Naissance :

25 avril 1918

Mort :

4 septembre 2006

Artiste lyrique (soprano puis mezzo)

Les salles d’expositions permanentes

Section I

UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

Section III

UNE OEUVRE

Section IV

L’AVENTURE DE BAYREUTH

Section V

ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER
Les salles d’expositions permanentes

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UNE VIE

Section II

DANS L’INTIMITÉ DE RICHARD WAGNER

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UNE OEUVRE

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L’AVENTURE DE BAYREUTH

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ILS ONT CRÉÉ WAGNER ET LE MYTHE WAGNÉRIEN

Section VI

 LIEUX DE VIE, LIEUX D’INSPIRATION

Section VII

WAGNER POUR LA POSTÉRITÉ

Section VIII

 WAGNER APRÈS WAGNER

Astrid VARNAY

par Nicolas CRAPANNE

Née à Stockholm de parents hongrois,  la jeune Ibolyka Astrid Maria Varnay vit le jour lors des dernières heures du premier conflit mondial dans une famille déjà toute entière vouée à la musique : Sa mère – Maria Javor- était une soprano colorature renommée et son père -Alexander Varnay- fut ténor dans sa jeunesse. Il fondit en 1918 l’éphémère Opéra Comique à Oslo – alors Kristiania – qu’il dirigea avec son épouse jusqu’à 1921, date de sa dissolution. La grande Kirsten Flagstad fit partie de la troupe pendant ces trois années, et Astrid Varnay raconta plus tard que pendant les représentations, sa mère utilisait comme berceau le tiroir du bas de la commode de Kirsten Flagstad, qui veillait sur le bébé.

En 1922, les parents de la jeune Astrid décidèrent d’émigrer en Argentine, puis aux Etats-Unis à New-York, où son père devint metteur en scène au Manhattan Opera House. Mais il décéda prématurément en 1924 à l’âge de trente-cinq ans. Sa mère se remaria deux ans plus tard avec un autre ténor (Fortunato de Angelis), et la nouvelle famille ainsi recomposée alla s’installer dans le New Jersey où Astrid Varnay se destina dans un premier temps au piano. Sa mère lui donna toutefois des cours de chant, et la future star du Met et de Bayreuth décida à l’âge de dix-huit ans d’orienter ses études et sa carrière vers la scène.

Kirsten Flagstad, restée une amie de la famille, mit le destin d’Astrid Varnay entre les mains d’Hermann Weigert, chef d’orchestre et coach vocal au Metropolitan Opera de New-York. Trois années plus tard à peine, Astrid Varnay maîtrisait parfaitement le hongrois, l’allemand, l’anglais, le français ainsi que l’italien et son répertoire comprenait déjà quinze rôles majeurs de soprano : parmi ceux-ci, onze appartenaient au répertoire wagnérien.

Quand à 22 ans elle auditionna pour Edward Johnson, directeur du Metropolitan Opera de New-York, elle fit sensation. Aussi, quand il eut besoin de remplacer au pied levé Lotte Lehmann qui devait chanter Sieglinde, Il pensa aussitôt à la jeune Astrid. Elle fit ainsi, sans même une répétition, de sensationnels débuts sur la prestigieuse scène du Met à New-York, le 6 décembre 1941, dans une représentation diffusée à la radio de La Walkyrie. Cette première apparition publique sonna comme une révélation, et Astrid Varnay emporta l’adhésion immédiate du public new-yorkais. Un triomphe qui ne devait pas s’arrêter en si bon chemin : moins de six jours plus tard, Varnay remplaçait une autre star malade (Helen Traubel) dans le même ouvrage de Wagner, mais cette fois-ci en y interprétant le rôle de la Walkyrie Brünnhilde.

En 1944, la jeune prodige se maria avec Weigert, mais ne ralentit pas pour autant sa fabuleuse ascension. Une fois la guerre passée, Astrid Varnay vint en Europe et fit ses débuts sur la scène de l’Opéra de Covent Garden, en 1951, puis sur celle de Florence. La même année, sa bonne fée Kirsten Flagstad la recommanda à Wieland Wagner qui l’engagea sur le champ. Elle devait ainsi triompher sur la scène du « Nouveau Bayreuth » où elle incarna la Brünnhilde de La Tétralogie de la réouverture du Festival. Entre Astrid Varnay et le public du Festival de Bayreuth comme celui du Met de New-York, l’amour était réciproque, et la soprano devait interpréter tous les plus grands rôles du répertoire wagnérien sur la Colline Verte, alternant avec deux autres sopranos au talent immense qu’étaient Birgit Nilsson et Martha Mödl.

Dans les années 50, ses relations avec Rudolf Bing, le nouveau directeur du Met devenant de plus en plus compliquées et tendues, Astrid Varnay fit ses adieux à sa patrie d’adoption et se produisit à partir de là majoritairement sur les grandes scènes européenes -Paris, Londres, Milan…-, et aussi sur la scène de la Staatsoper de Munich qui devint son fief principal.

Dans les années 60, Astrid Varnay délaissa peu à peu les rôles de sopranos dramatiques, devenus trop tendus pour elle dans les aigus, et effectua une formidable « reconversion » dans les emplois de mezzos et d’altos dramatiques dans lesquels elle pouvait exprimer tous ses talents innés de tragédienne. C’est ainsi que l’ex-soprano se produisit sur toutes les scènes principales du monde incarnant de redoutables Herodias (Salome) ou bien encore Klytemnestre (Elektra) dans les opéras de Richard Strauss.

Dans les années 70, à l’apogée de sa carrière, Astrid Varnay revint sur la scène du Met et y fut accueillie en reine.

Après exactement cinquante-cinq années de carrière, Astrid Varnay prit congé de la scène dans l’un des théâtres qu’elle affectionnait le plus au monde : c’était en 1995, à Munich, ville dans laquelle l’immense soprano devait disparaître quelques années plus tard, en 2006, à l’âge de quatre-vingt-huit ans.

Rôles :
Brünnhilde, Sieglinde , Gutrune, la troisième norne / Götterdämmerung , KundryParsifal , Isolde, Senta, Ortrud

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Sommaire
Quel compositeur aurait dit de Wagner : « Pour moi, Wagner est impossible ; c’est certes un homme d’esprit, mais il parle à n’en plus finir. On ne peut pas discuter avec lui ».

Réponse : Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »

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