Genre :

Opéras et drames musicaux.

Titre original

Die Walküre (WWV 86B)

Première journée du festival scénique L’Anneau du Nibelung
(Der Ring des Nibelungen) ou La Tétralogie
Poème et musique de Richard Wagner, dédiés au roi Louis II de Bavière
(année de composition : 1854)

Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

LA WALKYRIE (WWV 86B)

Première journée du festival scénique “L’Anneau du Nibelung
(“Der Ring des Nibelungen”) ou “La Tétralogie
Poème et musique de Richard Wagner, dédiés au roi Louis II de Bavière
(année de composition : 1854)

Publication de la partition en version piano-chant : 1861
Publication de la partition de la version orchestrée : 1873 (Editions B. Schott’s Söhne, Mainz)

Créé le 26 juin 1870 au Hoftheater de Munich, sous la direction de Franz Wüllner
Créé le 14 août 1876 au Festival de Bayreuth, sous la direction de Hans Richter

Distribution :

Siegmund (ténor)
Wotan (baryton)
Hunding (basse)
Sieglinde (soprano)
Brünnhilde (soprano)
Fricka (mezzo-soprano)

Les Walkyries :
Gerhilde (soprano)
Ortlinde (soprano)
Waltraute (mezzo-soprano)
Schwertleite (contralto)
Helmwige (soprano)
Siegrune (mezzo-soprano)
Grimgerde (contralto)
Rossweisse (contralto)

Composition de l’orchestre :
16 premiers violons, 16 seconds violons, 12 altos, 12 violoncelles, 8 contrebasses, 6 harpes,
3 flûtes, 2 petites flûtes, 4 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clarinette basse, 3 bassons,
8 cors, 3 trompettes, 1 trompette basse, 3 trombones, 1 trombone contrebasse, 2 tubas ténors, 2 tubas basses, 1 tuba contrebasse,
2 paires de timbales, 1 triangle, 1 tam-tam, 1 paire de cymbales, 1 glockenspiel, 1 tambour

Durée approximative : environ 3h30

 

Sources littéraires, contexte de la composition du poème et de la musique, création

La Walkyrie (Die Walküre, WWV86A), est le deuxième des quatre drames musicaux qui constituent le cycle de L’Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen). L’oeuvre a été présentée pour la première fois au public, isolée du reste du cycle au Théâtre National de la Cour royale de Munich (National-und-Hoftheater) le 26 juin 1870, par ordre du roi Louis II de Bavière et contre le souhait de son compositeur. Elle fut ensuite donnée avec l’intégralité du cycle au Festspielhaus de Bayreuth, le 14 août 1876.

Comme le cycle de L’Anneau fut conçu par Richard Wagner dans l’ordre inverse de celui de l’exécution des quatre drames musicaux sur scène, La Walkyrie fut l’avant-dernier des poèmes à être composés (avant L’Or du Rhin, et après le Jeune Siegfried-Siegfried). Le texte du drame musical fut achevé en juillet 1852, et la musique en elle-même, au cours du mois de mars 1856.

Dans son essai de 1851, Opéra et Drame, Wagner a échafaudé les principes sur lesquels devaient être construits ses “drames musicaux”, rejetant ainsi par exemple la forme conventionnelle de l’opéra, héritée de l’opéra italien (sur une succession d’airs, ensembles et chœurs). Plutôt qu’une simple base littéraire nécessaire à la construction musicale de ses œuvres, la musique devait constituer en elle-même une interprétation émotionnelle du texte, capable de refléter les sentiments et les ambiances décrits par celui-ci, notamment par l’usage récurrent des leitmotive symbolisant un personnage, un concept ou une situation. Wagner toutefois n’hésite pas à faire quelques entorses à ce carcan fort rigide, notamment durant la première scène du troisième acte lorsque les Walkyries se réunissent sur le champs de bataille en un ensemble de facture “classique” parfaitement harmonique et rythmique ; cet ensemble deviendra d’ailleurs par la suite une scène jouée indépendamment du reste de l’opéra, et connu sous le nom de “ Chevauchée des Walkyries ”.

Tout comme pour L’Or du Rhin, le compositeur avait spécifiquement exprimé le souhait qu’aucun de ces drames musicaux ne soit donné indépendamment des autres formant l’intégralité du cycle. Mais, après avoir fait représenter avec succès le premier de ces quatre drames – L’Or du Rhin – en septembre 1869, sur la scène du Théâtre National de la Cour de Munich, le roi Louis II de Bavière, mécène du Grand Oeuvre de Wagner, ne put contenir son impatience plus longtemps. Et ordonna son exécution indépendamment du reste du cycle qui sera donné à Bayreuth en 1876, soit sept années plus tard. Plus encore qu’aucun autre “épisode” du cycle du Ring, La Walkyrie a acquis auprès du public un tel succès que le drame musical s’est imposé sur scène comme une oeuvre à part du reste de la saga wagnérienne.

