3 janvier 1879
Intégrale à l’Opéra de Leipzig de La Tétralogie.
NB : l’impresario Angelo Neumann avait déjà rendu possibles l’année précédente (avril 1878) une représentation de L’Or du Rhin, puis de La Walkyrie et plus tard (septembre 1878) une de Siegfried puis du Crépuscule des Dieux.
Avril 1879
Le roi Louis II de Bavière se fait représenter pour lui seul l’intégrale de La Tétralogie à Munich au cours de représentations privées.
16 avril 1879
Wagner termine l’ébauche de la composition de l’acte III de Parsifal.
26 avril 1879
L’ébauche de l’orchestration de l’acte III de Parsifal est achevée.
13 mai 1879
Wagner termine la rédaction de l’article Voulez-vous espérer ?
28 juin 1879
Wagner termine la rédaction de son essai De l’art poétique et de la composition musicale.
15 juillet 1879
Wagner déclare aux membres du Patronatsverein que la création de Parsifal à Bayreuth ne pourra pas encore avoir lieu en 1880.
29 juillet 1879
Wagner termine le manuscrit original de son essai Du Livret d’opéra et de la composition musicale en particulier.
7 août 1879
Wagner s’attaque pour de bon aux travaux préparatifs de partition de Parsifal. Mais des problèmes de santé particulièrement récurrents durant l’été 1879 viennent perturber son travail.
21-31 août 1879
Franz Liszt séjourne à Bayreuth.
23 août 1879
Wagner se remet au travail sur la partition de Parsifal.
En marge de son travail sur Parsifal, le compositeur rédige un essai intitulé Sur l’application de la musique au drame.
28 août 1879
A l’occasion du cent-trentième anniversaire de la naissance de Goethe, Franz Liszt dirige dans la villa Wahnfried la Faust-Symphonie.
29 septembre 1879
A la suite d’une visite que lui a rendue Ernst von Weber, auteur des Chambre de torture de la science, Wagner met au point un texte destiné au cahier d’octobre des Bayreuther Blätter et contre la vivisection : “Guidés par cette irrésistible révolte que nous inspirent les terribles souffrances causées volontairement aux animaux, trouverons-nous le chemin qui mènera au seul royaume rédempteur qu’est la pitié éprouvée pour tout ce qui vit, comme un paradis perdu et reconquis consciemment ?”
Wagner a toujours éprouvé une sympathie naturelle envers les animaux, et il s’est d’ailleurs entouré de chiens pendant toute son existence. Le crime de quasi lèse-majesté dans Parsifal n’est-il pas d’ailleurs au premier acte de tuer un cygne parfaitement innocent ? Le compositeur était très sensible aux thèses darwiniennes dont les conclusions l’avaient incité à opérer un rapprochement entre l’homme, l’animal et… le Christ.
Wagner était-il pour autant végétarien ?
En effet Richard Wagner a lu, en 1880, un pamphlet sur l’alimentation végétarienne du français J.A. Gleizis. Jusqu’à sa mort, le compositeur se mettra lui-même à écrire des essais sur la nocivité de la viande, demandant même à ses admirateurs de devenir végétariens. Pour Wagner, l’alimentation végétarienne pourrait aider à purifier l’humanité de la corruption apportée par la viande. Mais Wagner n’a jamais été végétarien et ne s’est jamais abstenu non plus de consommer de l’alcool, que ce soit de près ou de loin. Son repas favori consistait à manger un steak tout en buvant du champagne. La veuve de son fils Siegfried, Winifred Wagner, atteste que son beau-père n’a jamais été végétarien: «Wagner aurait aimé être végétarien pour des raisons éthiques, mais sa mauvaise santé l’en empêchait. Il souffrait de faiblesse au cœur et d’eczéma au visage.» (Heretic Feast, Colin Spencer)
11 octobre 1879
Wagner écrit au roi Louis II de Bavière sur l’activité littéraire de son épouse Cosima : “Elle (Cosima) tient à l’intention de notre fils un journal extrêmement minutieux où chaque journée fait l’objet de notes concernant mon état de santé, mes travaux, mes aphorismes occasionnels etc.”
NB : en vertu d’une disposition testamentaire de sa fille Eva, épouse de Houston Stewart Chamberlain, la version intégrale, non expurgée, des journaux intimes de Cosima restera interdite à la publication jusqu’en 1972.
20 octobre 1879
Heinrich von Stein, né en 1857 à Cobourg, philosophe et poète à ses heures, prend officiellement ses fonctions de précepteur de Siegfried Wagner à Wahnfried.
31 décembre 1879
Départ de la famille Wagner (Richard, Cosima et les enfants) pour un long voyage en Italie.
Au cours d’une halte à Munich, le soir de la Saint-Sylvestre est fêté avec l’entourage proche dont Lenbach, Hermann Levi et le secrétaire aulique Ludwig von Bürkel à l’hôtel Marienbad.
Dans une conversation avec von Bürkel, Cosima suggère que le roi Louis II de Bavière prenne les festivals de Bayreuth sous son patronage.