Camilla NYLUND

Cette section présente une série de portraits biographiques de ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’édification de l’œuvre wagnérienne. Des amitiés ou des inimitiés parfois surprenantes ou inattendues, des histoires d’amour passionnées avec les femmes de sa vie, parfois muses et inspiratrices de son œuvre, mais également des portraits d’artistes (chanteurs, metteurs en scène, chefs d’orchestre…) qui, de nos jours, se sont “appropriés” l’œuvre du compositeur et la font vivre différemment sur scène.

NYLUND Camilla

Née le 11 juin 1968

Soprano dramatique

La soprano finlandaise Camilla Nylund fait partie de cette génération d’artistes lyriques révélée durant cette dernière décennie qui sont la preuve que le chant wagnérien a encore de bien beaux jours devant lui.
La capacité quasi naturelle de cette artiste, au demeurant aussi humble que généreuse, à aborder les rôles les plus exigeants du répertoire de soprano dramatique en font d’elle l’une des interprètes les plus accomplies. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’artiste excelle tout particulièrement dans les rôles les plus difficiles des œuvres de Richard Wagner, Ludwig van Beethoven, Giuseppe Verdi ou bien Richard Strauss.

Camilla Nylund effectue ses toutes premières études musicales dans la petite ville finlandaise de Turku. Très vite, son talent et ses qualités musicales sont remarqués, et c’est au Mozarteum de Salzbourg que la jeune artiste parachève sa formation. C’est dans le cadre de la prestigieuse institution mozartienne que l’artiste se voit décerner, en 1995, le Prix Lili Lehman. Cette distinction permet à la jeune soprano d’entamer ses premiers pas vers une carrière internationale.

Ainsi, de 1995 à 1999, l’artiste intègre la troupe de la Niedersächsische Staatsoper de Hanovre, en Allemagne, où elle aborde les rôles de soliste les plus emblématiques du répertoire de soprano lyrique, et ce, en particulier chez Mozart où l’artiste fait valoir la beauté magique de son timbre quasi surnaturel (Fiordiligi, Vitellia, la Comtesse Almaviva ou Pamina). C’est d’ailleurs avec le rôle de Pamina (La Flûte enchantée) que Camilla Nylund fait ses débuts sur les terres de son pays natal, en 1996, sur la scène de l’Opéra national de Finlande, et l’année suivante, en 1997, sur celle du Festival d’opéra de Savonlinna.

C’est à l’Opéra de Dresde, dont elle intègre la compagnie dès 1999 – une scène éminemment importante dans sa carrière puisqu’elle s’y produira régulièrement jusqu’en 2011- que l’artiste, accumulant les prises de rôle, va oser relever le défi de se frayer au répertoire particulièrement complexe de soprano dramatique. Et notamment grâce aux conseils prodigués par l’une de ses aînées, la soprano Irmgard Boas, qui révèle à Camilla Nylund ses incroyables possibilités dans ce qui est pour elle un tout nouveau répertoire. C’est avec des moyens qu’elle se ne connaissait pas elle-même et une déconcertante facilité que l’artiste abordera ainsi pour la première fois et par la suite les rôles d’Elisabeth (Tannhäuser), de Salome (Opéra de Cologne) ou bien encore de Leonore dans Fidelio de Beethoven (Opéra de Zurich).

Mais c’est bien à l’Opéra de Dresde, la scène qui lui a offert la possibilité inespérée d’une carrière d’une aussi inattendue que prometteuse que l’artiste effectue des prises de rôles certes risquées mais toujours avec une très grande prudence sagement calculée. Ce qui lui vaudra de remporter ses plus grands succès.

C’est aussi grâce à son interprétation particulièrement remarquée du rôle-titre de Russalka de Dvorak que l’artiste connaît l’essor d’une carrière désormais internationale (Royal Opera House Covent Garden, à Londres en 2011, Liceo de Barcelone en 2012, puis Grand Théâtre de Genève en 2013).

Et s’il est un répertoire que Camilla Nylund affectionne tout particulièrement et dans lequel elle excelle à recueillir tout aussi bien les ovations du public que les critiques les plus élogieuses, c’est bien dans celui de l’opéra romantique allemand. Et plus particulièrement dans son interprétation sans faille des héroïnes de Richard Strauss et de Richard Wagner.

Pour « le premier Richard », Camilla Nylund se révèle être une Salome, une Arabella, une Comtesse (Capriccio), une Ariane ou bien encore une Maréchale (Le Chevalier à la rose) d’une grande élégance et d’une très fine musicalité. Tout récemment, l’artiste fit des débuts encensés par la presse dans le rôle ô combien périlleux de l’Impératrice (La Femme sans Ombre) sur la prestigieuse scène de la Staatsoper de Berlin.

Pour Wagner et le répertoire de ce dernier, après avoir remporté l’adhésion du public pour ses interprétations de Freia (L’Or du Rhin) ou bien encore d’Eva (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg), c’est avec l’Elisabeth de Tannhäuser, un rôle maîtrisé par l’artiste à la perfection, que Camilla Nylund s’inscrit en toute légitimité parmi les futures grandes « pointures » des interprètes du répertoire du Maître de Bayreuth. C’est d’ailleurs pour y interpréter ce rôle qu’elle est invitée pour la première fois, en 2011, par le Festival de Bayreuth.

La même prestigieuse scène du Festspielhaus accueillera Camilla Nylund au cours de l’été 2017 où elle y interprètera sa première Sieglinde (La Walkyriein loco.

NC

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