Résultat de plusieurs années de recherches minutieuses, notre biographie exhaustive de Richard Wagner rassemble la plupart des informations connues à ce jour sur la vie du compositeur de la Musique de l’Avenir. Ces informations proviennent notamment des propres écrits du compositeur, ainsi que de correspondances et informations recueillies par les témoignages écrits de ses proches. Notre travail s’appuie sur une compilation des autobiographies de Richard Wagner  (Ma Vie, Une Communication à mes amis…) ainsi que des ouvrages attestés des plus célèbres biographes du compositeur (M. Gregor-Dellin, H.S. Chamberlain, H. Lichtenberger…).
Réparties en neuf périodes, chacune de ces sections permet ainsi d’accéder à une chronologie complète, année après année, de la vie de Richard Wagner.

Les années d’exil et d’errance (1850-1863)

Janvier-février 1852
Richard Wagner dirige trois concerts consacrés aux œuvres de Beethoven à Zurich. Entre autres, la musique de scène pour Egmont ou l’Ouverture de Coriolan. Au programme de l’un de ces concerts, le dernier, figure toutefois également l’ouverture de Tannhäuser.
Au théâtre de Zurich, Richard Wagner dirige Don Giovanni de Mozart, Le Freischütz de Weber, La Dame blanche de Boieldieu ou bien encore Norma de Bellini.
Durant cette même période (janvier-février 1852), Richard Wagner fait la connaissance chez Marschall von Bieberstein d’Otto Wesendonck, négociant pour une maison de soieries de New York, âgé de 37 ans, et de son épouse, Mathilde Wesendonck, âgée de vingt-trois ans. Le couple se montre dès leur première rencontre avec Richard Wagner très enthousiaste au cours des concerts Beethoven qu’il dirige tout comme ils témoignent de l’admiration qu’ils éprouvent pour son œuvre (et notamment au cours de l’exécution de l’Ouverture de Tannhäuser).

Printemps 1852
La majeure partie de l’activité de Richard Wagner de cette période est consacrée à la rédaction de L’Or du Rhin et de La Walkyrie.

23-31 mars 1852
Richard Wagner rédige le poème en prose de L’Or du Rhin.

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25 avril-2 mai  1852
Richard Wagner dirige Le Vaisseau fantôme à Zurich, après l’avoir mis en étude et fait répéter lui-même l’ouvrage avec l’orchestre, les chœurs et les solistes.

12 mai 1852
Le couple Wagner s’installe à la pension “ Rinderknecht ” situé à mi-hauteur du Zurichberg avec une belle vue sur le lac et la montagne (actuellement Hochstrasse 56-58 à Zurich).
C’est de là que Richard Wagner va rendre visite pour la première fois au couple de publicistes et poètes François et Eliza Wille.

17-26 mai 1852
Richard Wagner travaille sur le scénario en prose de La Walkyrie.
Le 31 mai 1852, Richard Wagner écrit à Theodor Uhlig : “ A présent, j’ai terminé aussi l’ébauche complète de La Walkyrie ; dès demain, ce sera l’attaque des vers. ”
NB : dans la dernière version, Richard Wagner supprime l’apparition initiale de Wotan dans le premier acte, qui ne sera plus symbolisée que par l’épée laissée dans le tronc de l’arbre qui supporte la cabane de Hunding.

Du 1er juin au 1er juillet 1852
L’ensemble du mois de juin 1852 est dédié à la composition de la première ébauche du livret de La Walkyrie. Au 1er juillet 1852, le texte en vers de La Walkyrie est achevé.

2 juillet 1852
Richard Wagner écrit à Theodor Uhlig, “ maintenant, il faut retoucher fortement les deux Siegfried, notamment en tout ce qui concerne le mythe des dieux proprement dit, car celui-ci a en effet acquis maintenant une physionomie beaucoup plus précise et émouvante.”

Août 1852
Les théâtres de Prague, Berlin, Breslau, Schwerin et Wiesbaden demandent au compositeur l’autorisation de monter Tannhäuser.
NB : Richard Wagner, interdit de séjour en Allemagne, et ne pouvant par conséquent pas superviser les productions qui seront données de son opéra, rédige Sur La Représentation de Tannhäuser, une communication aux chefs d’orchestre et interprètes de cet opéra. L’attention de ceux-ci est portée notamment sur la concordance entre la musique et la scène : “ par conséquent, je prie le chef du plateau de veiller notamment aussi à ce que les événements scéniques coïncident de la façon la plus précise avec les passages de l’orchestre qui les accompagnent. ”

3 novembre 1852
Richard Wagner achève le manuscrit original du texte de L’Or du Rhin.

Décembre 1852
Richard Wagner refond Le Jeune Siegfried et apporte une nouvelle fin à La Mort de Siegfried (inspirée par la pensée de Ludwig Feuerbach).
Le 15 décembre 1852, les quatre poèmes constituant La Tétralogie sont pour ainsi dire achevés.

18 décembre 1852
Accompagné de Georg Herwegh, Richard Wagner se rend à Mariafeld chez les époux Wille.
C’est au cours de cette journée que Richard Wagner donne pour la première fois une lecture à son cercle d’amis des deux premiers poèmes de La Tétralogie : L’Or du Rhin et La Walkyrie. Le lendemain, dans la matinée, lecture du poème de Siegfried et dans la soirée, du Crépuscule des Dieux.
Le public de cette petite assemblée privée est enthousiaste, Richard Wagner quant à lui déborde d’une agitation fébrile.

22 décembre 1852
Richard Wagner rédige les Remarques sur la représentation du Vaisseau fantôme, ayant pour but principal d’expliquer les rôles aux interprètes.

 

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