu’il se propose d’abattre d’un coup de feu lorsque leurs chemins se croiseront.

12 mai 1850

Partant de Genève, Richard Wagner entreprend le voyage pour Bordeaux afin de s’expliquer avec Eugène Laussot.

15 mai 1850

Averti de l’arrivée imminente de Richard Wagner à Bordeaux, Eugène Laussot a emmené Jessie à la campagne et fait expulser Richard Wagner de Bordeaux par la police.

Richard Wagner est contraint de quitter Bordeaux ainsi que le territoire français, sans avoir pu revoir Jessie Laussot. Le compositeur  rédige une lettre à destination de la jeune femme qui ne sera jamais remise à sa destinataire. Richard Wagner retourne à Genève. Il attend néanmoins toujours des nouvelles en réponse à sa missive. Jessie lui écrira en juin 1850 : elle renonce au projet d’évasion romantique avec le compositeur. En faitla jeune femme a cédé à un chantage orchestré non seulement par son mari (dont elle divorcera quelques années plus tard), mais également par sa propre mère et par Minna Planer, qui se sont mises d’accord afin de dissuader la jeune femme. Madame Taylor, par ailleurs, retire son offre de soutien financier faite au compositeur. C’est la fin de « l’affaire Jessie Laussot »

3 juillet 1850

Arrivée de Richard Wagner à Zurich où il retrouve son épouse Minna, suite à de nombreux échanges épistolaires. Explications. Le couple décidément s’enlise dans les querelles sans fin et la médiocrité de leurs rapports.

12 août 1850

Richard Wagner s’attache à la composition de La Mort de Siegfried qu’il arrête après la seconde scène.
La matière de ces deux premières scènes inachevées servira de base à La Tétralogie.

Avant le 22 août 1850

Richard Wagner rédige le pamphlet Du Judaïsme dans la Musique (Das Judentum in der Musik) qu’il fait publier sous le pseudonyme de K. Freigedank chez Brendel, à Leipzig.
NB : afin d’accréditer la thèse selon laquelle le pamphlet est “personnel” (c’est-à-dire ouvertement écrit contre Meyerbeer et la mode de ses opéras, à laquelle toute démonstration d’opposition artistique est vaine) on relève telle phrase : “ Ce célèbre compositeur d’opéras serait redevable de ses succès seulement à cette duperie du public. Tout comme en la synagogue, on aurait le droit de bavarder pendant ses représentations à Paris. ” Pamphlet profondément antisémite ou dérapage “littéraire” d’un artiste incompris, la question de l’antisémitisme wagnérien perdurera des années même après la disparition du compositeur. Peut-être à tort…

MVRW Du Judaisme dans la Musique 1869

28 août 1850

Première de Lohengrin à Weimar, sous la direction de Franz Liszt, au Grossherzogliches Hoftheater.
La représentation – qui dure cinq heures –  est placée sous le signe de la commémoration de Goethe au Théâtre Grand-ducal de Weimar. Parmi le public se trouve le poète Gérard de Nerval.

17 septembre 1850

Dans une lettre au peintre Ernst Benedikt Kietz, Wagner décrit pour la première fois la conception d’un Festival pour y faire représenter son œuvre. Il y évoque l’idée de faire construire à Zurich un théâtre fait de planches pour y représenter La Mort de Siegfried et il parle de « donner – gratuitement bien entendu – trois représentations successives en une semaine, après quoi le théâtre sera démonté et toute l’affaire terminée ».

Durant l’automne 1850,

Richard Wagner dirige plusieurs ouvrages au Théâtre de Zurich, notamment Le Freischütz de Carl Maria von Weber qu’il dirige au pied levé, à la place de Karl Ritter dont il s’était porté garant et qui finalement se révèle incapable d’assurer la direction.

7 octobre 1850

Hans von Bülow qui commence sa carrière en tant que chef d’orchestre à Zurich devient l’élève de Wagner.

Hiver 1850

Richard Wagner entame la rédaction de son œuvre littéraire Opéra et drame (qui ne sera achevée que le 15 janvier de l’année suivante, 1851) et qui sera son principal ouvrage théorique, après les deux premiers essais – L’Art et la Révolution et L’Œuvre d’Art de l’Avenir -, ébauche des idées qu’il mettra en pratique dans la rédaction du poème et la composition de La Tétralogie.

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Sommaire
Quel compositeur aurait dit de Wagner : « Pour moi, Wagner est impossible ; c’est certes un homme d’esprit, mais il parle à n’en plus finir. On ne peut pas discuter avec lui ».

Réponse : Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »

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