Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

« QUAND LE RÉCIT COMMENCE PAR LA FIN », DE LA MORT DE SIEGFRIED A LA TETRALOGIE
(L’Anneau du Nibelung, WWV 86)

La Tétralogie  fut sans conteste l’œuvre de toute la la vie de Richard Wagner. Dès les années 1840, le compositeur esquissa plusieurs projets mettant au cœur de l’action un héros de la mythologie et de l’histoire allemandes. Mais lequel choisir ? Plusieurs esquisses naquirent ainsi dans l’esprit du compositeur : Frédéric de Barberousse, Parsifal, ou bien encore Siegfried.

C’est finalement ce dernier qui l’emporta. Alors qu’il était en exil en Suisse, Wagner commença à rassembler les sources et la matière qui firent jaillir de son esprit et de sa plume l’une des plus grandes épopées de l’Histoire de la Musique.

Le personnage de Siegfried, que Wagner redécouvrit dans la Chanson des Nibelungen, occupa ainsi le premier plan de son drame musical qu’il appela dans un premier temps La Mort de Siegfried. Le livret de cette œuvre (esquisse à la future « Tétralogie ») fut ainsi achevé en 1851. Mais cette première version ne séduisit pas complètement le compositeur qui, au pur récit mythologique tel qu’il est rapporté dans la Chanson de geste allemande, souhaitait apporter une nouvelle dimension plus philosophique à l’oeuvre … Et comme Wagner s’était laissé entre-temps séduire par les écrits d’Arthur Schopenhauer, sur la conception universelle d’un mythe qui pouvait accéder à une dimension cosmogonique, le personnage seul de Siegfried ne suffisait plus au compositeur à exprimer sa conception du monde, ni (par un habile jeu de transposition) de la société qui l’entourait.

MVRW La Mort de Siehgfried manuscrit de la première ébauche de Wagner

Wagner dut donc effectuer une refonte de cette Mort de Siegfried originelle pour y apporter des personnages et des conceptions qui donnèrent à l’œuvre une dimension plus universelle que le seul mythe germanique : le sacrifice de Brünnhilde rachetant le destin du monde, l’ultime catastrophe (le Crépuscule des Dieux ou le Ragnarök des Eddas scandinaves desquelles Wagner avait également puisé son inspiration) qui donna naissance au monde des humains, la corruption des Dieux. Et naquirent ainsi kyrielle de dieux, géants, nains ou autres demi-dieux qui n’apparaissaient pas dans le projet initial de La Mort de Siegfried.

Ainsi, Wagner remania et développa considérablement son projet initial. Le mythe du trésor volé par le nain Alberich aux Filles du Rhin fut développé dans L’Or du Rhin, La Mort de Siegfried fut scindée en deux drames musicaux distincts : Siegfried (dans un premier temps appelé Le Jeune Siegfried) et Le Crépuscule des Dieux. Afin de parfaire l’unité du cycle et de rendre l’action totalement compréhensible au public, le compositeur ajouta le drame de La Walkyrie en 1852.

Ainsi qu’il l’expliquait dans ces quelques lignes extraites d’Une Communication à mes amis :

« La Mort de Siegfried » comme je m’en rends compte à présent a seulement été un premier essai pour dramatiser un des moments les plus importants de ce mythe. J’avais été contraint d’indiquer dans ce drame plusieurs épisodes formant un contexte indispensable pour comprendre celui que je traitais dans toute la richesse de ses implications. Mais ces indications ne pouvaient naturellement s’insérer au drame que sous une forme épique et c’était bien là le point qui me faisait douter de son efficacité s’il devait être vraiment représenté sur une scène. Tourmenté par ce sentiment, j’eus l’idée d’écrire un drame à part qui traiterait un autre moment particulièrement attachant du mythe, qui n’avait pas pu être que raconté dans « La Mort de Siegfried ».

Puis, quelques lignes plus loin (toujours dans Une Communication à mes amis) : « J’ai l’intention de représenter mon mythe en trois drames ayant chacun leur unité et qui seront précédés d’un grand prologue. »

Ainsi Wagner a-t-il composé le texte dans l’ordre inverse de son déroulement. C’est La Tétralogie ou L’Anneau du Nibelung tel qu’il fut donné dans son intégralité et pour la première fois au Festspielhaus de Bayreuth en août 1876… et tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Cet article est protégé

En savoir plus Cet article est protégé par les droits d’auteur. Toute copie ou reproduction est strictement interdite.
LES ARTICLES SUIVANTS SONT SUSCEPTIBLES DE VOUS INTÉRESSER
LE PHYSIQUE DE RICHARD WAGNER

Plusieurs personnalités qui rencontrèrent Richard Wagner de son vivant nous rapportèrent une description le plus souvent très précise d’un petit homme survolté au physique assez ingrat en contradiction totale avec sa très vive personnalité. Nous laissons ici la parole aux témoins pour nous donner une image très fidèle du physique… (Lire la suite)

Lotte LEHMANN
par Nicolas CRAPANNE

Lotte Lehmann fut, aux côtés de Lauritz Melchior, la grande Sieglinde de la première moitié du XXème siècle que tous les théâtres d’opéras s’arrachèrent. De nationalité allemande, la cantatrice étudia le chant à Berlin, puis débuta sur la scène de Hambourg en 1910 où elle rentra en troupe. Jusque dans… (Lire la suite)

Sommaire
Qui est devenu, après la mort de Siegfried Wagner (1930), le directeur artistique du festival aux côtés de Winifred Wagner et également son amant ?

Réponse : Heinz Tietjen (1861-1967). Il était alors le directeur général des théâtres nationaux prussiens de Berlin, Kassel et Wiesbaden, et sans doute ainsi l'un des hommes de théâtre des plus éminents d'Allemagne.

LIENS UTILES
Pas de liens utiles
TAGS
Partagez cette page avec vos amis !

Appeller le musée

16, Boulevard Saint-Germain 75005 Paris - France

Français / English / Deutsch