L’action de Tannhäuser se situe près d’Eisenach, une ville allemande, située à l’ouest du land de Thuringe, au début du XIIIe siècle.
ACTE I
L’intérieur du Venusberg, près de la Wartburg en Thuringe.
Au Venusberg, paradis de la sensualité et des sens exacerbés, Tannhäuser, un chanteur d’amour courtois, a fui la Wartburg pour chercher en vain le bonheur auprès de Vénus. Mais Tannhäuser se languit dans la grotte souterraine où la déesse de l’amour s’est réfugiée depuis que le monde antique n’est plus. Il est dévoué à la déesse de l’Amour, et lui assure de son attachement, mais il a la nostalgie du monde d’où il est originaire et réclame sa liberté. Vénus essaie de le retenir par tous les moyens qui sont en son pouvoir, Tannhäuser décide de la quitter pour retrouver la paix de l’âme. Vénus lui promet que son départ sera sans retour et qu’il sera rejeté du monde réel. Tannhäuser prononce le nom de Marie, en qui il place l’espérance de son salut, ce qui terrasse Vénus et fait disparaître l’univers fantasmagorique du Venusberg. Tannhäuser se retrouve à l’air libre, dans la vallée de la Wartburg.
Vallée devant le château de la Wartburg
Dans la vallée de Wartburg, c’est le printemps, un jeune berger chante à la gloire de la belle saison qui s’annonce. Notre héros entend les voix de pèlerins en route pour Rome où ils vont implorer le pardon du Pape. Tannhäuser retrouve dans leur chant ses émotions humaines, lui faisant apparaitre la gravité de ses péchés et il tombe en prière.
Des sonneries de chasse annoncent l’approche du Landgrave et de sa suite. Parmi eux, les amis de Tannhäuser – Wolfram, Walther, Heinrich, Reinmar et Biterolf – sont surpris de le retrouver. Ils lui demandent de leur raconter ce qui est advenu de lui, mais il s’y refuse. Bien que Tannhäuser ne leur fournisse aucune explication sur son absence. Ses amis essaient de le faire revenir à la Wartburg. Wolfram évoque devant Tannhäuser Elisabeth, nièce du Landgrave, qui témoigne toujours de son amour pour lui. Tannhäuser se laisse convaincre et les chanteurs, enfin réunis, le mènent vers elle.
Acte II
La salle des chanteurs, à la Wartburg
Dans la grande salle du château de Wartburg, Elisabeth revient saluer le lieu de ses émotions de jeune fille, cette salle qui verra bientôt le retour de celui qui avait su la toucher par son chant. Elle exprime sa joie de retrouver ce lieu qu’elle évitait depuis le départ de Tannhäuser. Les retrouvailles d’Elisabeth et de Tannhäuser montrent un amour réciproque mais également la déception de Wolfram, secrètement amoureux de la jeune femme. Entre alors le Landgrave qui décide, à l’occasion du retour de Tannhäuser, d’organiser un concours de chant dont le sujet est l’essence de l’amour et le prix sera offert par Elisabeth. Wolfram est désigné pour commencer l’épreuve. Il se lance dans une ode idéalisée à Elisabeth, qui emporte l’approbation du public. A cette conception de l’amour courtois, Tannhäuser oppose son goût pour un amour plus sensuel. Le ton monte dans la salle, Biterolf s’emporte, le Landgrave et Wolfram calment les esprits et Tannhäuser entonne un hymne à Vénus et aux plaisirs charnels. jusqu’à chanter la dernière strophe de l’hymne à Vénus entendu dans l’acte précédent. L’aveu de son séjour au Venusberg plonge l’assemblée dans la stupeur et la confusion générale : les dames quittent la salle tandis que les chevaliers s’apprêtent à brandir leurs épées pour punir le parjure en tuant Tannhäuser. Elisabeth, qui est restée, les interrompt et leur interdit de juger Tannhäuser. Celui-ci reprend ses esprits et se rend compte de ses propos. Le Landgrave demande à Tannhäuser de suivre le pèlerinage à Rome pour y obtenir son pardon.
Acte III
Vallée devant le château de la Wartburg.
C’est désormais l’automne. Elisabeth en prière devant la statue de la Vierge pour le salut de son bien-aimé. Wolfram la contemple discrètement et tendrement. Arrive le cortège des pèlerins et notre héroïne les observe fébrilement en quête de Tannhäuser, mais en vain. Dans une calme résignation, Elisabeth élève vers la Vierge son ultime prière : elle demande à être délivrée de l’existence terrestre et intercède en faveur de celui qu’elle aime. Elisabeth s’en retourne vers le château et refuse que Wolfram la raccompagne. Ce dernier chante son désespoir dans une romance adressée à l’étoile du soir.
Un pèlerin survient ; c’est Tannhäuser à la recherche du chemin du Venusberg. Le pape lui a refusé le pardon et ne lui accordera que si le bois de sa crosse bourgeonne à nouveau. Il implore Vénus qui lui apparaît et dans les bras de laquelle il se précipite, mais Wolfram le ramène à la raison en rappelant le nom d’Elisabeth.
Une procession s’avance et au milieu d’elle, le corps d’Elisabeth, morte de chagrin. Terrassé par la nouvelle, Tannhäuser s’allonge auprès d’elle, invoque la sainte pour son salut, entent le chant des pèlerins annoncer qu’un miracle s’est accompli : le bâton du Pape a refleuri, le pardon divin a été accordé au pécheur. Tannhäuser meurt aux pieds de celle qui a obtenu son pardon par son sacrifice.
SYNOPSIS, extrait du site internet du Cercle Belge francophone Richard Wagner
https://www.cerclewagner.be/
Sources :
Opéra national du Rhin. Dossier pédagogique Tannhäuser. OnR, 2013.
Jean-François CANDONI. Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg. in Picard Timothée (dir.). Dictionnaire encyclopédique Wagner. Actes Sud, 2010.