Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

QU’EST CE QU’UN OPÉRA DE RICHARD WAGNER ?

Un opéra de Richard Wagner est comme une course de fond, il faut s’y préparer.  Pourquoi un tel entrainement pour une œuvre sensée nous divertir ? Pour cette simple raison qu’un opéra de Richard Wagner (quoiqu’on en dise) c’est long ! Donc pour éviter l’ennui et le découragement dès la première représentation, il vaut mieux mettre toutes ses chances de son côté. Globalement, vous en avez pour quatre heures de représentation, lorsqu’un autre opéra ne durera que deux heures et demie. Cela signifie souvent que les représentations débutent en fin d’après-midi afin de terminer à des heures convenables.

Un opéra de Richard Wagner, c’est également une action complexe, pas toujours abordable si on ne connaît pas les légendes germaniques et la mythologie scandinave. De plus, les personnages sont bavards, ne chantent qu’en allemand (et même si vous êtes un germaniste distingué, je vous défie de saisir toute la logorrhée wagnérienne). Autant vous pouvez suivre un opéra de Puccini sans saisir un mot d’italien, l’action et la musique suffisent à vous entrainer dans le sujet, autant un opéra de Wagner (excepté les premiers opéras comme Lohengrin ou Le Vaisseau Fantôme) peut vous rester totalement abscons si vous n’avez pas lu le résumé de l’action avant.

Un opéra de Richard Wagner, c’est une musique fondée sur le leitmotiv et sur la mélodie continue. Progressivement, il a institué dans ses opéras systématiquement l’usage de thèmes conducteurs, appelés leitmotiv, symbolisant une action (la fuite), un sentiment (l’amour), voir un objet (l’épée). Richard Wagner entrelace ces différents thèmes et abandonne les airs d’opéras, la musique ne s’arrête pas durant l’acte, c’est ce qu’on appelle la « mélodie continue ». Donc inutile d’attendre un air virtuose où vous aurez la joie d’applaudir frénétiquement la soprano en plein milieu d’une scène !

Un opéra de Wagner, c’est un orchestre impressionnant et des chanteurs entrainés. Tout le monde ne peut pas se permettre d’aborder le répertoire de Wagner, cela demande une technique particulière, une résistance physique à toute épreuve pour chanter aussi longtemps sur scène. L’orchestre est déployé au maximum, avec des instruments rares comme le tuba wagnérien, l’utilisation d’un effectif démesuré (normalement pour l’Or du Rhin, il faut huit harpes).

Un opéra de Wagner, c’est pénétrer dans un monde fascinant, qui nous rapproche à la fois de l’enfance (avec des sujets légendaires peuplés de dieux, d’êtres fantastiques, de dragons, de chevaliers, de princesses, etc.) et de la sagesse avec une réflexion sur la condition humaine, sur la passion des sentiments, sur le sacré. On va passer d’un Siegfried qui tue le dragon à une litanie profonde du dragon mourant dénonçant la vanité du monde. Ce qui nous entraine vers l’apport philosophique d’un opéra de Richard Wagner : en effet, en grand lecteur de Schopenhauer et ami de Nietzsche, Wagner a inséré dans ses œuvres scéniques une réflexion personnelle sur la vie, l’amour, la mort, sur toutes les passions bonnes ou mauvaises qui jalonnent la vie de l’homme, et qu’il fait incarner avec brio par des personnages aux caractères nuancés. Chez Richard Wagner, surtout dans les derniers opéras, le monde n’est pas manichéen, le personnage est méchant car un épisode antérieur l’a frustré ou humilié et qu’il se venge d’un personnage qui semble bon au premier abord.

 

Bref, un opéra de Richard Wagner est une expérience inédite, rare et qui ne laisse jamais indifférent.

Cet article est protégé

En savoir plus Cet article est protégé par les droits d’auteur. Toute copie ou reproduction est strictement interdite.
LES ARTICLES SUIVANTS SONT SUSCEPTIBLES DE VOUS INTÉRESSER
SUR LA CRÉATION PARISIENNE DE 1861 :
LA BATAILLE DE TANNHÄUSER :
CHAPITRE II : LE GUET-APENS (Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg, WWV 70)
par Judith CABAUD

Vers le milieu du mois de mars 1860, c’est grâce à ses relations avec les milieux diplomatiques que Napoléon III donne l’ordre de monter Tannhäuser à l’opéra, et d’accorder au maître allemand toutes les facilités pour qu’il puisse exécuter son œuvre comme il le désire. Napoléon III, aurait sans doute… (Lire la suite)

René PAPE
par Nicolas CRAPANNE

Chanteur à la carrure de colosse et d’une présence scénique à nul autre pareil, René Pape est l’un des artistes les plus encensés par la critique musicale internationale actuelle. Et avec raison. Chacune de ses apparitions faisant quasiment figure d’événement, il est l’un de ces rares artistes lyriques à remporter… (Lire la suite)

Sommaire
Qui Wieland Wagner a-t-il surnommé « trompette pour enfants » („Kindertrompete”) après une audition en raison du timbre de sa voix particulièrement clair et aigu ?

Réponse : Anja Silja. À partir de 1960, elle chanta dans presque toutes les mises en scène de Wieland Wagner, non seulement à Bayreuth, mais aussi au niveau international. Leur étroite collaboration artistique (et leur relation amoureuse) s'est poursuivie jusqu'à la mort de Wieland Wagner (1966). Après cela, Anja Silja ne s'est plus jamais produite à Bayreuth.

LIENS UTILES
Pas de liens utiles
TAGS
Partagez cette page avec vos amis !

Appeller le musée

16, Boulevard Saint-Germain 75005 Paris - France

Français / English / Deutsch