Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

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 WAGNER APRÈS WAGNER

LEUBALD, WWV 1

Tragédie

Personnages :
Leubald
Werdulf, ami du père de Leubald, Siéger, qui est mort
Roderich
Bärting, un capitaine de brigands
Astolf, fiancé de la fille de Roderich
Albert
Lothar, intendant du château de Leubald, qu’il a par ailleurs élevé
Breitschald, compère de Bärting
Wulf, valet de Leubald
Un moine
L’esprit de Siegmer
Flamming, un vagabond
Bäringer
Schrammbold
Schenk, l’aubergiste
Agnès, épouse de Roderich
Adélaïde, fille de Roderich
Siegfried et Albrecht, fils de Roderich, âgés de dix et douze ans
Une sorcière
Les esprits de la sorcière
Valets, messagers

Autour de Leubald

Richard Wagner résume lui-même l’action de sa toute première tragédie Leubald dans son autobiographie Mein Leben (Ma Vie).

« J’avais donc griffonné ainsi un drame à la charpente duquel avaient surtout contribué Shakespeare avec Hamlet et Le Roi Lear, et Gœthe avec Goetz de Berlichingen. L’action était au fond celle d’Hamlet, avec cette variante que mon héros devenait finalement la proie de la folie. L’apparition du spectre vengeur de son père dans des circonstances analogues à celles du drame de Shakespeare provoquait chez mon héros un tel bouleversement, qu’il commettait une série de meurtres à la suite desquels son esprit se troublait. Leubald, dont le caractère était un mélange d’Hamlet et de Percy Heissporn, avait juré au spectre de son père de purger la terre de toute la race des Roderich (c’était le nom du scélérat qui avait assassiné le meilleur des pères). Donc, après avoir exterminé ce Roderich, ainsi que ses fils et toute sa parenté, Leubald n’aurait plus aspiré qu’à mourir et à rejoindre l’ombre paternelle, s’il n’avait appris qu’un dernier rejeton de Roderich vivait encore. Ce rejeton, c’était la fille du malfaiteur. Pendant qu’on assaillait son château, elle avait été enlevée et sauvée par un prétendant qu’elle abhorrait, malgré sa fidélité. […]

Adélaïde avait été enlevée à son sauveur détesté par un brigand qui l’avait cachée dans un château fort. Ayant, au préalable, occis le prétendant et toute sa famille, Leubald s’élance à l’attaque du repaire de brigands moins pour se venger que pour mourir. Aussi regrette-t-il de ne pouvoir monter tout de suite à l’assaut du château, trop bien gardé. La nuit étant venue, il est forcé de dresser sa tente, et, pour la première fois, sa rage frénétique aurait fait place à la lassitude, si le spectre du père n’était venu, comme dans Hamlet, lui rappeler son serment de vengeance. Cependant, une surprise le fait tomber aux mains de l’ennemi. On l’enferme dans les souterrains du château, et c’est là qu’il rencontre enfin la fille de Roderich, également prisonnière. Elle lui fait l’impression d’une apparition céleste ; ils s’aiment et, ayant réussi à s’évader par ruse, ils s’enfuient dans une contrée sauvage. Là seulement, ils s’aperçoivent qu’ils sont ennemis mortels. À partir de cet instant, le germe de la folie que porte Leubald en lui se manifeste et grandit ; l’esprit du père, qui sans cesse s’interpose entre les deux amants, contribue puissamment à développer la démence du fils. Et cet esprit n’est pas le seul qui trouble les amours des deux infortunés : le spectre de Roderich apparaît aussi et, d’après la méthode de Shakespeare dans Richard III, avec lui, le spectre de tous les membres de la famille tués par Leubald. Afin de se soustraire aux incessantes importunités de ces revenants, Leubald a recours à la magie d’un misérable traître nommé Flamming. Une des sorcières de Macbeth est appelée pour bannir les esprits, mais elle ne réussit pas à les chasser, et Leubald furieux, l’abat comme les autres. En expirant, la sorcière excite contre lui toute la meute des démons qui lui obéissent. Persécuté, fou de terreur, Leubald se tourne contre sa bien-aimée, qu’il croit être cause de tout le mal. Dans le paroxysme de sa rage, il lui plonge un poignard dans le cœur ; puis calmé subitement, il tombe, la tête sur les genoux d’Adélaïde, et reçoit, en expirant, la dernière caresse de son amante, dont le sang ruisselle sur lui. »

in Richard Wagner, Mein Leben (Ma Vie)

Voir également :
– « Les projets inaboutis d’opéras historiques de Richard Wagner » par Pascal Bouteldja

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Sommaire
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