Janvier 1828
Richard Wagner rentre au collège de la Nikolaischule à Leipzig, le plus réputé de la ville. Son niveau de Dresde n’étant pas celui attendu, on le fait redescendre d’une classe. Le jeune adolescent vit cette dégradation comme une insulte faite à son intelligence.
Janvier 1828
Richard Wagner entend pour la première fois la Septième Symphonie et l’Ouverture d’Egmont de Ludwig van Beethoven dans la prestigieuse salle du Gewandhaus de Leipzig.
NB : Quand Wagner apprend la surdité de Beethoven ainsi que la vie contrariée de celui-ci, il « se forme du Maître une image surhumaine. » (Mein Leben) Il voit la figure du Maître de la musique allemande en rêve et sa famille s’inquiète tant est si bien par cette obsession qu’elle tient conseil pour tenter de remettre l’enfant dans le droit chemin.
Printemps 1828
Richard Wagner découvre la bibliothèque de l’oncle Adolf Wagner. Parmi ses lectures : Ludwig Tieck, Lucinde de Schlegel et, déjà, la légende de Tannhäuser.
Mars 1828
Richard Wagner entend pour la première fois la Neuvième Symphonie du même Beethoven. C’est un tel choc musical pour Richard Wagner que cette symphonie ne cesse de hanter son esprit et son inspiration artistique. A l’issue de cette découverte musicale, il compose une transcription pour piano de cette œuvre, un arrangement qu’il envoie à l’éditeur Schott de Mayence qui lui retourne un compliment, sans pour autant donner suite dans l’immédiat à une quelconque volonté d’imprimer ce travail.
Richard Wagner est fortement impressionné par une audition du Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart.
Durant cette année riche en éveil musical, le jeune Richard s’exerce lui-même à la composition : en découlent quelques pièces pour piano et des essais d’ouvertures pour orchestre.
Automne 1828
Richard Wagner prend secrètement ses premières leçons d’harmonie et de contrepoint auprès du professeur Christian Gottlieb Müller (il prend ses leçons de 1828 à 1831). Mais, bien que l’élève Wagner soit très jeune, il s’oppose maintes fois à son professeur, notamment, et ce n’est pas rien sur la liberté de sa verve créatrice : Beethoven et son œuvre apparaissent à Wagner comme une figure emblématique de l’esprit révolutionnaire, en totale opposition à son professeur Gottlieb Müller qui incarne la règle imposée.