Année 1842
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Année 1845
Année 1846
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Année 1849
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

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UNE OEUVRE

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L’AVENTURE DE BAYREUTH

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ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

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 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

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WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

DRESDE ET LES GRANDS OPÉRAS ROMANTIQUES (1842-1849)

par Nicolas Crapanne

Richard Wagner a déjà connu nombre de désillusions : l’artiste a frappé à beaucoup de portes, cherché à se faire entendre comme compositeur, directeur musical,  théoricien… Mais aux quelques maigres succès qu’il rencontre succèdent de retentissants échecs. Et cette série d’espoirs et de désillusions va se poursuivre encore un certain temps.

Durant la décennie des années 1840, le compositeur crée plusieurs œuvres. Toutes ne verront pas le jour, mais celles qui finissent par aboutir et être représentées correspondent à ce que l’on peut nommer les premières œuvres romantiques du compositeur.  Ce sont aussi les années où Wagner se démène certes pour se faire représenter, mais de la manière qu’il souhaite. Ainsi, en avril 1842, Wagner et Minna quittent la France où le couple n’aura connu que désillusions et rentrent en Allemagne afin de superviser la production de Rienzi à Dresde. En mai, c’est avec Theodor von Küstner, le nouvel intendant des théâtres berlinois, que Wagner négocie en vue d’y faire représenter Le Vaisseau fantôme.

Lors de la création de Rienzi en octobre 1842, Wagner constate, horrifié, que l’opéra est d’une extrême longueur. L’enthousiasme du public est néanmoins au rendez-vous à la fin du cinquième acte, malgré les six heures qu’aura duré la représentation (entractes compris), ce qui n’empêche pas le compositeur d’y faire de nombreuses coupures.

MVRW-Rienzi-creation
Création de « Rienzi, le dernier des Tribuns » au Théâtre royal de la Cour de Saxe, Dresde, octobre 1842 (ici dernière scène de l’acte IV). Johann Jacob Weber (1803-1880), « Le journal illustré » (Illustrirte Zeitung) du 12 août 1843 (nr 7), Leipzig @ MDZ München.

Du côté des créations, l’opéra Les Mines de Falun (Die Bergwerke von Falun), entamé en 1842, en reste au stade de l’esquisse. En 1843, c’est au tour du Vaisseau fantôme d’être créé au Semperoper de Dresde (Théâtre Royal de la Cour de Saxe) sous la direction du compositeur. Le succès est plus mitigé que celui rencontré pour la création de Rienzi.  Peu après, Wagner est nommé au poste de Maître de Chapelle de la Cour Royale de Saxe.

Mais l’argent manque toujours et Wagner demande, désespéré, de l’aide à Wilhelmine Schröder-Devrient. Toutefois, la cantatrice qui avait déjà prêté de l’argent au compositeur au début de l’année 1843 refuse d’effectuer de nouvelles avances financières à son ami compositeur.

Malgré toutes ses difficultés, Wagner parvient au terme de Tannhaüser en avril 1845. Du moins de sa première version. Comme pour Le Vaisseau fantôme, l’Ouverture est composée en dernier ; cette dernière reprendra principalement les motifs du Chœur des Pèlerins et du Venusberg.

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Création de « Tannhäuser », le 19 octobre 1845 avec Joseph Tichatschek (Tannhäuser) et Wilhelmine Schröder-Devrient (Venus). Dessin par F. Tischbein (1845) et publié dans « Die deutschen Romantiker » (Les compositeurs d’oprés romantiques allemands) de Klaus Günzel (Artemis, Zürich 1995).
Sans perdre de temps, en juillet 1845, Wagner commence à poser les premières bases des Maîtres chanteurs de Nuremberg qu’il conçoit à la base comme une satire de Tannhäuser. Et travaille également et en parallèle sur le canevas de Lohengrin.

Lorsque Tannhäuser est créé à Dresde, le 19 octobre 1845, l’œuvre n’obtient qu’un succès d’estime (du moins de la part de la critique). Le compositeur se sent incompris, mais persévère dans ses choix artistiques : il achève en 1846 la partition de Lohengrin et met sur son ouvrage un nouveau projet, Barberousse, ayant pour thème la vie de Frédéric Ier de Barberousse.

Las de sa charge de Maître de Chapelle et de plus en plus en contradiction avec les autorités de la Cour Royale de Saxe, Wagner envoie sa lettre de démission à von Lüttichau durant l’été 1847.

Peu à peu, les tensions politiques deviennent palpables.  A Dresde, le peuple descend dans la rue. Wagner fait la connaissance de Bakounine et s’engage politiquement. Au nom de la liberté de la presse, au nom de la liberté de pensée. Dans sa lancée, le compositeur abandonne son projet théâtral sur Barberousse au profit d’une autre épopée tout aussi patriotique : la légende des Nibelungen.

Photographie de Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine (1814-1876) par Félix Nadar

En octobre 1848, Wagner termine l’esquisse en prose de La Mort de Siegfried et décidément en verve, il pose les premières bases d’un drame dont le héros serait Jésus de Nazareth en 1849. Plus encore que ses premiers héros, Wagner voit en la figure du Christ l’incarnation d’un révolutionnaire social.

À la plume du compositeur s’allie celle, plus acerbe, plus révolutionnaire, plus ambitieuse encore, de l’engagé politique. Lors des émeutes populaires de 1849, Wagner redouble d’écrits tous plus subversifs les uns que les autres dans lesquels il prend ouvertement le parti des forces populaires. Que l’armée du royaume n’hésite pas à réprimer dans le sang. Wagner est désormais considéré, tel Bakounine, comme l’un des chefs de meute qu’il faut mettre hors d’état de nuire. Et arrêter.

Mandat d’arrêt prononcé à l’encontre de Richard Wagner

Un décret d’arrestation à son encontre prononcé le 16 mai 1849 pousse le compositeur à prendre le chemin de l’exil. Chassé de sa patrie, recherché par la police, Wagner arrive en Suisse le 28 mai 1849. Commencent alors de longues années d’exil et d’errance

 

NC

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Section II

Dans l'intimité de Richard Wagner
Sommaire
Quel compositeur aurait dit de Wagner : « Pour moi, Wagner est impossible ; c’est certes un homme d’esprit, mais il parle à n’en plus finir. On ne peut pas discuter avec lui ».

Réponse : Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »

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