L’histoire de La Walkyrie se base sur des éléments tirés de la mythologie germano-scandinave, tels que décrits dans la Volsunga Saga ainsi que l’Edda poétique. Dans ces deux récits, les jumeaux Wälsungen Sieglinde et Siegmund, séparés depuis leur naissance, se rencontrent et tombent amoureux l’un de l’autre. Cette union attire le courroux des dieux qui exigent pour réparation que Siegmund tombe au combat. Sieglinde, alors enceinte, elle, est sauvée par Brünnhilde, la Walkyrie, fille de Wotan qui ose s’opposer à la volonté de son père.

Wagner commença à travailler sur le projet de ce qui allait devenir La Tétralogie en octobre 1848 en rédigeant un poème en prose reprenant le mythe de la Mort de Siegfried, lui-même basé sur la légende du héros germanique. Les mois suivants, le compositeur développa le poème initial en un véritable livret d’opéra.

Après son départ précipité pour la Suisse en mai 1849, Wagner poursuivit le développement de son projet pour Siegfried. C’est alors qu’il se rend compte qu’une seule oeuvre ne pourrait jamais suffire à satisfaire tous ses projets artistiques. En élargissant l’action du drame, La Mort de Siegfried allait finalement devenir le point culminant d’une série de plusieurs drames musicaux, chacun d’entre eux, prenant ses racines d’inspiration dans une mythologie germanique (héritée de la mythologie scandinave) largement revisitée par Richard Wagner pour les besoins de l’action.

En 1851, dans son essai Une Communication à mes amis, Wagner décrit l’oeuvre comme suit : “ Je propose de présenter ma version de la légende de Siegfried au public au travers de de trois drames musicaux , précédés par un long Prélude (Vorspiel). Bien que chacun de ces drames constitue une oeuvre indépendante, il ne pourra pas être présenté de manière isolée. Je pense à représenter l’intégralité de ce cycle, les trois drames et leur Prélude, au cours d’un Festival de trois soirées, précédées d’un prologue. ”

Fidèle à ce schéma ainsi qu’au but qu’il s’était fixé, Richard Wagner allait par la suite remanier La Mort de Siegfried (qui allait devenir le Crépuscule des Dieux), un drame musical qu’il allait faire  précéder de l’histoire du Jeune Siegfried (plus tard, Siegfried), lui-même précédé de La Walkyrie. qui, du troisième des drames musicaux à être conçus et écrits, serait le deuxième à apparaître au sein de La Tétralogie.

NC

Synopsis (argument)

Acte I

Scène 1
Un homme à bout de forces et en fuite – Siegmund – trouve refuge dans la maison de Hunding. La femme qui l’accueille – Sieglinde – le désaltère et l’invite à se reposer. Une empathie intuitive et profonde s’installe entre eux.
Scène 2
Hunding, l’époux de Sieglinde, rentre chez lui et y découvre Siegmund. L’hospitalité est sa première réaction. Mais il exige que l’inconnu se présente. Siegmund répond par bribes elliptiques : fils du Loup, il a tôt perdu sa mère et sa sœur jumelle, puis son père, disparu au gré de luttes claniques. Ayant voulu secourir une jeune fille promise à un mariage forcé, il dut fuir, blessé et poursuivi par la famille de la victime. Hunding, allié de cette famille, reconnaît alors en lui l’ennemi recherché. Il lui accorde une nuit de repos, mais le convoque en duel pour le lendemain.
Scène 3
Resté seul, Siegmund est en proie à la détresse : sans arme pour le duel, il se sent aussi étrangement attiré par son hôtesse. Justement, Sieglinde le rejoint après avoir endormi son époux, et se raconte : mariée par force à Hunding, elle espère une délivrance. Or jadis, un homme mystérieux a enfoncé une épée dans le frêne de sa demeure, lui promettant qu’un héros, un jour, l’en arracherait. Elle sent que Siegmund est ce héros, et son libérateur. Tous deux se laissent aller à une ardeur sans limites que le souffle d’une nuit de printemps accompagne avec volupté. L’exaltation devient reconnaissance : ils sont ces jumeaux séparés dans leur enfance, désormais réunis par la passion. Siegmund arrache l’épée, qu’il baptise Notung, et décide d’enlever Sieglinde sur-le-champ. Au comble de l’extase amoureuse, Sieglinde tombe dans les bras de son frère.

