5 mars 1870
Au hasard d’une conversation avec Cosima et Alexandre Ritter, à Tribschen, le sujet tourne autour d’un théâtre d’opéra convenant aux exigences de Wagner pour monter La Tétralogie. Il demande à ses amis de trouver le théâtre au sein duquel la scène serait la plus profonde : il s’agirait du Théâtre des Margraves, à Bayreuth.
« Comme nous parlons de la représentation de ces œuvres, je dis à R. qu’il devait regarder dans une encyclopédie à l’article Bayreuth ; R. avait désigné cet endroit comme celui qu’il voulait élire ; nous trouvons à notre grande joie mention parmi les différents bâtiments d’un vieil et bel opéra. » (Cosima Wagner, Journal, 5 mars 1870)
26 juin 1870
Première de La Walkyrie au Théâtre National de Munich (Hoftheater), toujours sous la direction de Franz Wüllner, comme pour L’Or du Rhin… et toujours contre la volonté du compositeur qui n’assiste toujours pas à la création de la deuxième journée du cycle de La Tétralogie.
19 juillet 1870
Déclaration de guerre de la France à la Prusse.
Eté 1870
Nouvelle visite de Judith Gautier. Elle est accompagnée cette fois de Camille Saint-Saëns.
25 août 1870
A 8h du matin, cérémonie de mariage de Wagner avec Cosima, au temple protestant de Lucerne.
24 décembre 1870
Dernières répétitions dans un hôtel de Lucerne de Siegfried-Idyll qui sera donné le lendemain en privé à Tribschen.
25 décembre 1870
Première de Siegfried-Idyll WWV103 à la villa des Wagner à Tribschen en cadeau de Wagner à Cosima à l’occasion de son trente-troisième anniversaire.
Les treize musiciens pour lesquels l’œuvre est écrite sont rentrés discrètement le matin et se sont installés dans l’escalier où ils commencent à jouer à 7h30 pour le réveil de Cosima.
Le compositeur qui a dirigé l’œuvre du haut des escaliers pénètre avec les cinq enfants dans la chambre de Cosima en lui offrant la partition. « Maintenant, laissez-moi mourir », dit Cosima. « Il serait plus facile de mourir pour moi que de vivre pour moi », lui répond-il en souriant.