LES ARTICLES THEMATIQUES
Sur l’oeuvre
– RIENZI, UN COUP D’ESSAI DE WAGNER OU UN CHEF-D’OEUVRE DE MEYERBEER ?
Durant ses postes de chef des chœurs ou de Kappelmeister à Magdebourg, puis à Riga (dans les années 1830), le chef d’orchestre qu’est Wagner est imprégné par la musique (ou devrait-on plutôt dire « les musiques ») qu’il dirige tous les soirs à l’Opéra. Des œuvres de ses contemporains pour la plupart car on a alors relégué les œuvres baroques ou classiques du XVIIIème au second plan : le public veut de l’actuel et se montre particulièrement avide de nouveautés. Des œuvres de tous genres et nationalités. Ainsi, ce sera un soir Rossini ou Bellini, le lendemain, Auber ou Halévy, un autre jour soir encore, Beethoven ou Weber. Plus rarement, Gluck ou Mozart. Ce qui fait du jeune Wagner le premier « musicien européen ». A cette époque, le compositeur qui a déjà sa propre idée de « la musique de l’avenir » est constamment tourné vers le futur, vers ce qui devra émerger de nouveau devant ses prédécesseurs, sortes de « brouillons » (sans connotation péjorative) d’un art musico-théâtral qui devra perdurer (lire la suite….) NC
Rienzi et ses contemporains
– RIENZI, WWV49 : LA CRITIQUE DE THEOPHILE GAUTIER à l’occasion de la création de l’oeuvre à Paris (Journal Officiel, 12 avril 1869)
Rarement la curiosité parisienne avait été plus vivement surexcitée que par les simples mots inscrits sur l′affiche du Théâtre-Lyrique : « Mardi, première représentation de Rienzi, opéra en cinq actes, de Richard Wagner. » Dans un temps où certes la préoccupation n′est pas aux œuvres d′art, Wagner a le don de passionner la foule, de provoquer des enthousiasmes frénétiques et des répulsions violentes. Son nom prononcé assemble les nuages dans le ciel le plus serein. L′orage se forme aussitôt ; les éclairs se dégagent en lueurs palpitantes, le tonnerre gronde, la foudre éclate à travers la pluie, le vent et la grêle. (lire la suite…)