Mvrw Martin Luther
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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LES NOCES DE LUTHER, WWV 99

Projet d’opéra
Esquisse en prose, écrite en 1868

ARGUMENT : Luther (à la Wartburg), après de terribles émois, s”est mis  à la fenêtre pour profiter d`une bouffée d”air tiède. Il contemple  les vertes prairies, il écoute le chant d’un oiseau, il boit un  bon coup de bière… bientôt le voilà transformé. La voix encore un peu pâle, mais s’affermissant vite, il entonne de plus belle : “Ein’ feste Burg”.

Puis, réflexion sur le pouvoir énigmatique du regard d’une femme, plein de la paix que donne l`ignorance, d’une rafraîchissante douceur, de la sûreté que donne la conscience de ses  limites. Et tout ceci, s’opposant soudain à la chimère illimitée, déchirante, du cœur de l’homme emporté dans ses combats, agit comme une honte, un trouble, un asservissement. Eh quoi !  L`homme, en qui le monde entier fermente, ne pourrait voir  mille fois cette femme avec tout son bon sens ? N`est-ce pas  décourageant ? Un tour du diable ? Pourtant, c’est là bien plus que toute brise, que tout chant d’oiseau, que toute gorgée de  bière, évidemment. N’est-elle pas apparentée à toi ? Et ce que tu dois d’abord te dire à toi-même, n’est-elle capable, en retour, de te le dire d’elle-même ? ”Frère, oublie et souviens-toi !”  Et  la main qui te sert à boire, et la lèvre qui bénit ton ivresse?  Mais – la tresse blonde de Catherine – si elle est répandue sur les coussins du lit, ne pendra-t’elle aussi au-dessus de la  table de travail ? Allons, on pourrait essayer (19 août 1868).

Où donc mon zèle entrainait-il mes réflexions ? Encore cette ardeur de moine ! Ton œuvre ne doit-elle se porter garante de l”Homme?

Mais quel homme? En tant que moine, sais-je ce qu’est un homme? Voilà où se cache le diable : dans cet orgueil calotin ! C’est lui que je dois rejeter. Je prendrai femme et ce sera,  précisément, Catherine.

Les Noces : Lucas Cranach, (Melanchton). Invités. Musique. “Qui n’aime le vin, les femmes et les chansons”. Bienfaisante tendance de la “renaissance” allemande à atteindre son but  par la musique, l’art poétique et la philosophie. Tout ceci est préparé par le développement du protestantisme, et s’énonce de  manière populaire par le maria e de Luther (22 août 1868).

NOTE COMPLÉMENTAIRE : Richard Wagner indique le nom de Mélanchton entre parenthèses. Ceci  paraît bien signifier, comme le prouve la suite, que seul l’art protestant  (Cranach, etc.), et non le débat théologique, lui semble à même de  témoigner de la pensée luthérienne.

Texte en prose de Richard Wagner, traduction de Philippe GODEFROID
in Les Opéras imaginaires, Librairie Séguier, Archimbaud (1989)

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„Wen ruf’ ich zum Heil, daß er mir helfe? Mutter, Mutter! Gedenke mein!” : dans quelle situation Siegfried chante-t’il ce cri désespéré appelant à l’aide ?
Réponse :

Lorsqu'il est surpris de découvrir que sous l'armure (Brünne) se trouve non pas un homme endormi, mais Brünnhilde.

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