Christian Theodor Weinlig (Dresde, 25 juillet 1780 – Leipzig, 7 mars 1842) est un professeur de musique, compositeur et chef de chœur allemand (artiste inconnu/oeuvre datant d’avant 1842)
Ces années de jeunesse sont marquées par des années de création (ou de tentatives de créations), d’espoirs, de quelques maigres succès, mais surtout de cinglantes déceptions.
Dès 1830, Richard Wagner compose et multiplie les projets : Die Laune des Verliebten (L’Amant capricieux, WWV6), sa première esquisse d’opéra (une scène pour trois voix féminines, ainsi qu’un air pour ténor) – plusieurs pièces symphoniques pour la plupart et directement héritées de Beethoven – dont l’Ouverture en si bémol majeur, dite Coup de timbale (Paukenschlagouverture). Ce Coup de timbale est donné cette même année au théâtre de Leipzig, où le chef, le jeune Heinrich Dorn, accepte de la diriger sous le titre Ouverture nouvelle et sans donner le nom de l’auteur, au cours du Concert populaire de Noël. Une chance d’ailleurs, car ce n’est pas un succès : le coup de timbale noté fortissimo sur la partition du jeune compositeur et qui ponctue chaque fin de mesure provoque les rires de l’assistance …
En 1831, Wagner entre à l’Université de Leipzig comme étudiant en musique. Il y suit des cours de composition et de contrepoint avec le cantor de la Thomaskirche, Christian Theodor Weinlig.
Deux ans plus tard, vraisemblablement sous l’impulsion de sa sœur Rosalie, Wagner construit un projet de livret pour un futur opéra Les Fées, premier opéra intégralement composé et terminé de la main de Wagner. Il ne sera créé sur scène qu’après la mort du compositeur.
Christine Wilhelmine (Minna) PLANER (1809-1866). Portrait d’Alexander von Otterstedt (1835) @ Richard-Wagner-Stiftung, Bayreuth.
En attendant, il faut vivre, et Wagner accepte le poste – mal rémunéré – de chef des chœurs au théâtre de la ville. En 1834, il se lance dans la composition d’un nouvel opéra : La Défense d’aimer (Das Liebesverbot).
Il fait la même année à Bad Lauchstädt- où il assure la direction musicale de la saison estivale de la compagnie du théâtre de Magdebourg – la connaissance de la jeune actrice Minna Planer, et de sa fille Nathalie.
Durant deux années, outre ses nouvelles compositions et son idylle avec Minna, il s’acharne à essayer de sauver -inutilement- la troupe du théâtre de Magdebourg de la faillite.
Le 24 novembre 1836, Richard Wagner épouse Christine Wilhelmine (Minna) Planerà Königsberg. Devenu directeur musical au Théâtre de Königsberg, Wagner fait à nouveau face à une situation financière qui est, comme à Magdebourg, au bord de la rupture.
Les dettes accumulées par le théâtre mèneront la troupe à la mise en faillite peu de temps après. C’est un nouvel échec artistique pour Wagner.
Côté ménage, la situation n’est guère plus brillante : les crises entre les deux époux se succèdent les unes aux autres et Minna quitte le ménage de Königsberg pour se rendre à Dresde en compagnie d’un négociant du nom de Dietrich. Depuis Dresde, Wagner entreprend alors un voyage à Berlin en vue d’entamer des pourparlers afin de signer un engagement au Théâtre de Riga. Minna l’y rejoint, après avoir envoyé à son époux une lettre lui demandant le pardon.
Le théâtre de Riga (Opéra allemand) où Richard Wagner exerça les fonctions de directeur musical et de chef d’orchestre (lithographie de la première moitié du XIXème siècle)
En 1838, Richard Wagner se lance dans la composition de Rienzi. Évincé du Théâtre de Riga, le compositeur doit faire face à une situation financière désastreuse ; Minna tente de subvenir aux besoins du couple en jouant au théâtre de Riga. Par quatre apparitions, l’actrice fera ses adieux définitifs à la scène.
Wagner pense à fuir en France et traduit le texte de Rienzi en français. Wagner, Minna – accompagnés du fidèle chien Robber, un terre-neuve – décident d’opter pour un exil par voie maritime, sans passeports. Ils embarquent à bord de La Thétis en direction de Copenhague, avec pour but de rejoindre Londres.
Les conditions météorologiques que rencontre l’équipage durant la traversée sont épouvantables : l’embarcation manque de vents plusieurs jours, puis une tempête se déchaîne au large des côtes norvégiennes. L’épreuve rencontrée par le voilier est tellement épouvantable qu’elle aurait inspiré au compositeur l’ouverture du Vaisseau fantôme.
« Der Fliegende Holländer » (ou « Le Vaisseau fantôme ») de Richard Wagner. Illustration : Willem van de Velde d.J. (1633-1707) : « De windstoot » @ Rijksmuseum Amsterdam
Enfin arrivé à Paris, Wagner se précipite chez Meyerbeer pour lui présenter Rienzi et obtenir de lui des lettres de recommandation auprès de la direction de l’Opéra de Paris. Malgré les quelques lettres de recommandation de Meyerbeer et les nombreuses propositions que Wagner fait aux théâtres et à l’opéra, le compositeur n’arrive pas à s’imposer dans la capitale française et les dettes s’accumulent.
En 1841, Wagner achève enfin son Vaisseau fantôme. C’est un nouveau refus de la part de l’Opéra de Paris qui n’en achètera que … le livret (et pour la somme modeste de cinq cents francs). En Allemagne cependant, Wagner, grâce à l’appui de Meyerbeer dans les deux cas, s’ouvre une voie : Rienzi est accepté à Dresde et le Vaisseau fantôme, semble-t-il, à Berlin.
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