Mvrw Siegfried 400
Genre :

Opéras et drames musicaux.

Titre original :

Siegfried (WWV 86C)

Deuxième journée du festival scénique L’Anneau du Nibelung
(Der Ring des Nibelungen)
ou la Tétralogie
Poème et musique de Richard Wagner

Publication de la partition de la version orchestrée : 1876 (Editions B. Schott’s Söhne, Mainz)

Créé le 16 août 1876 au Festival de Bayreuth, sous la direction de Hans Richter

Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
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SIEGFRIED (WWV 86C)

Deuxième journée du festival scénique L’Anneau du Nibelung
(Der Ring des Nibelungen)
ou la Tétralogie
Poème et musique de Richard Wagner

Publication de la partition de la version orchestrée : 1876 (Editions B. Schott’s Söhne, Mainz)

Créé le 16 août 1876 au Festival de Bayreuth, sous la direction de Hans Richter

Distribution :
Siegfried (ténor)
Mime (ténor)
Le Voyageur (Der Wanderer) (baryton-basse)
Alberich (baryton-basse)
Fafner (basse)
Erda (contralto)
Brünnhilde (soprano)
La voix de l’Oiseau de la forêt (soprano)

Composition de l’orchestre :
16 premiers violons, 16 seconds violons, 12 altos, 12 violoncelles, 8 contrebasses, 6 harpes,
3 flûtes, 3 flûtes, 2 petites flûtes, 4 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clarinette basse, 3 bassons, 1 contrebasson,
8 cors, 3 trompettes, 1 trompette basse, 3 trombones, 1 trombone contrebasse, 2 tubas ténors, 2 tubas basses, 1 tuba contrebasse,
2 paires de timbales, 1 triangle, 1 paire de cymbales, 1 glockenspiel

Durée approximative : environ 3h30

 

Synopsis (argument)

Acte I

Scène 1
Siegfried, le fils de Sieglinde et Siegmund, a été recueilli et élevé par Mime, qui souhaite l’utiliser pour tuer Fafner et récupérer l’or. Mais Mime s’avère incapable de forger une arme digne de sa force, et son hypocrite tendresse n’éveille chez Siegfried que mépris et dégoût. Convaincu que le Nibelung ne peut être son père, Siegfried le force à lui révéler ses origines. Mime raconte alors comment Sieglinde accoucha dans la forêt d’un enfant qu’elle nomma Siegfried ; elle lui confia le nouveau-né, l’épée de son père mort, brisée au combat, puis mourut. Exalté, Siegfried ordonne à Mime de ressouder l’arme, et part dans la forêt.
Scène 2
Un Voyageur mystérieux – Wotan – arrive alors devant la forge de Mime. Il contraint le nain à un jeu fatal : la vie ou la mort, contre les réponses à trois questions. Celles de Mime sont faciles et Wotan lui répond sans problème. Quand il questionne à son tour, Mime ne peut deviner « qui reforgera Notung ». Paniqué, il entend le Voyageur lui répondre que « celui qui ne connaît pas la peur » reforgera l’épée, et aura en prime la tête du nain.
Scène 3
Au retour de Siegfried, Mime décide de lui apprendre la peur. Ignorant et curieux tout à la fois de ce sentiment que le nain tente de lui décrire, Siegfried accepte de partir combattre le « dragon » Fafner, mais veut restaurer lui-même l’épée brisée. Tandis qu’il s’active à la forge, Mime prépare un breuvage destiné à l’endormir après le combat, pour mieux le tuer et reprendre l’or. Triomphalement, Siegfried brandit alors Notung reforgée.

Acte II

Scène 1
Alberich rôde près de l’antre de Fafner – le Géant, transformé en dragon, y garde son or. Le Voyageur – qu’Alberich reconnaît – est aussi sur les lieux. Il révèle au Nibelung les plans de son frère Mime et prévient en vain Fafner de l’arrivée d’un adversaire redoutable ; puis il disparaît.
Scène 2
Mime et Siegfried sont parvenus près de la caverne. Le nain s’éloigne et Siegfried, resté seul, repense à sa mère inconnue. Désireux de converser avec les oiseaux, il essaie une flûte de roseau puis, devant le résultat négatif, fait retentir son cor. Mais c’est Fafner qu’il réveille ainsi ; Siegfried l’attaque et l’abat d’un coup d’épée en plein cœur. Le sang du dragon lui brûle la main ; la portant à sa bouche pour apaiser la douleur, il goûte le liquide et, du coup, comprend le chant de l’oiseau qui le suit et lui conseille de prendre le trésor caché dans la grotte.
Scène 3
Mime et Alberich se rencontrent près du cadavre de Fafner ; chacun veut le trésor pour lui seul, mais tous deux s’enfuient quand Siegfried revient, avec le heaume et l’anneau. La voix de l’oiseau met le jeune homme en garde contre le sens caché des propos de Mime. Aussi, quand le nain salue son retour et l’invite à se désaltérer, Siegfried entend tous les non-dits mal dissimulés de ses paroles : la boisson narcotique, et le meurtre projeté. C’est alors Siegfried qui étend Mime raide mort. Désormais seul, il entend à nouveau l’oiseau : une femme endormie est à conquérir, protégée d’un brasier ardent – Brünnhilde. Désireux de la découvrir, Siegfried s’élance à la suite de l’oiseau.

