Wilhelm-Richard Wagner voit le jour “aux premières lueurs du matin” (Mein Leben) le 22 mai 1813 à Leipzig (Royaume de Saxe), au deuxième étage de la maison dite du Lion Rouge et Blanc, au numéro 3 du Brühl, une grande artère commerçante de la ville. Il est le neuvième enfant de Carl Friedrich Wagner, greffier de la police de Leipzig et de son épouse Johanna Rosine (née Pätz).
Dans la cité meurtrie et affaiblie par la guerre et l’occupation napoléonienne, le couple Wagner subvient très difficilement aux nécessités d’une si grande famille. Quelques mois à peine après la naissance du petit Richard, au mois de novembre de la même année, son père décède des suites d’une épidémie de typhus qui ravage la ville. Sa mère trouve soutien matériel et réconfort affectif auprès d’un fidèle ami de la famille, Ludwig Geyer, artiste à multiples facettes, peintre, auteur, acteur de théâtre et chanteur.
Richard serait trop jeune pour rejeter celui qui s’impose à lui en tant que nouveau père, et auprès de qui il découvre les différentes formes d’art qu’exerce Geyer du mieux qu’il peut.
Le remariage assez précoce de Johanna avec Geyer, dès l’année suivante, alimentera la “légende” selon laquelle les nouveaux époux se seraient connus intimement depuis bien longtemps… et que le jeune Richard ne serait peut-être pas le fils de celui qui l’a reconnu comme étant sien au cours de son baptême.
La question subsiste encore bien qu’il ne semble pas qu’elle ait troublé l’enfance du jeune garçon.
C’est dans un nouvel environnement, à Dresde où Geyer accueille Johanna et ses enfants, que Richard passe ses années d’enfance. Sa toute première éducation est confiée au pasteur Christian Ephraïm Wetzel qui l’admet à son internat de Possendorf à trois heures de marche de Dresde. Dès les toutes premières leçons que l’enfant reçoit, celui-ci montre un intérêt particulier pour le récit de la vie de Mozart qu’on lui apprend, les combats que menèrent les Grecs pour s’émanciper des Turcs ainsi que la singulière aventure de… Robinson Crusoé ! Un compositeur au génie aussi turbulent que novateur, des combats armés pour défendre la liberté d’un peuple, ainsi que le récit d’un solitaire exilé : ces toutes premières lectures pourraient résumer la future vie et carrière du jeune garçon !
L’année suivant la mort de son beau-père (le 30 septembre 1821), Richard entre à la Kreuzschule de Dresde ; il y reste quatre ans. Il est admis parmi les derniers mais devient pourtant rapidement l’un des premiers de sa classe.
A l’école, le jeune garçon ne montre aucun goût ni aucune aptitude particulière pour les mathématiques ou bien les langues mortes, en revanche il se montre doué pour la composition, la rédaction, la mythologie et l’Histoire.
Mais ce sont les années 1828 et 1829 qui décident de la carrière de l’adolescent qui cherche sa voie d’expression propre après avoir tâtonné auprès de tous les arts. Après avoir entendu pour la première fois les Septième et Neuvième Symphonies de Ludwig van Beethoven au prestigieux Gewandhaus de Leipzig, le jeune adolescent est sous le choc.
Quant à l’opéra, Richard Wagner le découvre véritablement en avril 1829. Ce soir là, la découverte de la célèbre cantatrice Wilhelmine Schröder-Devrient dans le rôle titre de Fidelio sonne comme une révélation.
Bouleversé par la représentation à laquelle il vient d’assister, le jeune homme, fébrile, écrit une lettre passionnée à l’artiste qu’il vient d’entendre sur scène, et qui décide de sa carrière : Richard Wagner sera donc musicien ! Compositeur… d’opéra ?
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Janvier 1849 Après une relecture des Évangiles, Wagner pose les premières bases d’un futur drame dont le héros serait Jésus de Nazareth (titre éponyme de l’esquisse du futur drame). NB : la figure du Christ s’inscrit dans la droite lignée d’un héros rédempteur à la manière des essais autour desquels… (Lire la suite)
Janvier 1828 Richard Wagner rentre au collège de la Nikolaischule à Leipzig, le plus réputé de la ville. Son niveau de Dresde n’étant pas celui attendu, on le fait redescendre d’une classe. Le jeune adolescent vit cette dégradation comme une insulte faite à son intelligence. Janvier 1828 Richard Wagner entend… (Lire la suite)
Réponse : Wieland Wagner, qui ouvrit ainsi la voie à une nouvelle esthétique, avec un « dépouillement » radical de l’espace scénique et des productions non conventionnelles.
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