Mvrw Niemann Lohengrin
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Scroll Left 1 Svgrepo Com

LE TENOR ET LE ROI : ALBERT NIEMANN ET LE ROI LOUIS II DE BAVIERE

LE TENOR ET LE ROI : ALBERT NIEMANN ET LE ROI LOUIS II DE BAVIERE

par Luc ROGER

MVRW Niemann Lohengrin

Le Prince héritier Louis, le futur Louis II, n’avait que 12 ans lorsqu’il lut pour la première fois des écrits de Richard Wagner. A cette époque, le Théâtre de la Cour avait déjà accueilli des représentations de Tannhäuser et de Lohengrin, mais le Roi Maximilien II de Bavière avait alors estimé que son fils Louis était encore trop jeune pour y assister. Le jeune Louis dut attendre le 2 février 1861, – il avait alors quinze ans -, pour assister à sa première représentation de Lohengrin*. Le jeune homme en fut subjugué, la représentation le mit dans un état proche de l’extase et l’on peut considérer cette représentation comme le moment de cristallisation de sa relation avec Richard Wagner,qu’il ne rencontrera en personne que trois ans plus tard, le 10 mars 1864. A la fin de l’année 1861, le 22 décembre, il assista à son premier Tannhäuser
MVRW-Niemann-Tannhauser
Louis II entendit le ténor Albert Niemann (1831-1917) dans deux représentations de Tannhäuser et une de Lohengrin en 1864, peu avant son accession au trône. Les performances de Niemann enthousiasment le Prince héritier à un point tel qu’il lui offrira des cadeaux somptueux: une paire de boutons de manchettes ornés de cygnes, une croix et un bouquet de fleurs. Il le fait également venir à la Résidence pour l’y rencontrer. Louis évoque son admiration pour le chanteur et les cadeaux qu’il lui fait dans une lettre adressée à sa cousine Anna datée du 7 mars 1864.
MVRW Niemann Albert Lohengrin bis
Par la suite, devenu Roi, Louis invita Albert Niemann à reprendre ces rôles à Munich en 1866*, mais la guerre fait échouer le projet. L’année suivante, le ténor  est de nouveau invité, mais il refuse, parce qu’on ne fait pas les coupures traditionnelles dans la partition.
* Dans son journal, le Prince héritier Louis donne une description très précise des décors de ce Lohengrin, qui semblent l’avoir fasciné. Il y évoque les eaux bleues de l’Escaut sur lesquels apparaît une barque de velours rouge bordé d’hermine tiré par un cygne au bec noir portant une couronne en or. Le cygne est relié  à la barque par une chaîne en or parée de feuilles de chêne. Nous avons mis en évidence les passages concernant le cygne et la nacelle en caractères gras :
[…] waren wir in Lohengrin. Decorationen I. Act (Ufer der Schelde bei Antwerpen, rechts Bäume, links auch, nur auch Thronstuhl mit Stufen, an den Bäumen befestigt ein Tuch, Art v. Baldachin, zurück die Schelde, das Wasser ist blau, mehr im Hintergrund ein schönes Schloß auf einem Berge, mehr links auch rechts Lichtstreifen der aufgehenden Sonne, man sieht die Gegend rechts noch bis in den Hintergrund sich erstreckend.) II. Act (Schloßhof in Antwerpen, rechts die Kemenate (Frauenwohnung), zurück mehr der Palas (Ritterwohnung), links eine Kapelle auf Stufen, gewölbt, geht man hin, am Gebäude rechts ein Erker (Balkon, Söller), an der Herrenwohnung ein runder Erker, durchbrochen, Thore. III. Act (Brautgemach der Elsa, rechts Fenster, Ofen, dann zu, Stühle auch rechts, Glockenzug, Thüre, beide in d. Mitte auch zurück, brennender Lüster hängt v. d. Mitte herab, Thüre links) Vorhang roth auch mit Rittern, verschiedenen Verzierungen, (Ufer der Schelde wie vorher ganz.) (Schwan welcher einen Kahn zieht, zuerst in der Ferne von links nach rechts, dann nicht sichtbar, dann in d. Nähe v. rechts nach links, groß, auf dem Haupte eine goldene Krone, er zieht den Kahn an einer goldenen Kette v. Eichenblättern. Im Kahn roter Sammt, mit Hermelin eingefaßt, gerade so schwimmt der Kahn im ersten Akt zurück, er wendet sich auch von rechts nach links in d. Nähe, schwarzer Schnabel, Tag werden langsam, Art Mondbeleuchtung, Thürmer blasen. Königsmarsch, Fenster v. Mond erleuchtet, Landschaft draußen, Zweikampf, Zug in die Kirche, Hochzeitszug, Zweikampf (Gottesgericht), der Schwan taucht unter, eine kommende u. fliegende Taube zieht ihn fort, ein Jüngling kommt. Der Schwan bewegt noch sein Haupt aus d. Wasser […] 

Références:

  • Les photographies d’Albert Niemann proviennent de la collection de portraits Manskopf mise en ligne par la Bibliothèque universitaire de Francfort (UB-Frankfurt) ;
  • Le passage du journal de Louis II est cité par ludwig2-aufstieginslicht.de à l’entrée du 2 février 1861 ;
  • La Bayerische Staatsbibliothek a mis en ligne une lettre adressée par le Roi à Albert Niemann datée du 16 février 1866. En voici le premier feuillet :MVRW-Lettre-de-Louis-II-A-Albert-Niemann-fevrier-1866-240x300

 

LR.
Pour lire l’article dans son intégralité et découvrir l’ensemble des iconographies sur le blog de l’auteur :
Group 1077

Cet article est protégé

En savoir plus Cet article est protégé par les droits d’auteur. Toute copie ou reproduction est strictement interdite.
LES ARTICLES SUIVANTS SONT SUSCEPTIBLES DE VOUS INTÉRESSER
Judith GAUTIER
par Stéphanie BARUT

Louise Charlotte Ernestine Gautier, dite Judith Gautier, fille du célèbre romancier Théophile Gautier et de Ernesta Grisi (soeur de la danseuse Carlotta Grisi), fut l’une des wagnériennes les plus engagées et fidèles du grand Maître. Jeune femme belle, spirituelle et cultivée, Judith Gautier fut aussi poète, écrivain, auteur dramatique et… (Lire la suite)

MARCHE DU CENTENAIRE DE L’INDÉPENDANCE DES ETATS-UNIS D’AMÉRIQUE, WWV110
par Nicolas CRAPANNE

Titre original : Großer Festmarsch zur 100jährigen Gedenkfeier der Unabhängigkeitserklärung der Vereinigten Staaten (1876, g major) En 1875, après avoir décliné à plusieurs reprises l’invitation des États-Unis à diriger leurs orchestres, Richard Wagner finit par accepter de composer une marche pour célébrer le Centenaire de l’Indépendance des États-Unis en 1876…. (Lire la suite)

Mvrw Niemann Lohengrin
Sommaire
Où vécurent Richard Wagner et Cosima de 1866 à 1872 ?
Réponse :

À Tribschen, au bord du lac des Quatre-Cantons (près de Lucerne). Wagner loua cette propriété pour la somme de 5 000 francs par an (que paya le roi Louis II). La maison a été transformée aujourd'hui en Musée Richard Wagner.

LIENS UTILES
Pas de liens utiles
TAGS
Partagez cette page avec vos amis !

Nous contacter

16, Boulevard Saint-Germain 75005 Paris - France

Français / English / Deutsch