Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

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L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

Année 1868

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9 février 1868

Après s’être entretenu avec le baron Karl von Perfall, nommé intendant des théâtres royaux par le roi Louis II de Bavière, Richard Wagner retourne à Tribschen auprès de Cosima.

9 mars 1868

Le roi Louis II de Bavière rompt le silence en écrivant directement à son ami et compositeur : « Non, je ne supporte plus longtemps de demeurer si complètement privé de vos nouvelles. Je vis dans la pensée de l’ami profondément aimé, qui est mon unique et mon tout, et qui est le sens et le Seigneur de ma vie » (lettre du roi Louis II de Bavière à Richard Wagner)
Ces nouvelles du roi réveillent… les espoirs du compositeur quant au projet du Festtheater (qui par ailleurs s’enlise). Que penser de la réponse de Wagner qui, s’il répond favorablement à l’affection de son souverain, ne fait que lui rappeler l’échec de leur projet : « Pourquoi donc me faire maintenant réentendre ces anciens sons enchantés d’un amour qui – hélas ! – va forcément pénétrer dans mes veines vitales comme un poison enivrant ? Oui cela fut beau ! » (lettre de Wagner à Louis II de Bavière)

17 mars 1868

Richard Wagner se rend à Munich dans l’espoir de rencontrer le roi Louis II de Bavière et de s’entretenir avec lui au sujet notamment du projet du Festtheater. Il n’y trouvera pas l’accueil qu’il espère : “Mon arrivée semble surprendre le roi. Il ne donne pas signe de vie ni ne se montre.” Un huissier du Tribunal municipal vient par ailleurs recouvrer chez lui, sous peine de contrainte, une dette de 2.197 florins… contractée… en 1847 ! Cette fois-ci le souverain ne vient pas aider le compositeur.
La rupture est par ailleurs consommée entre le roi Louis II de Bavière et l’architecte Gottfried Semper. Celui-ci réclame le paiement de ses honoraires quant au projet du Festtheater qui, définitivement, tombe à l’eau.
Le 22 avril 1868, Richard Wagner, dépité, retourne à Tribschen… sans avoir pu parler au roi.

En mai 1868,

Après avoir achevé la rédaction de la préface de la deuxième édition d’Opéra et Drame, Richard Wagner s’attelle à son nouveau projet d’opéra qui, d’ores et déjà, porte le titre suivant : Les Vainqueurs.

20 mai 1868

Wagner se rend à Munich pour superviser la création des Maîtres Chanteurs de Nuremberg.
Cette représentation doit avoir lieu au Théâtre Royal de la Cour à Munich (Hoftheater).

22 mai 1868

(Cinquante-cinquième anniversaire du composteur)
A l’occasion de son anniversaire, Wagner est invité par le roi Louis II de Bavière à venir passer quelques jours sur le lac de Starnberg. Il invite celui-ci à bord de son bateau à vapeur, Tristan, et ils déjeunent ensemble sur l’île aux Roses.

Fin mai-juin 1868

Répétitions des Maîtres Chanteurs de Nuremberg à Munich.
Les répétitions sous la direction de Hans von Bülow au pupitre « se passent bien ».
Le compositeur en revanche, se plaint du comportement « revêche et inamical » du chef d’orchestre.

Avant le 19 juin 1868,

Arrivée à Munich des amis de Richard Wagner en vue de la première des Maîtres Chanteurs de NurembergHormis Cosima, débarquent notamment dans la capitale bavaroise … toutes les conquêtes féminines du compositeur, notamment Jessie LaussotMathilde Maier (avec qui Wagner avait repris contact récemment bien que… apparemment “en couple” avec Cosima, toujours mariée à Hans von Bülow) ainsi que Malwida von Meysenbug. Seule Mathilde Wesendonck ne viendra pas assister à la représentation.
Outre ces dames, sont également présents Otto Wesendonck, Peter Cornelius, Carl Tausig, Josef TichatschekAlbert NiemannEckertEdouard Schuré ainsi que les amis français Leroy et Chandon.

 

MVRW Maitres Chanteurs21 juin 1868

Première des Maîtres Chanteurs de Nuremberg au Hoftheater de Munich sous la direction de Hans von Bülow. La distribution comprend Franz Betz (Hans Sachs), Franz Nachbaur (Walther von Stolzing) ainsi que Mathilde Mallinger (Eva)
Le roi Louis II de Bavière arrive à six heures où il est accueilli par les fanfares et les acclamations du public. Il a demandé que Wagner assiste à la représentation avec Cosima dans la loge royale à ses côtés.
Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg reçoivent un accueil extrêmement chaleureux de la part du public.
Le critique Eduard Hanslick, présent dans l’assistance, et caricaturé dans l’œuvre de Wagner sous les traits du personnage Beckmesser, écrit quant à lui dans la Neue Freie Presse de Vienne : « Nous tenons les Maîtres chanteurs de Nuremberg pour un phénomène intéressant et exceptionnel de pathologie musicale ».

