2-4 janvier 1844
Richard Wagner se rend de Dresde à Berlin pour les répétitions du Vaisseau fantôme.
7 janvier 1844
Première représentation à Berlin du Vaisseau fantôme, dirigée par le compositeur, en présence du roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse. A l’issue du spectacle, le compositeur reçoit les félicitations de Felix Mendelssohn.
9 janvier 1844
Seconde représentation à Berlin du Vaisseau fantôme, toujours sous la direction du compositeur.
Malgré l’enthousiasme du compositeur, les critiques émanant du monde musical sont pour la plupart négatives, notamment celles du critique Ludwig Rellstab (1799-1860), particulièrement influent dans le monde musical germanique de l’époque.
11-17 janvier 1844
Retour de Wagner à Dresde. Dès son retour, le compositeur s’attache à achever l’ébauche d’orchestration du premier acte de Tannhäuser.
29 février 1844
A l’occasion d’un séjour à Dresde, Franz Liszt assiste à une représentation de Rienzi donné sur sa demande.
21 et 24 mars 1844
Rienzi est créé à Hambourg, au cours de deux représentations sous la direction du compositeur.
25 juin 1844
Richard Wagner conclut avec l’éditeur de musique de la Cour, C.F. Meser, un contrat concernant l’édition et la vente de ses partitions à compte d’auteur.
Entre temps, Wilhelmine Schröder-Devrient qui avait déjà prêté de l’argent au compositeur au début de l’année 1843, refuse de faire d’effectuer de nouvelles avances financières au profit de son ami compositeur. Simultanément, plusieurs théâtres allemands renvoient au compositeur les partitions de Rienzi et du Vaisseau fantôme : c’est le retour du compositeur à une succession de déboires financiers dont Wagner ne verra pas la fin avant longtemps.
12 août 1844
A l’occasion du retour d’Angleterre du roi de Saxe à la Cour, Wagner compose la Salutation de ses fidèles sujets à Frédéric-Auguste le Bien-aimé, exécutée et chantée sous la direction du compositeur au manoir de Pillnitz. Dans cette œuvre de circonstance, on entrevoit l’ébauche de la marche que l’on retrouve au deuxième acte de Tannhäuser.
Septembre et première quinzaine d’octobre 1844
Dans les vignobles de Loschwitz, Wagner rédige en six semaines l’ébauche de l’orchestration de Tannhäuser.
15 octobre 1844
De retour à Dresde, Wagner dirige la préparation des représentations de La Vestale de Spontini.
A cette occasion, le compositeur de l’opéra lui-même fait le voyage à Dresde. Wagner rapporte son entrevue avec Spontini dans son autobiographie que ce dernier déclare “avec franchise qu’il m’aime bien et veut maintenant m’en donner une preuve tangible en me préservant du malheur de poursuivre ma carrière de compositeur dramatique.” (Mein Leben)
10 novembre 1844
En prévision du retour de la dépouille de Carl Maria von Weber à Dresde (décédé le 5 juin 1826 à Londres), Wagner écrit les paroles et la musique d’un chœur pour voix d’hommes qui devront être interprétés à l’occasion de la cérémonie.
15 novembre 1844
Wagner compose une Symphonie Funèbre sur des motifs d’Euryanthe en prévision du retour de la dépouille de Carl Maria von Weber à Dresde.
14 décembre 1844
Retour de la dépouille de Carl Maria von Weber à Dresde, ramenée de Londres.
Au cimetière catholique de Friedrichstradt, Wagner dirige la Symphonie Funèbre sur des motifs d’Euryanthe, WWV73 composée pour quatre-vingts instruments à vents et tambours.
15 décembre 1844
Sur le tombeau de Carl Maria von Weber, Wagner lit l’oraison funèbre, profondément ému (il s’arrête au milieu de son oraison, bouleversé par l’émotion).
Le chœur d’hommes interprète le chant Hebt an den Sang, WWV72 composé en novembre dernier.
29 décembre 1844
Wagner achève l’ébauche d’orchestration du troisième acte de Tannhäuser.