LA DÉFENSE D’AIMER OU LA NOVICE DE PALERME (Das Liebesverbot oder Die Novizie von Palermo), WWV38 : SYNOPSIS

L’œuvre musicale de Richard Wagner est composée d’opéras ou “drames musicaux” allant des “Fées” (Die Feen) à “Parsifal”. Une présentation détaillée de chacune de ces œuvres majeures est ici associée à un ensemble d’articles thématiques, replaçant celles-ci non seulement dans le contexte de sa vie personnelle mais également dans son contexte social, économique et culturel. Cette section regroupe également l’ensemble des œuvres musicales (hors opéra) et son œuvre littéraire.

LA DÉFENSE D’AIMER OU LA NOVICE DE PALERME, WWV38

Das Liebesverbot oder Die Novizie von Palermo, WWV38

Synopsis

L’ouvrage s’articule en deux actes et commence par une scène de bagarre dans les faubourgs de Palerme. En l’absence du Duc parti en voyage laissant les pleins pouvoirs à son gouverneur Friedrich, ce dernier a décidé de mettre fin aux mauvaises habitudes du peuple en lui interdisant les fêtes, l’alcool et les débordements amoureux.

La première victime de ce décret est le jeune Claudio, condamné à mort pour avoir fait un enfant à une jeune fille qu’il n’a pu épouser à cause de l’hostilité des parents. Avant d’être jeté en prison le jeune homme demande à son ami Luzio d’aller prévenir sa sceur Isabella, novice dans un couvent, et la supplier d’intercéder en sa faveur auprès de Friedrich. Luzio se rend donc au couvent, apprend à Isabella l’infortune et le sort qui attend son frère et tombe sous le charme de la jeune fille. Isabella décide aussitôt d’aller plaider la cause de Claudio auprès du gouverneur.

Au tribunal, il règne une grande agitation. Paraît Friedrich qui confirme l’interdiction du Carnaval et la sentence de mort pour Claudio et sa fiancée. Isabella demande à rester seule avec le gouverneur et tente vainement d’implorer le pardon pour la faute de son frère. Devant la beauté, la vertu et le courage de cette sœur, le gouverneur s’enflamme d’amour et propose à la jeune fille la libération de son frère en échange de ses faveurs.

Au comble de l’indignation, Isabella veut démasquer publiquement l’imposteur : elle ouvre portes et fenêtres du tribunal et ameute le peuple. Mais elle comprend vite que seule la ruse peut la sauver. Elle feint donc d’accepter la proposition de Friedrich et lui promet de lui faire parvenir un billet lui indiquant le lieu et l’heure du rendez-vous. Bien sûr Isabella n’a pas l’intention de céder à Friedrich mais d’envoyer à sa place son amie Mariana qui n’est autre que la propre femme du gouverneur que celui-ci abandonna et qui s’est retirée dans le même couvent qu’elle.

Isabella rend visite à son frère en prison et lui apprend la proposition du gouverneur. Claudio, d’abord choqué dit qu’il préfère la mort au déshonneur de sa sceur puis, en proie au désespoir, lui demande en fin de compte si sa vie n’est pas plus précieuse… Furieuse, Isabella ne lui révèle pas son plan et l’abandonne à son tourment. Elle explique alors sa ruse à Mariana qui, toujours amoureuse de son mari, accepte la substitution. Isabella envoie la lettre a Friedrich qui devra se rendre masqué au carnaval pour la retrouver ; puis elle intercepte ce qui devrait être l’acte de libération de son frère et qui est en réalité une confirmation de sa condamnation. Mariana, déguisée en Isabella, va au rendez-vous.

Le gouverneur est démasqué et mis devant son imposture ; mais il ne lui sera pas appliqué Mesure pour mesure, il sera pardonné. On libère les prisonniers et tout se termine dans un happy-end général où Isabella renonçant au couvent accepte d’épouser son amoureux Luzio. C’est alors que retentit la fanfare annonçant le retour du duc.

Chantal PERRIER
in « De mesure pour mesure de Shakespeare à La Défense d’aimer » (CP)
in WAGNERIANA ACTA @ CRW Lyon, 1999

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