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DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

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L’AVENTURE DE BAYREUTH

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ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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LE PARSIFAL DE PABLO PICASSO (1934)

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par Mark HARRIS

Parsifal, l’opéra de Wagner, apparaît de manière frappante dans le dessin de 1934. Il s’inspire largement du récit de la Quête du Graal de Wolfram Von Eschenbach, Parsival, au 13eme siècle.

Picasso connaissait la version wagnérienne de l’histoire, et s’est identifié à Parsifal. Dans le dessin de 1934, à l’âge de 52 ans, il révèle, bien que secrètement, l’étendue de cette identification symbolique. On sait que les lettres formant le nom de Picasso avaient une signification magique pour lui. Les quatre premières, PICA, signifient « lance » en espagnol ; ce serait certainement l’une des raisons pour lesquelles Picasso se serait identifié à Parsifal dans l’opéra de Wagner. Picasso aurait mis l’accent sur un lien supplémentaire dans les scènes finales de l’opéra. Dans le second acte, Parsifal commence à éprouver les souffrances de la blessure du Christ, dans un processus d’identification mystique avec lui. En 1934, Picasso s’était déjà depuis longtemps identifié au Christ et à l’image de la Crucifixion dans son oeuvre et la blessure était un de ses symboles personnels pour représenter la souffrance et le désir de la surmonter.

MVRW Parsifal Picasso 1934

La lance qui avait blessé le Christ au côté est l’élément clé dans l’histoire de Wagner. Klingsor, un puissant sorcier, la dérobe, et s’en sert pour blesser Amfortas, le Roi des Gardiens du Saint Graal. Il prend alors la fuite, regagnant son château d’où il règne sur les environs grâce à sa puissante magie noire. Pendant tout ce temps Amfortas est condamné à souffrir le martyre, victime d’une blessure qui ne se referme jamais ; son seul espoir de salut réside dans la restitution de la lance.

Une prophétie dit que Parsifal, héros malgré lui, restituera la lance et guérira Amfortas. Afin qu’elle ne s’accomplisse pas, Klingsor a recours à sa magie pour attirer le héros au château où ses hommes lui tendent une embuscade. Parsifal vient à bout des hommes de Klingsor, qui apparaît alors sur les remparts du château. Dans une ultime tentative d’anéantir le héros, il prononce ces mots :

« Halte, par cette arme je t’anéantirai ! Le fou tombera à mes pieds sous le coup de l’arme de son maître.«

Klingsor jette violemment la lance, mais, comme arrêtée par la main de Dieu, elle reste suspendue, immobile au-dessus de la tête de Parsifal. Celui-ci tend le bras et saisit la lance et fait le signe de croix avec celle-ci, disant ces mots :

« Par ce signe je brise ton maléfice, et tandis que grâce à elle se referme la blessure que tu as infligée à [mon roi], puisse-t-elle détruire ta splendeur illusoire et te mener au malheur et à la ruine.«

Klingsor et son château sombrent alors dans les flots, comme frappés par un tremblement de terre, et les magnifiques jardins qui autrefois entouraient le château ne sont plus que terres en friche. Parsifal restitue la lance et guérit la blessure d’Amfortas. Il est alors sacré nouveau Roi des Gardiens du Saint Graal.

Dans le dessin de 1934 cette scène centrale est représentée par une lance, suspendue dans les airs, au-dessus de la tête de Picasso. La lance suit le bord supérieur du dessin, et si l’on fait pivoter l’image de 90 degrés sur la gauche, elle forme la barre d’un gigantesque « P » que vient compléter le demi-cercle noir dans le coin supérieur droit. Le « P » est en fait une signature codée de Picasso et renvoie aux identifications de l’artiste avec « Pica » et Parsifal.

MVRW Parsifal par Picasso 1934

On peut assimiler le personnage central du dessin à Parsifal, dont les bras tendus forment une croix.

La progression de Klingsor semble être arrêtée par sa « main volante » fondue dans le halo de lumière illuminant le visage du personnage de droite, on dirait qu’elle se situe dans le prolongement de la flèche dans le coin supérieur droit.

Le personnage de droite serait Kundry, la sorcière qui était présente lors de la Crucifixion, et à qui Klinsor a jeté un sort afin qu’elle séduise Parsifal. Dans le dessin elle semble être possédée par Lucifer ou le Diable, tous deux étant des représentations adéquates de Klingsor.

Derrière le visage caché, il y a une forme de trident qui semble renforcer le rapport qui existe entre ce visage caché et Lucifer.

La lanceSelon Dr Walter Stein et d’autres, Hitler était tout à fait convaincu que, au 9ème siècle, il avait été incarné dans le personnage historique de Klingsor, connu parfois sous le nom de Landulf II de Capoue.

Stein était une connaissance de Hitler durant les années précédant la Première Guerre Mondiale, et a déclaré que ce dernier avait à l’époque entrepris une étude approfondie de l’histoire de Von Eschenbach et qu’il en avait mesuré les implications occultes.

Il semble que l’identification personnelle de Picasso avec Parsifal et celle de Hitler avec Klingsor apparaisse de façon assez inquiétante dans le dessin de 1934. Ceci pourrait signifier que Picasso avait accès à des informations tenues secrètes concernant Hitler et ses activités occultes au moins cinq ans avant la Deuxième Guerre Mondiale.

 

Auteur : Mark Harris (1996)
sur http://web.org.uk/picasso/parsifal-f.html
Traduit sous la direction de Anne Goarzin, chargée de cours à l’université de Rennes 2

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Quand un chien grognait aux mauvaises notes !

Richard Wagner, célèbre compositeur allemand, avait une relation très particulière avec les animaux. Il aimait tellement son chien, un Terre-Neuve nommé “Robber”, qu’il composait souvent avec le chien allongé à ses pieds. On raconte même que lorsque Wagner jouait du piano, son chien grognait s’il jouait une mauvaise note, comme s’il était son critique musical personnel !

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