Acte II

Scène 1
Wotan envoie sa fille Brünnhilde guider la victoire de Siegmund dans le duel qui l’opposera à Hunding. La Walkyrie s’éloigne à l’approche de Fricka visiblement furieuse. Celle-ci exige de Wotan qu’en donnant la victoire à Hunding il punisse un couple adultère et incestueux. Mais le dieu ne veut voir que l’amour qui unit les jumeaux. Fricka lui reproche alors ses infidélités, et surtout la manière déguisée dont il engendra les deux Wälsungen, sous l’identité du Loup. Il persiste : Siegmund est l’être libre qui sauverait les dieux – comment serait-il libre, pointe Fricka, puisque Notung lui était destinée, et que la Walkyrie le protège sur ordre de Wotan ! Vaincu, Wotan capitule et lui promet la mort du Wälsung.
Scène 2
Brünnhilde, inquiète, revient. Tourmenté, Wotan lui confie l’histoire récente – l’Or du Rhin, Alberich, Fafner et son trésor –, son impossibilité d’agir en raison des traités qui le lient, et son espoir de voir un être libre récupérer pour lui l’Anneau. Or Siegmund n’est pas celui-là : il doit donc périr.
Scène 3
Siegmund et Sieglinde sont en fuite. Horrifiée par le passé – son union avec Hunding – comme par l’avenir – elle pressent la défaite de Siegmund –, Sieglindes’évanouit.
Scène 4
Brünnhilde prépare Siegmund à la mort et lui annonce qu’il devra la suivre au Walhalla en héros tombé au combat. Apprenant que Sieglinde ne l’y suivra pas, Siegmund préfère renoncer au Walhalla ou même se tuer et la tuer avec lui. Devant un amour humain si passionné, Brünnhilde s’émeut et décide de changer l’issue du combat.
Scène 5
Le duel commence. Alors que Brünnhilde va pour protéger Siegmund de son bouclier, Wotan apparaît et, de sa lance, brise l’épée de Siegmund. Hunding frappe alors mortellement le Wälsung, avant d’être foudroyé par le dieu. Brünnhilde fuit en emmenant Sieglinde avec elle.

 

Acte III

Scène 1
Réunies, les Walkyries s’apprêtent à porter les héros morts au Walhalla. Brünnhilde survient, avec Sieglinde sur son cheval. Quand elle avoue qu’elle a enfreint l’ordre de Wotan, ses sœurs refusent d’aider sa fuite. Sieglinde, qui d’abord veut mourir, apprend de Brünnhilde qu’elle porte l’enfant de Siegmund ; alors, elle la supplie de la sauver. La Walkyrie l’envoie, seule, en direction de la forêt où règne Fafner ; elle lui confie les morceaux de Notung et le nom de son fils à venir : Siegfried. À l’approche de Wotan, Brünnhilde se réfugie au milieu de ses sœurs.
Scène 2
Furieux, Wotan assène à Brünnhilde son châtiment : elle n’est plus Walkyrie, elle n’est plus déesse, elle dormira jusqu’au jour où, un homme l’ayant trouvée, elle lui sera soumise. Désespérées par cette malédiction, les huit Walkyries se dispersent, laissant Brünnhilde seule face à son père.
Scène 3
Wotan sait que Brünnhilde a voulu réaliser son désir profond, que sa trahison recouvre une obéissance fidèle. Bouleversé à l’idée de perdre sa fille, il se laisse convaincre d’entourer le rocher où elle reposera, endormie, d’un mur de flammes, afin que seul un héros sans peur puisse la réveiller. Après de tendres adieux, Brünnhilde tombe dans le sommeil, et Wotan appelle le dieu du feu, Loge, pour former le brasier protecteur.

Chantal CAZAUX
Texte extrait de L’Avant-Scène Opéra n° 228.
© L’Avant-Scène Opéra, Paris 2005
Pour en savoir plus, nous vous recommandons la revue « L’Avant-scène Opéra » (cliquez ici)

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Sur les représentations

- DIE FLEDERMAUS DANS … LA WALKYRIE !
par Nicolas CRAPANNE
A priori, rien ne prédispose La Chauve-souris (Die Fledermaus, l’opérette de Johann Strauss) à s’inviter à une représentation de la Tétralogie... ! Encore moins sur la scène prestigieuse et séculaire du Festspielhaus de Bayreuth ! C’est pourtant ce qui arriva au cours de l’été 1995, lors d’une représentation de La Walkyrie. Il ne s’agissait bien entendu pas de l’opérette du “Roi de la Valse”, mais de l’animal lui-même qui, au cours du changement de décors entre les actes II et III de l’opéra, avait profité de l’ouverture du fonds de scène pour se faufiler à l’intérieur du temple de la musique wagnérienne (lire la suite...)

Bibliographie indicative

(Page en cours de validation éditoriale)

Les partitions

(Page en cours de validation éditoriale)

La Walkyrie en neuf extraits vidéos

Prélude acte I

Duo Siegmund-Sieglinde (acte I)

Prélude et scène 1 (acte II)

Scène de Fricka (acte II)

Annonce de Brünnhilde (acte II)

Scène finale (acte II)

Prélude et scène 1 (acte III)

Adieux de Wotan (acte III)

Musique magique du feu (acte III)

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Sommaire
Quand un chien grognait aux mauvaises notes !

Richard Wagner a toujours entretenu une relation très particulière avec les animaux. Il aimait tellement son chien, un Terre-Neuve nommé “Robber”, qu’il composait souvent avec le chien allongé à ses pieds. On raconte même que lorsque Wagner se mettait au piano, le chien grognait si son Maître faisait une mauvaise note, ... comme s’il n'était pas moins que... son critique musical personnel !

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