LES ARTICLES THEMATIQUES
De la légende à la genèse du livret
– LE PARZIVAL DE WOLFRAM VON ESCHENBACH
Nulle chronique, nul document d’archive ne mentionne le poète du Parzival. Ce que nous savons de lui, nous le devons avant tout à lui-même. Des allusions historiques – par exemple le siège d’Erfurt par le landgrave Hermann von Thüringen en 1203, la mention de ce même landgrave, qui vivait entre 1155 et 1217, dans le Willehalm, etc. – et l’établissement d’une chronologie approximative grâce à des comparaisons parfois fort compliquées entre les œuvres ont amené à situer la vie de Wolfram entre 1170 et 1220. Il a écrit sa première œuvre, le Parzival, selon toute vraisemblance, entre 1200 et 1210, puis deux autres œuvres – restées inachevées – (lire la suite…)
– PARSIFAL EST-IL CATHOLIQUE ? @ CRW Lyon
En février 1887, Nietzsche, anti-clérical et athée militant, qui venait pour la première fois d’entendre à Monte-Carlo le prélude de Parsifal, écrivait à sa sœur Elisabeth: « Je ne peux pas en parler sans un ébranlement profond tant je me suis senti élevé par cette œuvre. C’était comme si quelqu’un me parlait de nouveau, après bien des années, de problèmes qui me perturbent, n’apportant naturellement pas les réponses que je donnerais, mais la réponse chrétienne qui après tout a été la réponse d’âmes plus robustes que celles que les deux derniers siècles de notre ère ont produites. » (lire la suite…) JC
– L’ENCHANTEMENT DU VENDREDI SAINT @ CRW Lyon
La dimension révolutionnaire de l’œuvre de Richard Wagner pose souvent bien des problèmes aux nombreux commentateurs du patrimoine wagnérien, d’autant plus que cet aspect de ses œuvres est bien loin d’être secondaire; et, sans vouloir réduire l’expression universelle de sa pensée, on est forcé de reconnaître qu’elle puise au moins partiellement dans la « contestation » bien des sources de son inspiration. (lire la suite) BR
– KUNDRY, UNE FEMME NOMMEE DESIR ? @ CRW Lyon
Le 17 mai 1879, Cosima notait dans son Journal que Kundry était, d’après Wagner, « le personnage féminin le plus original de toute son œuvre » . On peut véritablement parler d’invention car Wagner a fondu en un seul personnage deux figures différentes apparaissant dans le poème de Wolfram von Eschenbach, Parzifal, duquel le Maître pensait « qu’il fallait tout réinventer ». De plus, il a repris et adapté celles de deux drames restés à l’état d’ébauches : Jésus de Nazareth et Les Vainqueurs. (lire la suite…) PB
– QUAND PERCEVAL ET TRISTAN SE CROISENT, EN MUSIQUE
Il n’est pas si fréquent, dans le corpus des romans arthuriens, que Perceval et Tristan se croisent. Dans les romans en vers de la fin du XIIème siècle, une telle rencontre ne se produit pas, et elle paraîtrait, au demeurant, plutôt surprenante aux lecteurs à qui ces textes sont familiers. Les deux chevaliers se croisent à quelques rares reprises dans le Tristan en prose, mais c’est à peu près à la même époque, c’est-à-dire autour de 1230-1240, que nous assistons à la première rencontre vraiment significative entre Tristan et Perceval. (lire la suite…) CI
– DEUX ASPECTS DU « RIRE » DANS LE LIVRET DE PARSIFAL
Premier aspect : « L’EXHORTATION DE PARSIFAL À KUNDRY » : Du weinest – sieht ! es lacht die Aue. Parsifal (III) par Jérôme POIGNON. La dernière phrase de la scène dite de l’ « Enchantement du Vendredi Saint » utilise une image surprenante : une allusion au rire. (…) Deuxième aspect : « RIRE DU REDEMPTEUR : KUNDRY ET LE PARADOXE DE PARSIFAL » par Matthew SMITH. Que serait Kundry sans son rire ? Ce n’est pas tout à fait le seul rire que nous entendons dans Parsifal, mais celui de Kundry domine le drame comme aucun autre. (lire la suite…)
Sur la composition
– LA MELODIE CONTINUE DANS PARSIFAL. ETUDE TECHNIQUE
L’ étude systématique de Parsifal demanderait pour le moins un livre complet. Dans le cadre de cet article, nous nous contenterons d’ interroger partiellement le premier et le second actes dans leurs aspects et leurs correspondances leitmotivals. Notamment le début de l’Acte I : « au domaine et dans le Burg du Graal, à Montsalvat, pays dans le caractère desmontagnes du nord de l’Espagne gothique » et la scène-clé de l ‘acte II, « au château magique de Klingsor, au versant méridionnal des mêmes montagnes, du côté de l’Espagne arabe ,quand Parsifal découvre la cause de la souffrance d’Amfortas et que s’impose à lui l’Appel au Sauveur. (lire la suite…) DP-Q
– LA MÉLODIE CONTINUE DANS PARSIFAL DE RICHARD WAGNER (1882) ET SALOMÉ DE RICHARD STRAUSS (1905) : ETUDE TECHNIQUE COMPARATIVE
Parsifal, drame sacré, est le testament de Richard Wagner. En ce sens que l’art total wagnérien y atteint sa perfection. L’adéquation de la forme au contenu est absolue. Il n’y a en Parsifal aucun hasard. La limite du dépassement de Wagner par Wagner se trouve dans les motifs secondaires, non conducteurs (Leitmotive). (lire la suite…) DP-Q
Sur les représentations
– LES PREMIERES DE PARSIFAL @ CRW Lyon
Parsifal, l’ultime oeuvre de Wagner, n’eut à proprement parler qu’une premiére, la création le 26 juillet 1882 au Festspielhaus de Bayreuth. La volonté de l’auteur, défendue farouchement aprés sa mort par Cosima, avait été de réserver pour Bayreuth les représentations de Parsifal. Mais cette exclusivité n’allait jouer, et encore imparfaitement que jusqu’en 1914, Ce sont donc les différentes premiéres (la créations, les premiéres pirates, le déferlement des premiéres dans le monde au début de l’année 1914) qui seront évoquées ci-après. (lire la suite…) JB
– « – ET, Ô CES VOIX D’ENFANTS CHANTANT DANS LA COUPOLE ! »
DIMENSION SYMBOLIQUE DE L’ARCHITECTURE ET MISES EN SCÈNE CONTEMPORAINES DU PARSIFAL DE RICHARD WAGNER
Parsifal représente un dilemme – également présent à l’esprit de son auteur vieillissant – entre sensualité et aspiration à la pureté. Il se résout en faveur d’un renoncement schopenhauerien, une philosophie dont le compositeur était devenu adepte. Richard Wagner – qui tenait à maîtriser le plus de paramètres possibles dans son œuvre – a notamment décrit, dans les didascalies, les décors censés exprimer ce dilemme. (lire la suite…) DV