Opéra (singspiel) en deux actes
Livret et musique de Richard Wagner,
d’après la pièce de Shakespeare Mesure pour Mesure (Measure for Measure)
Créé le 29 mars 1836 à l’Opéra de Magdebourg sous la direction du compositeur
Distribution :
FRIEDRICH, vice-roi en Sicile pour le compte du roi d’Allemagne (baryton-basse)
LUZIO, jeune noble (ténor)
CLAUDIO, jeune noble (ténor)
ANTONIO, leur ami (ténor)
ANGELO, leur ami (ténor)
ISABELLA, sœur de Claudio (soprano)
MARIANA (soprano)
BRIGHELLA, capitaine du guet (baryton)
DANIELI, aubergiste (basse)
DORELLA (soprano)
PONTIO PILATO, entremetteur (ténor)
Nonnes, juges, gardes, citadins, musiciens (choeurs)
L’action se déroule à Palerme au XVIème siècle.
Durée approximative : environ 5h dans sa version intégrale
Sources littéraires, contexte de la composition du poème et de la musique, création
La Défense d’Aimer (Das Liebesverbot) ou la Novice de Palerme (Die Novizie von Palermo) est tout droit inspirée du désir inspiré au compositeur par la jeune actrice Minna Planer, sa future épouse, qu’il rencontre ce même été 1834. C’est également une pièce dans laquelle le compositeur exprime toute sa haine du puritanisme hypocrite. Wagner attend par ailleurs de cette œuvre les fonds nécessaires pour renflouer sa situation personnelle.
Lors de la création (29 mars 1836) donnée par Wagner en représentation extraordinaire pour la clôture de la saison de la troupe du Théâtre de Magdebourg, le titre sera changé en La Novice de Palerme car le titre – par trop provocateur – effraie le bourgmestre.
Wagner écrit lui-même au sujet de cette œuvre : « Cette musique n’était que le reflet des influences de la musique française moderne et (pour la mélodie) de l’opéra italien, sur ma sensualité surexcitée. » La Défense d’aimer marque une régression dans l’œuvre du compositeur vers le style d’opéra italo-français (on peut en juger dès les premières mesures de l’Ouverture de celle-ci, seul extrait de l’opéra encore parfois – mais rarement – donnée en concert). Wagner appelait d’ailleurs son opéra “l’œuvre de jeunesse frivole” (Mein Leben).