La “Neuvième Symphonie” de Ludwig van Beethoven occupe une place à part dans l’univers de Richard Wagner. Très longtemps en effet, le compositeur se sentira redevable de cette oeuvre monumentale de l’un de ses principaux Maîtres, et le souvenir de celle-ci le poussera même à en réécrire l’orchestration (qui est d’ailleurs sous la forme sous laquelle la Symphonie de Beethoven est toujours exécutée de nos jours). Wagner sera d’ailleurs l’un des tous premiers directeurs musicaux à remettre à sa juste place cette oeuvre qui était assez méconnue du public à l’époque.
Très tôt donc, le jeune Wagner s’intéresse et s’approprie cette “Neuvième Symphonie” qu’il vénère tant pour son mouvement lent emprunt d’une profonde et noble mélancolie que pour son dernier mouvement où les choeurs et les solistes se mêlent à l’orchestre pour exulter de joie.
Dès le 6 octobre 1830, alors qu’il est encore étudiant sur les bancs de la Thomasschule de Leipzig, Wagner propose aux éditions Schott de Mayence une réduction pour piano à deux mains de l’oeuvre de Beethoven. Il y joint une lettre pleine de confiance dans laquelle le jeune homme ne cache pas ni ses intentions quant à la publication de sa transcription, ni son succès.
Le jeune Wagner attendra plus d’une année avant qu’il ne reçoive, le 8 décembre 1831, une réponse négative de l’éditeur … avec la partition originale !
NC
Voir également :
– « La musique pour piano de Richard Wagner » par Henri Perrier
Pour découvrir la réduction de la « Neuvième Symphonie » de Ludwig Van Beethoven, pour Piano, WWV9 :
https://www.youtube.com/watch?v=Eym26pJwJ6k