Hans KNAPPERTSBUSCH

Cette section présente une série de portraits biographiques de ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’édification de l’œuvre wagnérienne. Des amitiés ou des inimitiés parfois surprenantes ou inattendues, des histoires d’amour passionnées avec les femmes de sa vie, parfois muses et inspiratrices de son œuvre, mais également des portraits d’artistes (chanteurs, metteurs en scène, chefs d’orchestre…) qui, de nos jours, se sont “appropriés” l’œuvre du compositeur et la font vivre différemment sur scène.

KNAPPERTSBUSCH Hans

(né le 12 mars 1888 – décédé le 25 octobre 1965)

Chef d’orchestre

Après des études de musique et de philosophie, le jeune Hans Knappertsbusch (surnommé « Kna ») débute comme Kapellmeister (maître de chapelle) au théâtre de Mülheim en 1910, avant de devenir assistant de Siegfried Wagner à Bayreuth.

Sa connaissance de l’œuvre de Wagner et plus généralement du répertoire germanique le font rapidement gravir les échelons du monde orchestral germano-autrichien dans la période de l’entre-deux guerres. En 1927, il enregistrerait déjà son tout premier Parsifal à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Munich. Admirable beethovénien, il dirige déjà les symphonies du Maître comme nul autre. Fidèle à ses convictions, le chef d’orchestre ne se soumettra jamais au régime hitlérien, lui interdisant ainsi les portes du Festival de Bayreuth. Il faudra la « dénazification » et l’avènement d’un nouvel âge, celui du « Nouveau Bayreuth » pour que s’ouvre à lui les portes du Saint des Saints. C’est lui qui sera en charge de diriger le Parsifal d’ouverture de ce même « Nouveau Bayreuth », en 1951, avec la complicité de Wieland Wagner qui l’estimait de par ses prises de positions pendant la guerre, et qui en dirige la mise en scène. Une interprétation légendaire qui fait toujours aujourd’hui encore autorité dans le monde de la critique musicale. Avec cette « marque de fabrique » (des tempi souvent très lents, empreints d’une grande religiosité) qui lui était propre. Il imposera ensuite à Bayreuth sa vision très personnelle de l’œuvre de Wagner au Vaisseau fantôme, aux Maîtres Chanteurs, puis surtout à La Tétralogie en 1958, souvent considérée comme une référence. Grâce à son charisme, mais également à sa très grande sensibilité, il réintroduit la transparence dans l’œuvre de Wagner, rendant celle-ci accessible à un plus grand nombre d’auditeurs. Avec sa disparition en 1965 à Munich, c’est non seulement le « Nouveau Bayreuth » qui perdait l’un de ses piliers fondateurs, mais également le monde wagnérien qui pleurait la mort de l’un de ses pères.

Il a dirigé à Bayreuth :
Parsifal (1951, 1952, 1954, 1955, 1956, 1957, 1958, 1959, 1960, 1961, 1962, 1963, 1964), La Tétralogie (1951, 1956, 1957, 1958), Les Maîtres Chanteurs (1951, 1960), Le Vaisseau Fantôme (1955, 1956)

NC

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