Wilhelm-Richard Wagner voit le jour “aux premières lueurs du matin” (Mein Leben) le 22 mai 1813 à Leipzig (Royaume de Saxe), au deuxième étage de la maison dite du Lion Rouge et Blanc, au numéro 3 du Brühl, une grande artère commerçante de la ville. Il est le neuvième enfant de Carl Friedrich Wagner, greffier de la police de Leipzig et de son épouse Johanna Rosine (née Pätz).
Johanna Rosine Pätz Wagner(* 1778 † 1848), remariée en 1814 au peintre Ludwig Geyer (* 1779 † 1821), mère de Richard Wagner (portrait de Ludwig Geyer, Musée Richard Wagner, Bayreuth)
Dans la cité meurtrie et affaiblie par la guerre et l’occupation napoléonienne, le couple Wagner subvient très difficilement aux nécessités d’une si grande famille. Quelques mois à peine après la naissance du petit Richard, au mois de novembre de la même année, son père décède des suites d’une épidémie de typhus qui ravage la ville. Sa mère trouve soutien matériel et réconfort affectif auprès d’un fidèle ami de la famille, Ludwig Geyer, artiste à multiples facettes, peintre, auteur, acteur de théâtre et chanteur.
Richard serait trop jeune pour rejeter celui qui s’impose à lui en tant que nouveau père, et auprès de qui il découvre les différentes formes d’art qu’exerce Geyer du mieux qu’il peut.
Le remariage assez précoce de Johanna avec Geyer, dès l’année suivante, alimentera la “légende” selon laquelle les nouveaux époux se seraient connus intimement depuis bien longtemps… et que le jeune Richard ne serait peut-être pas le fils de celui qui l’a reconnu comme étant sien au cours de son baptême.
La question subsiste encore bien qu’il ne semble pas qu’elle ait troublé l’enfance du jeune garçon.
Ludwig GEYER (1779-1821), acteur, auteur de pièces pour le théâtre et peintre allemand. Beau-père de Richard Wagner. Autoportrait de l’artiste (v. 1813) @ Musée Richard Wagner, Bayreuth.
C’est dans un nouvel environnement, à Dresde où Geyer accueille Johanna et ses enfants, que Richard passe ses années d’enfance. Sa toute première éducation est confiée au pasteur Christian Ephraïm Wetzel qui l’admet à son internat de Possendorf à trois heures de marche de Dresde. Dès les toutes premières leçons que l’enfant reçoit, celui-ci montre un intérêt particulier pour le récit de la vie de Mozart qu’on lui apprend, les combats que menèrent les Grecs pour s’émanciper des Turcs ainsi que la singulière aventure de… Robinson Crusoé ! Un compositeur au génie aussi turbulent que novateur, des combats armés pour défendre la liberté d’un peuple, ainsi que le récit d’un solitaire exilé : ces toutes premières lectures pourraient résumer la future vie et carrière du jeune garçon !
L’année suivant la mort de son beau-père (le 30 septembre 1821), Richard entre à la Kreuzschule de Dresde ; il y reste quatre ans. Il est admis parmi les derniers mais devient pourtant rapidement l’un des premiers de sa classe.
A l’école, le jeune garçon ne montre aucun goût ni aucune aptitude particulière pour les mathématiques ou bien les langues mortes, en revanche il se montre doué pour la composition, la rédaction, la mythologie et l’Histoire.
Mais ce sont les années 1828 et 1829 qui décident de la carrière de l’adolescent qui cherche sa voie d’expression propre après avoir tâtonné auprès de tous les arts. Après avoir entendu pour la première fois les Septième et Neuvième Symphonies de Ludwig van Beethoven au prestigieux Gewandhaus de Leipzig, le jeune adolescent est sous le choc.
Quant à l’opéra, Richard Wagner le découvre véritablement en avril 1829. Ce soir là, la découverte de la célèbre cantatrice Wilhelmine Schröder-Devrient dans le rôle titre de Fidelio sonne comme une révélation.
Bouleversé par la représentation à laquelle il vient d’assister, le jeune homme, fébrile, écrit une lettre passionnée à l’artiste qu’il vient d’entendre sur scène, et qui décide de sa carrière : Richard Wagner sera donc musicien ! Compositeur… d’opéra ?
Cet article est protégé
12 janvier 1873 Le couple Wagner se rend à Dresde où il assiste le lendemain à une représentation de Rienzi et rencontre le couple Otto et Mathilde Wesendonck. 15 janvier 1873 Arrivée du couple Wagner à Berlin. 17 janvier 1873 Dans la demeure du ministre von Schleinitz et devant un… (Lire la suite)
Engelbert Humperdinck était le fils aîné du philologue classique et professeur de lycée de Siegburg, Gustav (Ferdinand) Humperdinck (1823-1902). Le père de sa mère Gertrud (Helene Olivia) dénommé Franz Xaver Hartmann était chantre de la cathédrale de Paderborn et sa femme était issue d’une famille de musiciens tchèques, les Tichys…. (Lire la suite)
Robert Schumann. Wagner, quant à lui, raconte : « Nous sommes en bons termes en apparence ; mais on ne peut pas fréquenter Schumann... Peu après mon arrivée à Paris, je lui ai rendu visite, je lui ai raconté une foule de choses intéressantes... Schumann me regardait toujours sans bouger ou regardait en l'air et ne disait pas un mot. Alors je me suis levé d'un bond et je me suis enfui. »
Le premier site internet collaboratif consacré à la vie du compositeur allemand Richard Wagner (1813-1883), son œuvre ainsi que son influence durable dans l’Art.
Nous contacter