24 juin 1868

Richard Wagner rentre à Tribschen en compagnie de Cosima à l’issue de la création des Maîtres Chanteurs de Nuremberg. Alors que, galvanisé par le succès, le compositeur se sent envahi du thème jubilatoire de Siegfried, celui-ci tombe malade à son arrivée à Lucerne, souffrant pendant une dizaine de jours d’une “affection accompagnée d’une fièvre affaiblissante et persistante.”
Il tombe alors dans une profonde affliction.

Fin juin-été 1868

Le couple formé par Richard Wagner et Cosima entre en conflit direct avec Hans von Bülow qui refuse le divorce à son épouse. Wagner songe à un projet d’opéra (Le Mariage de Luther) qui évoquerait l’union heureuse d’un moine et d’une nonne en dépit des préjugés et des conventions.
Une manière de dédramatiser la situation orageuse dans laquelle les deux amants persistent, envers et contre tous. Le compositeur marque ces notes pour un futur opéra dans son Carnet brun.

14 septembre-5 octobre 1868

Corot_ComeWagner et Cosima partent en voyage secret en Italie.
Ce périple est censé être un « retour aux sources » pour Cosima, à Côme, la ville où elle est née justement trente ans auparavant. Ils franchissent le col Saint-Gothard puis se rendent à Stresa et les îles Borromées, puis arrivent à Gênes. De là, ils se rendent à Côme. Le voyage est particulièrement éprouvant et est marqué par toutes sortes d’intempéries à répétition (pluies, ouragans, inondations, éboulements…). Wagner notera que ces incidents à répétition ne font que renforcer leur attachement l’un envers l’autre. Au roi Louis II de Bavière, Wagner écrit : “Les efforts les plus extraordinaires pour fuir les lieux menacés, des marches de six lieues à travers des rochers inondé, sous des chutes incessantes de pluie et d’éclairs ont été partagés avec moi par une femme souffrante, par l’amie, pour qui j’avais, efin de la distraire d’un douloureux état d’âme, imaginé et entrepris cette course en Italie, le pays de sa naissance (lettre de Richard Wagner à Louis II de Bavière).
De son côté, Cosima écrit à son mari Hans von Bülow qu’elle a la ferme intention à présent de se séparer de lui afin de ne plus vivre qu’aux côtés de Wagner.

14 octobre 1868

A leur retour en Suisse et n’ayant obtenu aucune réponse, Cosima se rend à Munich afin de provoquer une discussion avec son mari et de récupérer la garde de ses deux filles (qui sont, illégitimement – ce n’est un secret pour personne – celles de Wagner). Cosima envisage même de se rendre personnellement à Rome afin de s’entretenir avec le Pape pour faire annuler son mariage. Wagner intervient et fait appel à la demi-soeur de Cosima, la comtesse de Charnacé, pour venir l’en dissuader.
De son côté, Wagner se rend à Munich et demande audience au roi Louis II de Bavière.
Il n’est pas reçu. Il poursuit néanmoins sa route vers Leipzig.

8 novembre 1868

A Leipzig, chez sa soeur Ottilie et son beau-frère, l’éditeur Hermann Brockhaus, Wagner fait la rencontre de Friedrich Nietzsche ; il invite le jeune étudiant de philosophie à venir passer quelques jours chez lui dans sa résidence de Tribschen.

13 novembre 1868

Gioachino Rossini meurt à Paris.
Lorsque Wagner apprend la nouvelle, il est profondément marqué et apprend le décès de son « rival et néanmoins collègue » avec beaucoup de peine (notes pour Mein Leben).

16 novembre 1868

Cosima s’installe définitivement à Tribschen avec ses deux filles, Isolde et Eva.
Profondément marquée par le sentiment de culpabilité envers son mari, Hans von BülowCosima se lance néanmoins et à partir de cette date dans la rédaction de son Journal, qui entend, bien au-delà du récit de sa vie personnelle, reporter fidèlement la vie quotidienne auprès de Wagner ainsi que le travail de composition de ce dernier.

19 novembre 1868

Alors que Richard Wagner reprend auprès de Cosima la dictée de Mein Leben, le compositeur ressort de ses esquisses son travail sur Siegfried.

7 décembre 1868

Richard Wagner termine l’article Un souvenir sur Rossini, à l’occasion de la mort récente du compositeur italien.

Fin de l’année 1868,

Richard Wagner met au net la partition du premier acte de Siegfried.

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