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L'Or du Rhin (WWV 86A)
Das Rheingold (WWV 86A)

Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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L’OR DU RHIN DE 1869 À MUNICH,
LES MÉDISANCES DE LA GAZETTE DE FRANCE (L’Or du Rhin, WWV 86A)

par Luc ROGER (Munich&co)

En septembre 1869, La Gazette de France n’avait vraisemblablement pas de correspondant à Munich pour couvrir la première de L’Or du Rhin. Ce journal ne produit que deux articles sur le sujet, le premier le 11 septembre 1869 (p.2), emprunté à La Presse,  et le second le 19 septembre 1869 ( p. 1).

Article du 11 septembre 

»  Il y a grande émotion à Munich, où le nouvel opéra de Wagner, Rheingold, n’a pu être représenté au jour fixé.

    La Presse raconte ainsi cet événement :
    » Le chef d’orchestre du théâtre aurait refusé de se conformer à certaines indications de scènes marquées par Wagner, et qu’il trouve absurdes, lui.
    Fureur de Wagner qui réclame au roi, son protecteur et son ami.
    Fureur du roi, qui met le chef d’orchestre à  la porte.
   Fureur du chef d’orchestre, qui court chez le surintendant des beaux-arts, qui écoute ses griefs et l’approuve.
    Fureur du roi, qui met à son tour à la porte son surintendant des beaux-arts.
    L’orchestre, de son côté, se passionne pour son chef et donne sa démission en masse.
    Wagner, d’autre part, se met en colère, et déclare qu’il retire son Rheingold.
   Le directeur se lamente, les artistes pleurent, le roi se met une cinquième fois en fureur, parle de licencier et le directeur et les artistes, si Wagner, son ami, fait à sa bonne ville de Munich l’affront de retirer son chef-d’œuvre.
    Et le désordre croissait toujours!
  On était à la veille de la représentation. Plus de surintendant des beaux-arts, plus de chef d’orchestre.
   On va, on vient, on court, on cherche un autre chef d’orchestre, et on n’en trouve pas qui veuille accepter cette lourde responsabilité.
   En attendant, les heures s’écoulent, le moment de la représentation arrive. Rien, personne, pas de chef d’orchestre, le théâtre fermé, vide, mort.
  Munich, étonnée, patiente d’abord, comme toute population sait faire sagement, puis s’irrite, s’indigne et s’emporte, et les irréconciliables, (il y en a partout), parlent de la déchéance du jeune roi.
   Telle est la situation. Elle est horriblement tendue et difficile. On ne sait pas où cette crise peut aller. »

Article du 19 septembre

 » Une très piquante et très curieuse histoire est arrivée récemment de Munich. Le prince de Hohenlohe l’a échappé belle :il a failli se voir supplanté dans son poste et renvoyé à ses terres de Silésie ou auprès du roi de Prusse , qui lui aurait sans doute donné un siège à la Chambre hante de Berlin, à côté de son frère aîné, le duc de Ratibor. Voici quelle était l’intrigue ourdie contre lui :
L’hostilité du prince contre la cour de Rome lui a valu depuis longtemps l’inimitié du parti catholique dans les trois cours de Munich, de Paris et de Vienne. Le parti qui veut sa chute avait jeté les yeux pour le remplacer sur M. Perglas, ministre de Bavière à Berlin. Il s’agissait de décider le jeune roi à signer la déchéance de son ministre. Voici d’abord les acteurs du petit drame en première ligne : Mme de Bulow, amie personnelle de Wagner, et qui n’a pas peu contribué à pousser la fortune de celui-ci

à Paris, où elle fait de fréquents séjours ; à Munich, l’abbé Listz et la spirituelle baronne russe de Muchanoff ; à Vienne, deux dames étrangères, mais de haut parage et d’une certaine influence dans les cercles catholiques: Mmes Mendez et Holmes, dont les noms indiquent suffisamment la nationalité (1).

Comme on a remarqué à Munich que le temps propice pour demander Louis II quelque chose est le moment où il sort enthousiasmé de l’Opéra, surtout s’il s’agit d’un opéra de son ami Wagner, il avait été convenu que les deux dames de Vienne se rendraient à Munich et que de soir de la première représentation du Rheingoldelles se trouveraient sur le passage du roi et aborderaient carrément la question. Les autres personnages devaient ensuite venir à la rescousse. Mais tout le plan était basé sur
la représentation de ce fameux Rheingold, représentation qui n’a pas en lieu , on sait pourquoi.
Ce contretemps a tout fait échouer ou du moins ajourner ; car on assure que les acteurs de cette petite conspiration, se proposent de reprendre leur œuvre, de renouer les fils du complot et de creuser sous les pieds du prince favori une mine qui finira par le taire sauter. Son espoir renaît déjà depuis qu’on sait que le Rheingold sera prochainement mis en scène ,le surintendant, M. de Perfall, étant rentré à Munich spécialement à cette intention. Le jeune roi, pour s’arracher aux tiraillements dont il était obsédé, s’est réfugié dans le camp de Schweinfurt, où il passe aussi des revues tout aussi bien que le roi de Prusse.

AUBRY-FOUCAULT. (2)  »

 

Notes :

(1) On ne saura jamais précisément de quelle nationalité Aubry-Foucault voulait affubler les « conspiratrices » Augusta Holmès, alors encore citoyenne britannique (elle prendra la nationalité française en 1873), et Judith Gautier, encore épouse Mendès … Les voici sans doute espagnoles, et plus catholiques que le pape.
(2) Aubry-Foucault était le gérant de la Gazette de France, journal de l’appel au peuple, dont la devise était Tout pour le peuple.

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Quand un chien grognait aux mauvaises notes !

Richard Wagner a toujours entretenu une relation très particulière avec les animaux. Il aimait tellement son chien, un Terre-Neuve nommé “Robber”, qu’il composait souvent avec le chien allongé à ses pieds. On raconte même que lorsque Wagner se mettait au piano, le chien grognait si son Maître faisait une mauvaise note, ... comme s’il n'était pas moins que... son critique musical personnel !

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