Acte III

Scène 1
Au pied du rocher où repose Brünnhilde, le Voyageur convoque Erda pour connaître le devenir des choses. Mais c’est lui qui doit informer la déesse du sort de la Walkyrie, car son omniscience touche à sa fin. Wotan lui confie qu’il désire désormais la fin des dieux, et que la rédemption du monde viendra par Brünnhilde, éveillée par le Wälsung.
Scène 2
Siegfried, guidé par l’oiseau, parvient sur les lieux et y rencontre le Voyageur. Celui-ci le presse de questions sur ses actes passés, aiguisant son agressivité. Pour mieux lui barrer la route, il dresse sa lance, indiquant qu’elle a déjà par le passé brisé Notung. Désireux alors de venger la mort de son père, Siegfried se précipite et brise à son tour la lance de Wotan. Le Voyageur disparaît, et Siegfried s’élance à l’assaut du rocher.
Scène 3
Après avoir traversé le brasier protecteur, Siegfried aperçoit un corps allongé et en armes. Émerveillé, il lui ôte son bouclier, son heaume, puis sa cuirasse, et découvre alors qu’il s’agit d’une femme. La peur qui le saisit est exaltée. Brünnhilde et Siegfried se saluent avec enthousiasme, se contemplent avec émotion. Un moment, le doute les saisit : lui croit qu’elle est sa mère ; elle déplore de n’être plus Walkyrie, mais femme. Mais leur dialogue se fond à nouveau en une glorification amoureuse et triomphante.

Chantal CAZAUX
Texte extrait de L’Avant-Scène Opéra n° 229.
© L’Avant-Scène Opéra, Paris 2005
Pour en savoir plus, nous vous recommandons la revue « L’Avant-scène Opéra » (cliquez ici)

Les articles thématiques

Sur la genèse de l’oeuvre

- AUX SOURCES DE LA COMPOSITION DE LA MUSIQUE DE PREMIER ACTE DE SIEGFRIED
par Richard WAGNER
« Un forgeron et une enclume » - Aux sources de la composition de la musique du premier acte de Siegfried. Zürich – septembre-octobre 1856. Extrait de Mein Leben (Ma Vie). « C’est alors que surgit l’une des pires calamités de ma vie : un chaudronnier venait de s’installer en face de notre maison, et, à longueur des journées, il m’assourdissait de son martèlement. » (lire la suite...)

- WAGNER INTIME OU « LA NAISSANCE D’UN LEITMOTIV » RACONTÉE PAR JUDITH GAUTIER
par Judith GAUTIER
« J’étais, ce jour-là, invitée à Tribschen pour le « dîner » de deux heures. Par le lac, comme d’habitude, un batelier m’amena à la pointe du promontoire et, sans rencontrer personne, je montai par le jardin, jusqu’à la maison. La porte-fenêtre du salon était grande ouverte et j’entendis, dès le seuil, des accords très doux qui venaient de l’étroit sanctuaire où le maître travaillait… Osant à peine respirer, je m’assis sur le siège le plus proche, extrêmement émue, troublée, effrayée même: n’était-ce pas indiscret, sacrilège peut-être, de surprendre ainsi le mystère sacré ?… Pourtant, quel rare bonheur ! entendre Wagner composer ! » (lire la suite...)

Sur les représentations :

TROIS ANECDOTES SUR LES REPRÉSENTATIONS DE SIEGFRIED
par Nicolas CRAPANNE
Siegfried, deuxième journée de la Tétralogie, est non seulement l’un des opéras les plus populaires de Richard Wagner mais également le noyau central de toute l’épopée du Ring. Pendant les quatre heures que dure l’opéra, on voit Siegfried grandir et évoluer : d’un jeune adolescent turbulent, le héros se fera homme. Mais que de péripéties au cours d’un seul et même opéra ! Le jeune héros, après avoir forgé l’épée Notung dans la forge du nain Mime, s’en va combattre le dragon Fafner et laver ses plaies dans son sang (ce qui lui permettra de comprendre ainsi le chant des oiseaux de la forêt), tuer son père adoptif (le même Mime qui l’avait recueilli, orphelin, à la naissance), rencontrer son grand-père Wotan (lire la suite...)

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LA GENÈSE D’UN MONDE
(L’Or du Rhin, WWV 86A)
par Nicolas CRAPANNE

ou « Et du murmure des eaux naquit… le prélude de L’Or du Rhin » (La Spezia, septembre 1853) Durant les années 1850, au cours de son séjour à Zurich, Richard Wagner – alors exilé d’Allemagne – déborda d’une énergie créatrice concentrée sur l’écriture, la poésie, la versification, les ébauches… (Lire la suite)

Siegfried JERUSALEM
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ou la Tétralogie
Poème et musique de Richard Wagner

Publication de la partition de la version orchestrée : 1876 (Editions B. Schott’s Söhne, Mainz)

Créé le 16 août 1876 au Festival de Bayreuth, sous la direction de Hans Richter

Sommaire
Quel compositeur aurait dit de Wagner : « Pour moi, Wagner est impossible ; c’est certes un homme d’esprit, mais il parle à n’en plus finir. On ne peut pas discuter avec lui ».
Réponse :

Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »

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